L’Algérie et la République du Congo ont exprimé leur totale «convergences de vues sur les questions bilatérales, régionales et internationales» à l’issue de la visite d’Etat de quatre jours en Algérie du président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Selon le communiqué conjoint publié à l’issue de cette visite, les discussions entre les dirigeants des deux pays, qui se sont déroulées dans une «atmosphère cordiale et fraternelle ont été marquées par une convergence de vues sur les questions bilatérales, régionales et internationales, ajoutant que les deux dirigeants ont réitéré leur détermination à consolider la tradition de concertation qui anime les deux pays». Les deux dirigeants ont, ainsi, passé en revue l’état de la coopération dans tous les domaines et noté avec satisfaction la tenue, les 25 et 26 mars 2017, de la septième session de la Grande commission mixte de coopération qui a été sanctionnée par la signature de 14 accords de coopération dans différents domaines, indique le communique conjoint. Les deux pays ont, ajoute le communiqué, réaffirmé leur ferme engagement à œuvrer, de concert, au renforcement et à la diversification de la coopération entre les deux pays, notamment à travers l’établissement d’un partenariat économique solide et la mise en place de programmes de coopération mutuellement béné- fique. Ils ont, en outre, souligné la nécessité de promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays et invité les opérateurs économiques à travailler ensemble à cet effet. Au plan africain, le pré- sident Bouteflika et le Président Sassou N’guesso ont réitéré leur soutien aux efforts de l’Union africaine dans la recherche de solutions politiques aux crises et confits en Afrique et ont réaffirmé la nécessité d’œuvrer en faveur du développement économique et social du Continent, notamment dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), qui représente un programme servant de modèle adéquat pour la résolution des défis multidimensionnels de l’Afrique. Dans ce même ordre d’idées, les deux dirigeants ont réaffirmé la nécessité d’œuvrer en faveur de «l’opérationnalisation de l’architecture de paix et de sécurité de l’Union africaine avec la mise en place de la Force africaine en attente et de la CARIC». Dans ce contexte, les deux parties ont relevé avec préoccupation la prolifération des groupes terroristes, du trafic de drogue et de la circulation illicite des armes dans leurs régions respectives et réaffirmé leur engagement à conjuguer leurs efforts en vue de combattre ces féaux qui menacent la sécurité et la stabilité du continent. Le Président Bouteflika et Président Sassou N’Guesso ont, dans ce cadre, exprimé leur soutien au Centre africain d’Etudes et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT), au Comité des services de renseignement et de sécurité africains (CISSA) et au Mécanisme africain de coopération policière (AFRIPOL). Ils ont, également, réitéré leur engagement à œuvrer en faveur de l’adoption de la Convention globale sur le terrorisme international et du protocole portant criminalisation de paiement de rançons aux groupes terroristes. Abordant la question du Sahara occidental, les deux dirigeants ont réaffirmé leur soutien à un règlement juste et durable de ce confit conformément à la légalité internationale à travers la mise en œuvre urgente des résolutions pertinentes des Nations unies et des décisions de l’Union africaine. Le Président Abdelaziz Bouteflika et le Président Denis Sassou N’Guesso ont abordé la situation en Libye et ses implications sur la situation sécuritaire, notamment dans la région du Sahel. Dans ce cadre, ils ont réaffirmé leur soutien à «une solution politique consensuelle et durable à la crise libyenne à même de préserver l’unité, l’inté- grité territoriale et la cohésion de son peuple». Le Président Denis Sassou N’Guesso a salué «les efforts de l’Algérie visant à promouvoir et élargir le dialogue national à l’ensemble des acteurs libyens afin de parvenir à une solution politique loin de toute ingérence extérieure». Le Président Bouteflika a, pour sa part, salué les efforts déployés par le Comité de haut niveau de l’Union africaine, présidé par le Président Denis Sassou N’Guesso, dans l’accomplissement de son mandat. Les deux dirigeants ont décidé de conjuguer leurs efforts et d’échanger régulièrement leurs vues dans la recherche d’une solution à la crise libyenne. Concernant la situation au Mali, le Président Abdelaziz Bouteflika a informé le Président Denis Sassou N’Guesso des efforts menés par l’Algérie pour le règlement du confit malien. A cet égard, le Président Denis Sassou N’Guesso a salué les efforts déployés par l’Algérie en vue d’instaurer la paix et la sécurité en Afrique et sa contribution active dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, signé à Bamako, le 15 mai 2015, à l’effet de préserver la stabilité et la cohésion dans ce pays. Les deux Présidents ont invité toutes les parties maliennes à veiller à la stricte et rigoureuse mise en œuvre de cet accord et exhorté la communauté internationale à assister le Mali dans ses efforts de développement économique et social, souligne le communiqué conjoint. S’agissant de la situation au Moyen-Orient, les deux dirigeants ont réitéré leur soutien pour un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, consacrant le droit du peuple palestinien à la création d’un Etat indépendant avec comme capitale El Qods. Ils ont, également, procédé à un échange de vues sur la situation en Syrie et réaffirmé la nécessité de privilégier le dialogue dans la recherche d’une solution à ce confit. Les deux dirigeants ont plaidé en faveur d’une réforme profonde de l’Organisation des Nations unies et réitéré leur attachement au consensus d’Ezulwini pour une participation plus large et active des pays africains au processus de prise de décision au niveau de cette Organisation. Le Président Denis Sassou N’Guesso a adressé une invitation à Son Excellence Abdelaziz Bouteflika à l’effet d’effectuer une visite d’Etat au Congo, à une date à convenir par le canal diplomatique. L’invitation a été acceptée avec plaisir, conclut le communiqué conjoint algéro-congolais.