Algérie-Japon: Volonté commune de hisser la coopération économique au  niveau des relations politiques

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 L’Algérie et le Japon œuvrent, ces  dernières années, à hisser leur coopération dans les domaines commercial,  économique et scientifique au niveau de leurs relations politiques, à travers la recherche d’opportunités de partenariat efficaces et diversifiées, au vu des potentialités que recèle l’Algérie, selon des spécialistes.

Les relations entre Algérie et le Japon remontent à 1958 avec l’ouverture  du bureau de la représentation du Front de libération nationale (FLN historique) à Tokyo avant l’établissement des relations officielles diplomatiques en 1962. Les deux pays sont conscients aujourd’hui de l’importance de renforcer  leur coopération, tant dans un cadre multilatéral comme la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), à laquelle l’Algérie prend part régulièrement qu’à travers une coopération bilatérale efficace. Lors de sa visite en Algérie en décembre 2018, le chef de la diplomatie  japonaise avait exprimé la volonté de son pays d’élargir davantage l’implantation des entreprises japonaises en Algérie, afin de contribuer à la diversification industrielle, qui est « une grande priorité » pour l’Algérie. « Nous avons convenu de faire avancer les dossiers de l’accord dans le domaine des investissements, ainsi que celui du domaine de la non double  imposition des taxes », avait-t-il indiqué. Au sein de la communauté internationale, l’Algérie est « un facteur important » pour le Japon, avait estimé le responsable japonais, en espérant une « participation active » de l’Algérie lors du sommet de la conférence internationale de Tokyo sur le développent de l’Afrique (TICAD7). Concernant le dialogue politique, le ministre japonais des Affaires  étrangères avait affirmé que son pays accordait une « importance particulière » aux relations avec l’Algérie qui contribue « à la stabilité de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ». L’Algérie, pour sa part, insiste sur la présence des investissements japonais, au vu de son potentiel économique, ses infrastructures et sa position géographique et stratégique, autant de facteurs essentiels qui encouragent une plus grand » présence japonaise en Algérie. A l’issue de son entretien avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe,  en marge des travaux de la TICAD 7, M. Bedoui a indiqué que « l’avenir des relations entre l’Algérie et le Japon sera prospère au vu du niveau actuel de la coopération », exprimant « la forte volonté des deux parties à le hisser au plus haut niveau au service de l’intérêts des deux pays et de la nouvelle dynamique que connaît l’Algérie et devra connaître, grâce à ses richesses et potentialités ». Le Premier ministre algérien a fait état de « la grande volonté des deux pays à promouvoir le partenariat au plus haut niveau, notamment dans les  domaines économiques », soulignant l’existence d' »expériences bilatérales fructueuses ». Il a mis l’accent, dans ce sens, sur l’impératif « d’accélérer l’installation d’une commission économique entre les deux pays ». M. Bedoui a exprimé, dans ce sens, la volonté des deux parties de « concourir à la promotion de cette commission, en vue d’en faire une commission intergouvernementale, sur proposition de l’Algérie, répondant aux aspirations des deux pays, notamment au regard de l’expérience avérée du Japon dans plusieurs créneaux, à savoir les énergies renouvelables, la  lutte contre les catastrophes naturelles et la mise à niveau de la ressource humaine ». 

L’Algérie, un partenaire essentiel pour développer l’Afrique  et assurer sa sécurité

 Outre la coopération bilatérale, l’Algérie et le Japon sont concernés par  une coopération plus globale, notamment dans le cadre de la TICAD. L’Algérie, qui a participé aux précédentes éditions de la TICAD, est un  partenaire clé dans les concertations visant à rétablir la paix dans le continent, et à assurer son développement, partant de son poids, de sa  place, et ses potentialités dans divers domaines. Lors de sa participation aux différentes conférences régionales et internationales, l’Algérie n’a eu de cesse à défendre le besoin de  l’Afrique au soutien du Japon, et de son accompagnement dans ses multiples efforts de développement, notamment à travers le financement et la réalisation de projets nationaux et régionaux. A l’occasion de la TICAD 6, l’Algérie a affirmé qu’à travers le mécanisme  du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et l’Agenda 2063, l’Afrique s’était dotée d’une feuille de route pour garantir son développement socio-économique et participer à part entière aux grandes mutations à travers le monde, soulignant que le Japon est un partenaire  privilégié pour l’Afrique, capable d’accompagner le continent dans la réalisation de ces objectifs. 

E.S