Le Think tank Washingtonien, Transatlantic Leadership Network, vient de sortir un ouvrage de référence sur l’Algérie retraçant les potentialités du pays et la longue tradition de relations étroites avec les Etats-Unis. Fruit d’une collaboration avec le Forum des chefs d’entreprises (FCE), l’ouvrage vise, selon ses auteurs, à « inciter le public américain à considérer le potentiel inexploité de la coopération offert par l’Algérie dans une multitude de secteurs».
Ces dernières années les Algériens et les Américains ont manifesté un intérêt accru pour se comprendre et renforcer leur coopération mais les défis sont multiples, alors que les opportunités sont plus nombreuses, estiment-ils. L’ouvrage, intitulé » l’Algérie et les relations transatlantiques » est cosigné par Sacha Toperich, vice-président du think tank, Jonathan Roberts, responsable des projets au niveau de ce centre de réflexion et Samy Boukaila, PDG de BKL Industries. Pour la rédaction de ce volume, les auteurs se sont appuyés sur une vingtaine de contributions rédigées par des acteurs politiques, des experts mais aussi par d’anciens responsables dans le secteur économique pour apporter un aperçu sur l’histoire, les réalités de l’Algérie et l’évolution de ses relations avec les Etats-Unis. Parmi les contributeurs à cet ouvrage collectif, figure le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le responsable historique de la fédération du FLN en France, Ali Haroun, l’ancien ministre et ancien PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar et les économistes, Mouloud Hedir et Salah Brahimi. L’initiative devrait contribuer au renforcement des canaux de communication entre les deux pays, a déclaré le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi qui a assisté à la cérémonie du lancement de l’ouvrage, organisée lundi soir au Congrès, évoquant des relations bilatérales solides qui remontent loin dans l’histoire. Le livre se veut aussi « un renforcement de l’image » de l’Algérie aux Etats-Unis, dira en substance, Samy Boukaila « Nous n’avons pas voulu réaliser un livre-miroir pour nous-mêmes, Nous souhaiterions qu’il soit une fenêtre qui en ouvrira d’autres pour une connaissance objective du passé, du présent et du potentiel qui permet de se projeter dans l’avenir de l’Algérie », résume de son côté le président du FCE, Ali Haddad, dont l’organisation a apporté un soutien à l’édition de cet ouvrage. Le livre marque, en somme, « une nouvelle étape » dans le développement de la coopération transatlantique entre l’Algérie et les Etats-Unis, tel que présenté par ses auteurs. L’ouvrage de 368 pages se décline en cinq parties rassemblant une vingtaine de chapitres qui relatent l’histoire de l’Algérie en remontant jusqu’à l’époque numide tout en éclairant sur les grandes étapes historiques qu’a traversé le pays depuis l’avènement de l’Islam jusqu’à la conquête de la France et la lutte du peuple algérien pour son indépendance. La troisième partie du livre apporte, par ailleurs, un regard rétrospectif sur le début des relations entre l’Algérie indépendante et les Etats-Unis ainsi que sur la période post indépendance caractérisée par les deux révolutions économique et sociale. L’ouvrage revient sur la décennie noire et la réconciliation nationale entreprise par le président Abdelaziz Bouteflika qui a permis à l’Algérie de vaincre le terrorisme et de se consacrer au développement économique à travers un programme de réformes ambitieux ayant placé le pays dans une dynamique de transition pour rompre avec la dépendance aux hydrocarbures. La dernière partie du livre a été consacrée aux relations transatlantiques dans lequel l’expert Mouloud Hedir évoque la nécessité pour l’Algérie de trouver « un nouveau point d’ancrage », hors hydrocarbures, dans ses relations économiques avec les Etats-Unis.
N.I/Ag