Algérie-Guinée équatoriale (2-0): Les Verts toujours laborieux, mais réalistes

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Une victoire est une victoire, peu importe la manière avec laquelle on l’obtient, surtout en cette période de tâtonnement que traverse l’équipe nationale sur tous les plans. Elle est d’autant la première à domicile pour le coach Vladimir Petkovic dans un match officiel comptant pour la qualification à la prochaine CAN.

Il faut dire qu’on appréhendait quelque peu cette sortie face à la Guinée-Equatoriale, une adversaire qui restait sur un succès contre les Verts obtenu durant la CAN 2022 au Cameroun. Des craintes confirmées durant la première période qui s’est soldée par un triste 0 à 0. D’ailleurs, toutes les premières mi-temps de l’équipe nationale sont plus ou moins ratées depuis la venue du technicien suisse (nul contre la Bolivie, défaite face à l’Afrique du Sud, nul devant la Guinée et nul contre la Guinée-Equatoriale, défaite face à l’Ouganda).  Une constante effarante. Heureusement que les secondes périodes sont beaucoup mieux réussies à l’exception de celle contre la Guinée au mois de juin dernier. Cela dénote au moins une grande maîtrise tactique du sélectionneur national. Son coaching est également judicieux, il porte souvent ses fruits, comme ce fut le cas ce jeudi devant la coriace équipe de la Guinée-Equatoriale. Mais la copie de la première période doit impérativement être revue pour ne pas que son équipe soit tout le temps en mode réaction, alors qu’elle pourrait se simplifier la vie bien avant. Mais comment peut-on expliquer ces atermoiements et ces errements des premières parties des matchs ? Est-ce dû à la pression ou à l’envie de trop bien faire ? Il faut dire que le coach est toujours à la recherche de son équipe-type. Il n’arrive toujours pas à dégager un noyau sur lequel il pourrait s’appuyer pour bâtir un onze de départ performant et efficace. D’où ces changements constants au niveau des titulaires dans tous les secteurs de jeu. Le retour de Mahrez complique davantage sa tâche, puisque les cartes sont de nouveau distribuées.

Pour le moment, Petkovic arrive à peine à voir les contours de son équipe et navigue à vue en incorporant à chaqueverts fois à son logiciel les aléas du football comme les blessures, les méformes et le manque de compétition de ses joueurs. Ses choix sont parfois sujets à controverse et peuvent être contestables. En dehors de toutes ces considérations, il doit néanmoins penser au résultat qui conditionne son avenir à la tête de la sélection. C’est pour cette raison que chaque victoire est précieuse, un répit pour pouvoir poursuivre son œuvre de bâtir une équipe solide, homogène et cohérente. C’est loin d’être le cas en ce moment, il en est certainement conscient. Il l’a reconnu en conférence de presse d’après-match.  « La Guinée-Equatoriale est une équipe très physique. Elle nous a posé d’énormes problèmes dans les duels, nous en avons souffert. Nous n’avons pas réussi à nous créer de véritables occasions dangereuses en première mi-temps, il a fallu leur mettre plus de pression en seconde période pour y parvenir et marquer deux buts », a-t-il confié.

Deux buts tardifs providentiels signés Aouar (69’) et Gouiri (90’ + 5’), qui ont scellé le sort d’une rencontre à l’issue incertaine. Les Verts entament ainsi les éliminatoires de la CAN 2025 sous les meilleurs auspices en attendant la confirmation ce mardi au Liberia.

D’ailleurs, Bensebaïni et ses camarades ont regagné, hier matin, leur camp d’entraînement à Sidi Moussa. Ils se sont vite remis au travail pour améliorer ce qui doit l’être en prévision de leur second rendez-vous du ce mois de septembre qui se jouera sur un terrain en gazon synthétique. Ils auront le temps de s’acclimater à ce genre de pelouse avant de s’envoler vers Monrovia. On aura l’occasion d’y revenir dans nos prochaines éditions.

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