Al-Assad : « la présence américaine et britannique en Syrie constitue une invasion »

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Le président Bachar al-Assad a indiqué dimanche  que « la présence des forces américaines et britannique en Syrie est illégale » et constitue « une violation de la souveraineté d’un Etat »,  promettant de poursuivre la lutte contre les terroristes jusqu’à la « libération de tous les territoires syriens ». Dans un entretien qu’il a accordé au journal britannique « The Mail on  Sunday », le président al-Assad a souligné que « la présence américaine et britannique dans des territoires syriens est illégale et constitue une invasion », car, précise-t-il, « elle viole la souveraineté d’un pays, qu’est  la Syrie ». 

Quant à l’intervention militaire russe en Syrie, il a assuré que celle-ci  est motivée répondant à l’invitation du gouvernement syrien, affirmant dans ce sens que leur présence en Syrie est « légale, au même titre que celle de l’Iran ».  Grâce à l’aide apportée par les coopérants russes et iraniens, le président syrien a assuré que la Syrie a réussi à faire face à l’organisation terroriste autoproclamée « Etat islamique » (Daech/EI) durant les sept années du conflit, signalant : « qu’aucune autre partie n’a fait la même chose, même partiellement ».  A ce propos, il a accusé l’Occident et la Coalition occidentale conduite par les Américains de soutenir « Daech ». « Ils attaquent (la coalition et les Etats-Unis) l’armée syrienne à chaque fois qu’elle vise Daech ou qu’elle a  été prise pour cible par ce dernier. C’est ce qui s’était passé il y a quelques jours quand les Américains avaient visé notre forces armées dans la partie est de la Syrie lorsque Daech a attaqué l’armée syrienne qui l’a  vaincue », fait-il savoir. Dénonçant les actions menées par la Coalition dans certains territoires  syriens, assimilées à un « soutien direct aux terroristes », le président al-Assad a salué la contribution du peuple syrien à la lutte contre le terrorisme.  « Nous ne pouvons réaliser aucune progression dans la lutte contre des  terroristes sans le soutien populaire, même avec le soutien russe ou iranien », a-t-il souligné. Abordant la prétendue attaque chimique à Douma, dans la Ghouta orientale,  Bachar al-Assad a indiqué que « ce sont la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis qui avaient fabriqué l’attaque chimique », affirmant « qu’aucune attaque n’a été commise » et que « le gouvernement britannique qui avait voulu changer et renverser le gouvernement syrien au début du conflit  continue à lancer des mensonges et tentent de déclencher une guerre d’épuisement ».

 L’Occident « tente de perdurer le conflit »

 A propos de contacts menés par les différents services de renseignement en  Europe avec la Syrie, le président al-Assad a annoncé que les autorités syriennes avaient décidé de mettre fin à ces contacts en raison de « leur non-sérieux ».  A la question de savoir si la Russie intervient dans les affaires internes  de la Syrie, comme le prétendant certaines parties, le président al-Assad a  fait noter que « la Russie lutte pour le droit international et qu’une partie de ce droit porte sur la préservation de la souveraineté des Etats, dont fait partie la Syrie ».  « La décision unique sur ce qui se passe ou ce qui aura lieu en Syrie reste une décision uniquement syrienne », a-t-il appuyé.  S’exprimant sur les installations de défense antiaérienne S 300 que la Russie avait promis de livrer à l’armée syrienne, le président al-Assad a indiqué qu’il faut poser cette question aux responsables russes, soutenant  que « c’est une annonce politique et les Russes ont leurs propres tactiques », avant d’ajouter « la question de l’envoi de ces missiles ou pas est une affaire militaire dont nous ne parlons point ». S’agissant des opérations militaires menées par l’armée syrienne, le président al-Assad a réitéré la position constante de l’Etat syrien de libérer tous les territoires syriens occupés.  « C’est notre territoire et c’est notre devoir national de le libérer », a-t-il mentionné, ajoutant que cette question ne dépend ni de l’armée syrienne, ni des terroristes, ni des événements en Syrie, mais de la  présence des forces étrangères.   « A chaque fois que nous réalisons une progression, les terroristes  reçoivent davantage de soutien de la part de l’Occident qui tente de perdurer le conflit et de le rendre moins accessible des Syriens », a-t-il appuyé.