Ajustement économique: Le FMI salue les efforts menés par l’Algérie

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

L’Algérie, a entamé une série d’action en vue de faire face à la chute des cours de pétrole et tenter d’impulser une économie diversifiée dépendante du secteur hydrocarbure.

C’est d’ailleurs à cet effet que les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) ont salué, ce vendredi, ces efforts d’ajustement économique, menés «alors que le pays fait face depuis 2014 aux défis de la baisse des cours pétroliers», a indiqué le FMI dans un communiqué rendu public à Washington, au lendemain de l’approbation par le Conseil d’administration du FMI du rapport d’évaluation de l’économie algérienne au titre de l’article IV. Comme autre mesure, le Conseil d’administration du FMI a salué les réformes visant à «encourager le développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires, en facilitant l’accès au crédit, ainsi qu’en renforçant la gouvernance, la transparence et la compétitivité». En effet du progrès a été accompli en la matiè- re se traduisant par l’élaboration de la nouvelle loi sur l’investissement ainsi que l’amélioration de l’offre du foncier pour l’implantation d’activités industrielles.

L’Etat a d’ailleurs décidé de réviser son modèle de la croissance économique et ce, lors de la 19e réunion de la Tripartie, en prenant en compte l’ampleur des conséquences engendrées par la baisse des cours, qui était auparavant sous-estimée. Des résultats positifs sont, notamment recensés en ce qui concerne la gestion des «dépenses publiques» et l’élargissement des «réformes des subventions» en prenant en compte la frange la plus démunie. Le FMI a également salué le travail effectué par l’Algérie pour diversifier son économie. Il s’agit là des restrictions temporaires aux importations ainsi que la révision à la hausse des dépenses budgétaires pour 2018.

Pour cette institution, il serait judicieux, en cas de maintien du financement monétaire de «mettre en place des mesures de sauvegarde». Ces mesures permettront de «plafonner en volume et en durée». Tous ces efforts, estime l’institution de Bretton Woods, ont fait que le secteur bancaire en Algérie a continué de se porter «relativement bien». Le secteur a, en effet, pu maintenir son développement malgré les risques macroéconomiques, mais nécessiterait de mettre en place un «un dispositif de gestion des crises». Pour le FMI il est «possible de s’appuyer sur une variété de mécanismes de financement pour financer des projets d’investissement sélectionnés avec soin». Notons que la «dette extérieure reste négligeable, mais la dette publique intérieure a considérablement augmenté depuis 2016, tout en demeurant modérée», a indiqué le FMI. S’agissant de son constat de la croissance du PIB, le FMI, relève un ralentissement «à 1,6% en 2017 contre 3,3% en 2016, en raison principalement d’une contraction de la production d’hydrocarbures».

La croissance du secteur hors hydrocarbures a enregistré une hausse à 2,6% en 2017 contre 2,3% en 2016, mais n’a pu faire effet sur le PIB. Ceci dit, pour les nouveaux pronostics, la croissance devrait rebondir à «3% en 2018 avant de connaître une légère baisse à 2,7%», selon le FMI. Quant au taux d’inflation moyen, la même institution note qu’il s’est «établi à 5,6 % en 2017, contre 6,4 % en 2016, du fait du ralentissement de l’inflation pour les produits manufacturés et les services». Le taux aurait atteint les «3,4 % en glissement annuel en avril 2018», mais devrait augmenter plus pour atteindre les «7,4% en 2018 et 7,6% en 2019».