Aïd El Fitr: Près de 43 000 commerçants réquisitionnés à travers le territoire national

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Près de 43 000 commerçants à travers le territoire national ont été réquisitionnés pour assurer la permanence durant les deux jours de l’Aïd El Fitr et permettre aux citoyens de faire leurs achats quotidiens.

Lors d’une réunion au siège du ministère du Commerce consacrée à la permanence des commerçants durant les deux jours de l’Aïd El Fitr, le ministre du secteur Kamel Rezzig a déclaré que les horaires de la permanence seront cette année de 7h jusqu’à 13h, soulignant qu’en raison de la suspension du trafic routier pour tout type de véhicule, y compris les motocyclettes durant les deux jours de l’Aïd, il a été demandé aux commerçants de rejoindre leurs locaux à pied et d’assurer le service en faveur du citoyen. Le contexte actuel et les mesures exceptionnelles ont amené le secteur à s’y adapter pour assurer le service au profit des citoyens et leur permettre d’acquérir leurs différents besoins, a-t-il ajouté. De son côté, et en application des directives du président de la République relatives à l’obligation du port de masques de protection contre le coronavirus, le Premier ministre a instruit les membres du gouvernement à l’effet de poursuivre l’identification et la mobilisation de l’ensemble des capacités de production, publics, privés et à caractère individuel et artisanal qui peuvent être dédiées à la fabrication de masques de protection et les a chargés de mettre en place les dispositifs d’organisation et de coordination de collecte et de distribution des masques aux citoyens en s’appuyant notamment sur le réseau social. Des instructions ont été données également pour lancer une campagne nationale de sensibilisation d’envergure pour expliquer la nécessité du port du masque de protection dans l’espace public en utilisant les possibilités offertes par les différents vecteurs médiatiques et avec l’accompagnement du mouvement associatif. Dans ce cadre, tous les moyens de communication doivent-être mobilisés pour amener les citoyens et les citoyennes à utiliser les masques qui restent avec la distanciation sociale des barrières efficaces pour écarter le danger du virus et sauver les vies des citoyens. Récemment, le Premier ministre a exprimé récemment son optimisme sur la situation de la propagation du coronavirus, mais a, cependant, averti que «nous ne sommes pas à la fin de l’épidémie», ce qui nécessite, a-t-il insisté, «le respect des mesures de prévention et d’éviter les comportements qui peuvent causer un retour en arrière». Après avoir réitéré l’impératif de refonder le système de santé, Abdelaziz Djerad a souligné néanmoins que le secteur dispose de «nombreux points positifs, dont une élite médicale de haut niveau, ainsi qu’une harmonie qui a donné de la force à la lutte contre l’épidémie, s’appuyant sur des bases scientifiques et académiques et non pas aléatoire».

La crise sanitaire et pétrolière a créé en Algérie une situation difficile, mais loin d’être catastrophique. Abordant par ailleurs, les marques de la solidarité nationale des citoyens durant cette crise, le Premier ministre a déclaré que «cela n’est pas étranger au peuple algérien», soulignant que la solidarité n’est pas dans les choses matérielles uniquement, mais également dans la sensibilisation des citoyens sur la prévention contre cette épidémie. «Le concept moral est à la base de la lutte contre l’épidémie en cette période», a-t-il ajouté. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé récemment que la crise que traversent l’Algérie est conjoncturelle et non structurelle. Cela laisse supposer que la roue de l’économie nationale, affectée par la pandémie du coronavirus  et la chute des prix du pétrole, sera relancée prochainement. Cette crise sanitaire et pétrolière a créé en Algérie une situation difficile, mais loin d’être catastrophique. Pour le président de la République,  l’Algérie pourra avoir dans deux années une croissance économique forte pour peu que des hommes d’affaires intègres s’impliquent. Partant de ce constat, le gouvernement compte mettre tous les atouts de son côté pour gagner le pari de la relance de la machine économique en veillant à la levée de tous les verrous se dressant devant les investisseurs nationaux et étrangers à travers la loi de finance complémentaire qui constituera le début d’une rupture et l’occasion de construire un système économique réel. Récemment, le Premier ministre a assuré que tous les verrous qui empêchent l’investissement national et étranger vont disparaître, dans le cadre de LFC, assurant que ce texte va donner une nouvelle dynamique et une autre vision à l’investissement. Cette loi va être le début d’une rupture progressive et de la construction d’un système économique réel et elle va mettre un terme à tout ce qui a été fait pour bloquer les investissements et pour empêcher l’Algérie de construire une réelle économie, avait-expliqué. Evoquant les dispositions prévues dans la LFC, il a cité particulièrement la règle 49/51% qui sera complètement levée, sauf pour quelques secteurs jugés stratégiques. Dans ce contexte, il a fait état de l’élaboration de la LFC sur 3 principaux axes de développement qui sont respectivement le développement de la ressource humaine, la transition énergétique et l’économie de la connaissance. Il est question, dans le cadre du premier axe, de développer la ressource humaine, de reconstruire le système national de santé, de réformer l’école et de l’université algérienne. Le deuxième axe portera, quant à lui, sur la transition énergétique et l’exploitation des énergies renouvelables afin de ne plus dépendre de la rente pétrolière, tandis que le troisième axe sera focalisé sur l’édification de l’économie de la connaissance dans l’objectif de moderniser le pays. «Ce sont-là des objectifs nobles auxquels les Algériens doivent croire et pour lesquels ils sont appeler à travailler pour redonner à notre pays un rôle sur le plan international et sa place qu’il mérite», avait relevé M. Djerad, tout en faisant remarquer que l’Algérie dispose de compétences et d’une élite en mesure de concrétiser ces projets et de relever le défi du développement. Assurant que le gouvernement avait établi un diagnostic sur la situation de l’économie nationale, l’intervenant a mis en exergue la vision de l’Exécutif de procéder de manière «sereine» pour « ne pas refaire les erreurs du passé » en vue de mettre en place une «approche pragmatique» devant permettre de sortir le pays d’une crise multidimensionnelle. Il a ajouté dans ce sillage que le pays dispose de moyens financiers suffisants pour dépasser la crise économique, mettant en avant l’adoption d’une approche  «pragmatique et réaliste» par le gouvernement qui tient compte des difficultés actuelles, appelant les Algériens au dialogue et au patriotisme ainsi qu’a tenir compte de la volonté politique pour reconstruire leur pays. Par ailleurs, et dans une correspondance qu’il avait adressée le mois passé, le Premier ministre avait instruit les membres de son gouvernement, à procéder, en application des instructions du président de la République, à une consultation avec les organisations patronales et les syndicats des travailleurs activant dans le monde économique, autour de la problématique de l’atténuation des effets induits par les mesures de prévention et de lutte contre le coronavirus, prises par l’Etat. En effet, les mesures prises par les pouvoirs publics pour la prévention et la lutte contre la pandémie, impactent directement la vie économique et l’emploi, ce qui nécessite une solidarité nationale d’envergure pour le maintien de l’activité économique, la préservation de l’emploi et la prise par l’Etat de mesures de régulation rendues nécessaire par cette conjoncture. En tenant compte des différentes mesures déjà mises en œuvre par les pouvoirs publics dans les domaines bancaire, fiscal, parafiscal et des marchés publics, l’effort commun devra s’orienter d’abord sur l’évaluation, par secteur d’activité, des impacts de la crise sanitaire sur la situation financière et de l’emploi des entreprises. La concertation devra être focalisée, également, sur le maintien de l’activité économique dans le strict respect des mesures de prévention et de lutte contre le coronavirus ainsi que la prise de mesures pour la survie des entreprises impactés et la préservation de l’outil national de production et de réalisation. Le troisième thème de la concertation portera sur les modalités de mobilisation et de gestion de la sphère économique face à cette conjoncture exceptionnelle que traverse le pays, afin de sauvegarder l’emploi et préparer la reprise de la croissance. Dans ce contexte, et pour assurer la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, le président de la République avait appelé à prioriser l’investissement dans les produits agricoles assurant la sécurité alimentaire du pays. Il s’agit ici d’encourager les filières céréalières, notamment le maïs, ainsi que les filières à même de couvrir les besoins nationaux en sucre, huile et céréales. Il avait chargé, à ce propos, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural de mettre en place, à court terme et avant la fin de l’année en cours, un mécanisme sous forme d’un office ou autres en vue de relancer promouvoir les investissements agricoles qu’ils soient nationaux, étrangers ou mixtes. En outre, le président de la République a affirmé que le recul des recettes algériennes d’exportation des hydrocarbures était une réalité liée à l’évolution de la pandémie du coronavirus que connaît le monde», assurant que «nous devons nous préparer sérieusement pour surpasser les répercussions de la crise économique mondiale.

  1. Benslimane