Lors d’une visite effectuée, lundi dernier, à l’institut technique des élevages (ITELV), au Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (CNIAAG) et à l’institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAF), le ministre de l’Agriculture, de développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, a insisté sur l’accompagnement des instituts de recherche agronomique et d’élevage pour améliorer la production animale et agricole.
Il a soutenu que ces instituts devraient contribuer dans la politique de la diversification
de l’économie nationale, en misant sur l’exportation des produits agricoles, a indiqué,
ce mardi, le ministère dans un communiqué. Bouazghi a insisté sur le rôle prépondérant
de la recherche dans l’amélioration de la productivité en matière de viande rouges,
en rappelant que le pays demeure importateur de viande, notamment bovine.
Saluant les efforts consentis par cet établissement en matière de préservation des races locales, le ministre a appelé ses techniciens à œuvrer à l’amélioration de la productivité des races ovines, notamment celle d’Ouled Djellal, d’El Hamra, de Tazegzaout, de D’Men ainsi que le race rustique de Rembi, et ce, afin augmenter l’offre au niveau national
et de s’orienter vers l’exportation.
Appelant à plus d’efforts en matière de sélection et de croisement pour l’amélioration génétique des espèces animales existantes en Algérie tous types confondus (ovin, bovin, caprin…) et surtout à la préservation des races locales. Le ministre a aussi préconisé le développement d’une nouvelle stratégie de la filière cameline à l’effet de développer la filière viande rouge et lait dans les régions du Sud. Pour rappel, l’ITELV a pour mission de promouvoir les techniques d’élevage, valoriser les produits des élevages, promouvoir les techniques de traitement des productions animales et d’origine animale, mettre en œuvre des schémas de sélection et de croisement pour l’amélioration génétique des espèces animales, mettre en place et organiser des modèles de contrôle des performances zootechniques et développer les systèmes et les méthodes d’alimentation animale, notamment l’affouragement.
Au niveau du Centre national d’insémination artificielle et de l’amélioration génétique (CNIAAG), le ministre a insisté sur l’importance de constituer un stock national de sécurité de semences animales et de matériel génétique, afin d’approvisionner les éleveurs et de répondre à leurs besoins. A cette occasion, il a exhorté les cadres de ce centre technique
à être au diapason des avancées technologiques réalisées dans le domaine de l’insémination artificielle et de l’amélioration génétique et à accorder plus d’attention sur l’élevage camelin. A ce propos, il les a instruit à insérer l’élevage et le développement de l’espèce cameline dans leur feuille de route afin de développer la production de la viande rouge et du lait. «Le développement de l’élevage de type laitier périurbain et d’engraissement des chamelons dans les zones arides et semi-arides doit se poursuivre
et doit être encouragé», a relevé le ministre, ajoutant que l’opportunité de multiplier l
e cheptel et d’intensifier l’élevage camelin est plus que nécessaire.
Bouazghi a, par ailleurs, insisté sur l’organisation et le contrôle des performances génétiques et le choix des géniteurs à travers la prospection, la sélection des géniteurs et la mise en œuvre des moyens d’observation et l’amélioration génétique des espèces animales. Il a également insisté sur l’intégration de l’université dans le développement
de la filière cameline.