Sonatrach dispose de cinq (05) raffineries de pétrole brut, d’une capacité de traitement de 25 millions tonnes par an et d’une raffinerie de condensat d’une capacité de traitement de 05 millions tonnes par an. le plan de Sonatrach pour 2025 visant à augmenter la production à 500.000 tonnes C’est dans ce cadre afin de couvrir la consommation locale et exporter que s’inscrit l’instruction du président de la république en conseil des ministres en date du 07 janvier 2024 du projet de la raffinerie de Hassi Messaoud car la consommation de carburant selon le Ministère de ‘l’Energie a augmenté de 3% en 2022. La consommation nationale de carburant s’est élevée à près de 17,7 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 3% par rapport à l’année 2021.
1.-Rappelons que le projet de la raffinerie de Hassi Messaoud a été à l’ordre du jour de plusieurs Conseil des ministres, où le 10 décembre 2023, le président de la république avait instruit le gouvernement afin « de relancer la raffinerie de Hassi Messaoud dans les plus brefs délais ». Pour rappel, en janvier 2020, le groupe Sonatrach avait signé un contrat avec un groupement composé de Tecnicas Reunidas (Espagne) et Samsung Engineering (Corée du Sud) pour la réalisation d’une raffinerie de pétrole au niveau de Haoud El Hamra à Hassi Messaoud. Ce contrat, d’un montant de 440 milliards de DA (quelque 3,3 milliards de dollars au cours de 137 dinars un dollar ), portait sur la réalisation d’une raffinerie de pétrole brut à conversion profonde d’une capacité de 5 millions de tonnes/an. Le projet devait être exécuté en EPC dans un délai de 52 mois et la livraison du projet était prévue en mars 2024, avec deux ans de garantie, soit mars 2026 pour la réception finale .Cela devait permettre à l’Algérie de renforcer sa production nationale de carburants et lubrifiants et dégager des volumes éventuels pour l’export. Plus précisément, selon les données de Sonatrach, la raffinerie aura spécifiquement vocation à produire sept produits à la norme Euro 5: propane (127 000 tonnes par an), butane (180 000 tonnes/an), essence NO 95 (352 000 tonnes/an), essence NO 91 (1 373 000 tonnes/an), kérosène (228 000 tonnes/an), gasoil (2 659 000 tonnes/an) et bitume (134 000 tonnes/an). Environ en 2022, 52% des produits issus des raffineries sont destinés pour couvrir les besoins du marché national, notamment en GPL, Essence, Gasoil et Lubrifiants, le reste de la production des raffineries est destiné à l’export comme le Naphta, le Fuel-oil et les Aromatiques.
2.-La consommation nationale de carburant s’est élevée à près de 17,7 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 3% par rapport à l’année 2021, devant atteindre les 41 millions de tonnes en 2050, avec une hausse de 3 millions de tonnes par an. La consommation de diesel a atteint 10,1 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 4% par rapport à 2021 alors que la production de diesel est de 9 millions de tonnes par an, la production devant être portée à 12,5 millions de tonnes à l’horizon 2030. Avec l’entrée en production du projet de transformation du fioul en diesel à Skikda en 2028, la production devrait être de près de 4 millions de tonnes. Pour ce qui est de l’essence, la consommation a baissé de 2,26% à 3,3 millions de tonnes en 2022, contre 3,4 millions de tonnes en 2021 du fait de l’accroissement de la consommation du GPLc qui devrait atteindre 6,8 millions de tonnes d’ici 2050, la capacité de production de ce carburant étant estimée en 2022 à 4 millions de tonnes par an, la consommation du GPLc,, selon le président de l’ARH étant de 1,5 million de tonnes en 2022, contre 1,2 millions de tonnes en 2021, S’agissant de la consommation du kérosène, elle a atteint 468.000 tonnes en 2022 contre 297.000 tonnes en 2021, soit une hausse de 58%, la consommation du carburant marin étant de 219.000 tonnes l’année dernière. La consommation du butane et du propane a été de 1,34 million de tonnes en 2022 et la consommation du bitume 619.000 tonnes en 2022, en baisse de 20%. Dans ce cadre , Sonatrach dans le cadre du Mix énergétique doit axer sa politique sur la diminution des gaz torchés , la réduction de l’empreinte carbone, être un acteur efficace au sein de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, ainsi que de l’hydrogène vert , en précisant que des contrats ont eu lieu avec le partenaire ENI, afin de mener des projets pilotes pour l’hydrogène vert et les biocarburants, ainsi que la Signature d’un MoU avec la société allemande VNG AG pour la réalisation des projets d’hydrogène vert et d’ammoniac.
3.-Une très forte baisse des carburants ne couvrent pas parfois les coûts ( exemple Sonelgaz pour l’électricité) d’où la nécessité de revoir la marge commerciale ( étude réalisée sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul assisté des cadres de Sonatrach et du bureau d’études américain Ernst & Young 8 volume 890 pages, MEM Alger, pour une nouvelle politique des carburants, dossier présenté d dossier aux députés APN ). Cette politique des carburants implique donc à l’avenir tant aux opérateurs économiques, aux institutions de l’Etat central et local et aux citoyens de rationaliser leur consommation, en vue d’économiser et d’exporter ce carburant vers les marchés extérieurs pour générer des devises qui profitent à l’économie nationale. D’une manière générale ,les effets des coûts bas des carburants se manifestent dans de nombreux domaines de l’économie mondiale, de l’autonomisation des entreprises et des consommateurs à l’influence sur le marché. Selon la plateforme GlobalPetrolPrices.com, une interface qui suit les prix du carburant dans le monde entier, le prix moyen de l’essence dans le monde est de 1,30 dollar américain par litre. De nombreuses industries, de l’agriculture à la fabrication, dépendent des intrants énergétiques, donc impact sur les coûts de production, mais également sur le pouvoir d’achat des ménages . À titre informatif, les 10 pays africains avec le prix du litre de carburant le plus bas début janvier 2024 sont :Libye : 0,031 dollar ; Algérie : 0,342 dollar; Angola : 0,362 dollar; Égypte : 0,403 dollar; Soudan : 0,700 dollar; Nigeria : 0,722 dollar; Tunisie : 0,824 dollar; Gabon : 1,002 dollar: Libéria : 1,021 dollar; Ghana : 1,033 dollar. Mais attention aux utopies, les prix de biens de consommation ou des carburants ne peuvent être alignés sur ceux par exemple du marché européen, le revenu moyen de l’Algérien étant d’ ‘environ 20% de celui e l’européen quitte à provoquer de vives tensions sociales, d’où l’importance d’une politique ciblée fonction de la politique salariale et du modèle de consommation des différentes couches sociales, renvoyant à des études fines sur l’importance de la sphère informelle, plus de 6200 milliards de dinars de masse monétaire en circulation (données 2022 APS) qui permet des revenus consolidés cachés.
La forte croissance peut revenir, mais cela suppose la conjugaison de différents facteurs : une population active dynamique, un savoir, le goût du risque et des innovations technologiques sans cesse actualisés, le combat contre toute forme de monopole néfaste, une concurrence efficace, un système financier rénové capable d’attirer du capital et une ouverture à l’étranger. Retarder les réformes ne peut que conduire à l’appauvrissement une perte de confiance en où l’Algérie n’aura plus les moyens de préparer ces réformes et vivra sous l’emprise de la peur, voyant partout des menaces où les autres voient des chances. Deuxièmement, la majorité des Algériens, doivent savoir que l’avenir de l’emploi et de leur pouvoir d’achat n’est plus dans la fonction publique, et que celui des entreprises n’est plus dans les subventions à répétition. L’essentiel de l’action est entre les mains des Algériens, qui devront vouloir le changement et partager une envie d’avenir, d’apprendre davantage, de s’adapter, de travailler plus et mieux, de créer, de partager, d’oser. La nature du pouvoir doit également changer supposant une refonte progressive de l’Etat par une réelle décentralisation autour de grands pôles économiques régionaux, impliquant qu’il passe de l’Etat gestionnaire à l’Etat régulateur, conciliant les coûts sociaux et les coûts privés étant le cœur de la conscience collective, par une gestion plus saine de ses différentes structures . .l’Algérie en ce mois de janvier 2024, a de larges manouvres pour réaliser une transition hors rente dans le cadre des valeurs internationales. Pour s’inscrire dans la croissance mondiale, l’Algérie doit rénover sa gouvernance et mettre en place une véritable économie de la connaissance, entre 2025/2030 /2035 l’intelligence artificielle risque de bouleverser la structure des emplois traditionnels qui risquent de disparaître à plus de 70%. d’où l’urgence une profonde réforme de l’éducation du primaire au supérieur en passant par la formation professionnelle
A.M