Les hôtesses et stewards de la compagnie Aigle Azur, qui dessert notamment l’Algérie, sont appelés à une grève tournante à partir de ce jour et ce, jusqu’à mardi, mais ce mouvement devrait être «sans conséquence» pour les passagers selon la direction.
Le SNPNC/FO, syndicat majoritaire chez les PNC (personnel navigant commercial) à l’origine de cette grève, a indiqué, ce samedi, que le mouvement devrait affecter ce jour la base parisienne d’Aigle Azur, deuxième compagnie aérienne française, demain celle de Lyon et mardi celle de Marseille. Il «pourrait perturber l’exploitation» selon le syndicat. Interrogée, la direction a assuré à l’AFP que dimanche, «tous les vols seront opérés normalement». Lundi, ils seront «faiblement impactés, mais sans conséquence pour les passagers», a ajouté Aigle Azur. La compagnie n’était pas encore en mesure de donner des indications pour mardi. «Le but n’est pas de plaquer les avions au sol, (ni) de nuire à l’entreprise ou de paralyser les passagers» mais «d’envoyer un message à l’employeur», a déclaré à l’AFP Denis Sanchez, représentant du SNPNC/FO qui avait déposé fin juillet un préavis couvrant la période du 1er août au 31 octobre. L’Unsa aérien, non représentatif, a déposé à son tour vendredi un préavis pour la période du 15 août au 31 octobre, pour que les PNC soient «sérieusement entendus». Le SNPNC/FO réclame notamment, dans le cadre de la renégociation en cours de l’accord collectif des PNC, la «fin du gel des rémunérations et la mise en place d’une nouvelle grille de salaire», une «augmentation de l’intéressement sur les ventes à bord» et la «création d’une prime d’ancienneté compagnie». Il demande également «l’équilibrage des plannings» ou encore «l’arrêt immédiat du recours à l’emploi des PNC en intérim». L’accord collectif des hôtesses et stewards avait été dénoncés en janvier 2014. La négociation qui a suivi «n’a pas abouti» à l’issue du délai légal de 15 mois, a expliqué Sanchez. Rouverte en décembre 2016 avec, autour de la table, le SNPNC et les deux autres syndicats PNC représentatifs, CFDT et CFTC, cette «pseudo-négociation interminable» s’apparente à un «dialogue de sourds» selon le représentant syndical. «Nous attendons maintenant des réponses concrètes» sinon «le mouvement va se durcir», a menacé Sanchez, qui a fait état de «salaires gelés depuis trois ans», de «conditions de travail très difficiles» et de personnels «à bout». Une rencontre avec la direction est prévue mercredi, a-t-il ajouté.Aigle Azur emploie quelque 1200 salariés et dessert l’Algérie, le Portugal, le Mali, la Guinée, le Liban, la Chine et le Sénégal, à raison de 300 vols réguliers chaque semaine. AFP