Aïd El Adha : 4 millions de moutons seront sacrifiées

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En prévision de la fête de l’Aïd El Adha, pas moins de 4 millions de moutons seront disponibles sur le marché, c’est ce qu’a indiqué, hier, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar.

Boulenouar a précisé, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de l’association à Said Hamdine, que « les éleveurs vont mettre en vente une importante quantité d’ovins, bien supérieure à celle de l’année dernière », ajoutant que « la quantité qui sera mise sur le marché est largement suffisante pour satisfaire les besoins de la population ». Pour ce qui est des prix des moutons, il dira que celui-ci variera en moyenne entre 40.000 et 60.000 DA, faisant part de la mise en place de plusieurs points de vente qui seront placés directement sous l’autorité des services de contrôle, et cela pour casser le monopole qu’exercent traditionnellement les intermédiaires. Profitant de cette occasion, le président de l’ANCA a appelé les investisseurs à se lancer dans le créneau de la transformation du cuir pour exploiter le nombre considérable de peaux de mouton et d’autres animaux sacrifiés durant l’Aïd El-Adha. «Chaque année, une importante quantité de peaux d’ovins et de bovins égorgés durant l’Aïd est jetée et non exploitée », a précisé M. Boulenouar, qui a mis l’accent sur la nécessité d’encourager la production du textile et de cuir. Selon lui, « le ramassage et la récupération des peaux de mouton, source de matières premières comme la laine et le cuir, permettent de préserver la propreté de l’environnement, outre la promotion de la production nationale ». Le président de l’ANCA a, par ailleurs, annoncé l’installation de la Commission nationale des investisseurs agricoles, représentant toutes les activités commerciales liées au secteur de l’agriculture. « Cette commission, présidée par M. Laâmri Bensalem, aura pour mission de créer des liens entre les opérateurs économiques dans le domaine de l’agriculture »,  a-t-il expliqué, ajoutant que  la commission a été installée dans le but d’échanger les idées dans la seule perspective de promouvoir les activités agricoles en apportant des solutions en vue de contribuer au  développement  du secteur de l’agriculture. Le président de l’ANCA a,  dans ce sillage, souligné la nécessité de « conjuguer les efforts afin de réunir les conditions nécessaires susceptibles d’encourager d’avantager l’exportation des produits agricoles, notamment les fruits et légumes, les viandes, ainsi que le lait et ses dérivés ». Il a, dans ce contexte, insisté sur l’importance de lever les contraintes que rencontrent les investisseurs au niveau local pour  promouvoir le domaine agricole. « Il est vraiment temps d’encourager l’investissement dans le domaine de l’agriculture pour garantir la satisfaction  des besoins à travers l’augmentation de la production et la stabilité de l’approvisionnement  en  produits agricoles », a-t-il dit. A ce titre, la commission est en train de préparer un dossier comportant un état des lieux sur le riche potentiel qui existe dans le domaine agricole et les moyens susceptibles d’augmenter la production, à même de concrétiser le projet tablant sur la diversification des exportations et de ne pas compter sur les hydrocarbures, précisant que « plus de 20 millions d’hectares de terres agricoles ne sont pas exploitées, notamment dans le Sud ». « Ce documents, en cours d’élaboration, sera remis d’ici le mois de septembre prochain, au  Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia,  au ministre de l’Agriculture, M. Abdelkader Bouazghi, et au ministre des Finances, M. Abderrahmane Raouya », a annoncé M. Boulenouar. Et d’ajouter que « ce document comporte des propositions formulées par des spécialistes, en vue d’éliminer les obstacles que rencontrent les investisseurs, pour garantir la stabilité de l’approvisionnement et aller vers l’exportation des produits agricoles au bénéfice de l’économie nationale ».

K.H