L’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat à Ghaza lors de sa rencontre, dimanche à Doha, avec le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.
Selon l’agence de presse Qatar News, Tamim ben Hamad al-Thani a souligné, notamment, «l’importance de la nécessité d’œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat et de protéger les civils, d’acheminer suffisamment et durablement des aides humanitaires partout dans la bande de Ghaza, et de travailler pour réduire l’escalade afin de garantir la stabilité et la sécurité dans la région». Pour sa part, M. Blinken a déclaré qu’«il soulèverait» la question de la protection des civils au cours de sa prochaine rencontre avec les responsables sionistes, ajoutant que «les civils palestiniens devaient pouvoir rentrer chez eux et ne pas être forcés de quitter Ghaza». Le nombre de Palestiniens tombés en martyrs depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, est passé, dimanche, à 22 835, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Blinken en Israël, sur fond de regain de tension avec le Hezbollah
La crainte d’un embrasement régional du conflit, notamment au Liban, inquiète le secrétaire d’État américain, qui arrivera dans la soirée à Tel Aviv. Il a aussi mis en garde Israël face à la situation extrêmement grave des civils dans la bande de Ghaza. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken visite un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM), à Amman, en Jordanie, le 7 janvier 2024, lors de sa quatrième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre ouverte entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est attendu ce 8 janvier au soir en Israël pour des pourparlers ardus sur la guerre à Ghaza. Le secrétaire d’État américain a déploré le 7 janvier la « tragédie » des milliers de civils tués dans cette guerre et averti que le conflit pourrait «aisément se métastaser» alors que les tensions montent d’un cran entre Israël et le Liban. Il doit passer par les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite avant d’atterrir à Tel-Aviv où il s’entretiendra avec les dirigeants israéliens dès le 9 janvier. À la frontière entre Israël et le Liban, les tirs sont quasi-quotidiens et la situation semble se détériorer. Le Hezbollah a dit le 6 janvier avoir tiré 62 roquettes sur une base militaire israélienne, quelques jours après avoir imputé à Israël la responsabilité de la mort d’un important dirigeant du Hamas, Saleh al-Arouri, à Beyrouth.
73 Palestiniens tombés en martyrs durant les dernières 24 heures à Ghaza
Au moins 73 Palestiniens sont tombés en martyrs et 99 autres ont été blessés dans des frappes aériennes de l’armée sioniste dans la bande de Ghaza, au cours des dernières 24 heures, ont indiqué des sources locales et médicales. Les forces aériennes sionistes ont mené de violentes frappes sur le camp d’al-Maghazi et la ville d’al-Zawaida visant des maisons à l’est de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza et dans la ville de Deir al-Balah, rapporte l’agence de presse palestinienne Wafa. Dans le centre de Ghaza, au moins 18 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres blessés suite à une frappe aérienne sioniste visant plusieurs maisons dans la ville de Deir al-Balah. Dans l’intervalle, des avions de guerre ont également visé les environs de la tour Al-Farra et le quartier d’Al-Manara, au sud-est de Khan Younès, faisant au moins 8 martyrs. D’autre part, un drone a également ouvert le feu dans la cour de l’hôpital européen de Ghaza, au sud-est de Khan Younès, tandis qu’un avion militaire sioniste visait les bâtiments des collèges des sciences et technologies, situés au sud de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza. Dans un bilan provisoire, l’agression sioniste en cours contre Ghaza depuis le 7 octobre a fait au moins 22 835 martyrs, dont plus de 70% sont des femmes et des enfants, en plus de 58 316 blessés. En outre, 7000 personnes sont portées disparues.
Médecins sans frontières : «la violence sioniste à El Khalil crée un environnement cauchemardesque»
L’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières a alerté, dimanche, que la violence croissante de l’entité sioniste dans la ville d’El Khalil, en Cisjordanie occupée, crée un «environnement cauchemardesque» pour les Palestiniens, en raison de la poursuite des opérations de démolition des maisons et des restrictions relatives à l’accès aux soins de santé et à la liberté de mouvement. L’organisation internationale a expliqué, dans un post publié sur la plateforme X, que «la violence croissante pratiquée par les forces d’occupation sionistes dans la ville d’El Khalil en Cisjordanie occupée a conduit à la création d’un environnement cauchemardesque pour les Palestiniens». MSF a souligné que «les Palestiniens d’El Khalil sont confrontés à des restrictions de mouvement, à des démolitions de maisons et n’ont pas accès aux soins de santé». Les forces d’occupation sionistes poursuivent leurs agressions contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre, faisant au moins 22 835 martyrs et 58 416 blessés parmi les Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales.
Ghaza : les journalistes palestiniens dans le viseur de l’armée d’occupation
Avec la mort en martyrs, dimanche, de deux journalistes dans la bande de Ghaza, la situation est devenue de plus en plus catastrophique et dangereuse pour les reporters dans l’enclave palestinienne, où l’entité sioniste tente en vain d’obscurcir la vérité à propos de son agression barbare qui se poursuit depuis le 7 octobre dernier. Moustafa Thuraya, travaillant avec l’AFP, et Hamza Waël Al-Dahdouh, journaliste de la chaîne Al-Jazeera, ont été tués, dimanche, dans des attaques sionistes dans la bande de Ghaza, portant le bilan des martyrs au sein de la corporation à 109, selon les autorités palestiniennes. Ces journalistes se trouvaient à bord de leur voiture au moment de l’attaque. Hamza était le fils aîné de Waël Al-Dahdouh, célèbre journaliste palestinien travaillant aussi pour Al-Jazeera et qui avait déjà perdu sa femme et deux de ses enfants dans un raid au début de l’agression sioniste. Lors des funérailles de son fils, Waël Al-Dahdouh a appelé «le monde entier à mettre un terme à cette tuerie qui s’en prend aux journalistes les uns après les autres». Le correspondant d’Al-Jazeera conclut en disant : «Quoi qu’il en soit, malgré ce coût, nous poursuivons cette mission humanitaire garantie par le droit international, et c’est un devoir que nous remplissons». De son côté, le bureau des médias à Ghaza a dénoncé «dans les termes les plus forts ce crime odieux» commis par l’armée d’occupation contre les journalistes. L’entité sioniste vise à «intimider les journalistes dans une tentative infructueuse d’obscurcir la vérité et d’empêcher la couverture médiatique», a ajouté le bureau, exhortant «tous les syndicats de la presse, les organisations des Droits de l’Homme et les organismes juridiques à condamner ces crimes commis par l’occupation». Il a également appelé la communauté internationale à «œuvrer pour la fin de la guerre génocidaire contre notre peuple sans défense dans la bande de Ghaza». Pour sa part, la Rapporteuse spéciale des Nations unies, Irene Khan, a souligné le fait que l’entité sioniste violait les lois internationales à Ghaza, insistant qu’il «existait désormais de nombreuses preuves et informations fiables sur ses crimes» dans l’enclave palestinienne. Elle a appelé les responsables des Nations unies à prendre des mesures pour faire pression sur l’entité sioniste afin qu’elle cesse ses attaques sur la bande de Ghaza. «Tant que les bombardements continueront à Ghaza, les journalistes continueront de vivre dans une situation dangereuse», a averti Mme Khan, ajoutant que l’occupant «n’a pas respecté les droits humains fondamentaux et le droit des journalistes à accomplir leur mission».
«Eradication du journalisme» à Ghaza
Au regard du refus de l’entité sioniste de prendre en compte les appels à la protection des journalistes sur place, Reporters sans frontières (RSF), qui avait auparavant alerté sur «une éradication du journalisme» à Ghaza, a appelé, dimanche, à l’ouverture aux journalistes du poste-frontières de Rafah. Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, a déclaré sur la plateforme X être «sous le choc» après l’assassinat des deux journalistes à Ghaza. Dans un communiqué publié sur son site, samedi, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a déclaré enquêter sur tous les rapports faisant état de journalistes et de professionnels des médias tués, blessés ou portés disparus pendant l’agression sioniste, ce qui a conduit à la période la plus meurtrière pour les journalistes depuis que le CPJ a commencé à recueillir des données en 1992. Selon le comité, les journalistes de Ghaza sont confrontés à des risques particulièrement élevés lorsqu’ils tentent de couvrir l’agression en cours, notamment face aux frappes dévastatrices, les communications interrompues, les pénuries d’approvisionnement et les pannes d’électricité importantes. Le CPJ enquête également sur de nombreuses informations faisant état d’autres journalistes tués, disparus, détenus, blessés ou menacés, ainsi que de dommages causés aux bureaux des médias et aux maisons des journalistes. «Le CPJ souligne que les journalistes sont des civils qui accomplissent un travail important en temps de crise et ne doivent pas être la cible des parties belligérantes», a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient du CPJ. «Les journalistes de toute la région font de grands sacrifices pour couvrir ce conflit déchirant. Ceux de Ghaza, en particulier, ont payé et continuent de payer un tribut sans précédent et sont confrontés à des menaces exponentielles. Beaucoup ont perdu leurs collègues, leurs familles et leurs installations médiatiques», a-t-il souligné.
Ghaza : MSF annonce le retrait de son personnel de l’hôpital Al Aqsa
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé, dimanche, le retrait de son personnel de la région centrale de la bande de Ghaza, dont l’hôpital Al Aqsa, sur fond de multiplication des attaques de l’armée sioniste. Dans un communiqué, Carolina Lopez, coordinatrice des urgences de l’organisation à l’hôpital Al Aqsa à Ghaza, a déclaré : «Nous devons évacuer notre personnel, tandis que les patients et de nombreuses personnes en quête de sécurité, restent dans les bâtiments de l’hôpital». L’organisation internationale a affirmé avoir pris cette décision difficile d’évacuer ses employés et leurs familles de la région centrale de Ghaza «suite à l’ordre d’évacuation émis (par les forces de l’armée sionistes) au moyen de tracts largués depuis les airs dans les quartiers entourant l’hôpital». «La situation a pris une tournure tellement dangereuse que certains personnels vivant dans les zones voisines n’ont pas pu quitter leur domicile en raison des menaces constantes des drones et des tireurs embusqués», a déclaré Médecins sans frontières. L’ONG a souligné que «les soins aux patients sont affectés négativement par la diminution du nombre d’employés à l’hôpital». Médecins sans frontières a conclu en disant : «Nous appelons fermement à un cessez-le-feu permanent pour éviter de nouveaux morts et blessés».
230 Palestiniens arrêtés par les forces sionistes depuis le début de l’année
Plus de 230 Palestiniens, ont été arrêtés par les forces sionistes depuis le début de l’année en cours, portant le nombre de Palestiniens arrêtés depuis le début de l’agression contre bande de Ghaza le 7 octobre dernier, à 5730, ont dénoncé, lundi, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers. Dans un communiqué commun, relayé par l’agence de presse palestinienne, Wafa, la Commission et le Club ont fait savoir que l’armée d’occupation avait procédé à une large opération d’arrestations dans la nuit de dimanche à lundi, en Cisjordanie occupée, arrêtant arbitrairement, au moins 40 Palestiniens. Selon le texte, les arrestations se sont concentrées, notamment à Beït Lahm, Ramallah, Qalqilya, Naplouse, Al-Khalil, Jénine et Al Qods-occupée. Les campagnes d’arrestation «sans précédent», se sont intensifiées depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre dernier et du génocide en cours dans la bande de Ghaza.
Ghaza : environ 10 enfants perdent leurs jambes chaque jour
L’ONG Save the Children a indiqué, lundi, qu’«au moins 10 enfants perdent leurs jambes chaque jour dans la bande de Ghaza», du fait de l’agression sioniste qui perdure depuis le 7 octobre dernier. Dans un communiqué repris par l’agence de presse Wafa, Save the Children a souligné que «1000 enfants à Ghaza ont perdu une jambe ou les deux» depuis le début de l’agression sioniste, affirmant que «ces chiffres sont documentés par l’agence des Nations unies pour l’enfance (UNICEF)». Elle a affirmé, dans le même contexte, que «la plupart des chirurgies pratiquées sur les enfants à Ghaza ont été réalisées sans anesthésie, faute d’équipement médical». Pour rappel, le coordinateur de l’OMS en Palestine, Jason Lee, avait déclaré, récemment que «la souffrance des enfants à Ghaza est inimaginable». Le nombre de Palestiniens tombés en martyrs depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza, le 7 octobre dernier, s’est élevé, dimanche soir, «à 22 835 martyrs, dont plus de 70% sont des femmes et des enfants», selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Ghaza : les centres d’accueil de l’UNRWA surpeuplés
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré, dimanche, que ses abris dans la bande de Ghaza étaient surpeuplés et ne pouvaient plus accueillir davantage de déplacés dont le nombre s’élève désormais à 1,9 million de personnes. C’est ce qui ressort d’un entretien réalisé par la chaîne américaine ABC News avec Juliette Touma, directrice des médias et de la communication de l’agence onusienne. «Nos refuges dans la région sont surpeuplés et nous ne pouvons plus accueillir davantage de personnes», a indiqué Touma. Elle a souligné que «dans la ville de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Ghaza, il n’existe aucune infrastructure civile pour supporter cet afflux massif de personnes déplacées, dont beaucoup dorment désormais dans la rue». Selon l’agence onusienne, plus 85% de la population de Ghaza, soit presque 1,9 million de personnes, sont désormais des déplacés.
Bosnie : manifestation à Sarajevo en soutien à la Palestine
Des centaines de personnes se sont rassemblées, dimanche, dans la capitale de la Bosnie pour manifester leur soutien à la Palestine, alors que l’armée de l’entité sioniste intensifie ses attaques contre la bande de Ghaza. Malgré la pluie, des centaines de personnes ont participé à une manifestation de protestation devant la fontaine Sebilj, dans le quartier Bascarsija de Sarajevo. Certains manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens tandis que d’autres déployaient des banderoles sur lesquelles figuraient des slogans tels que «Stop au génocide» et «Liberté pour la Palestine». Safija Tadefi, une des organisatrices de la manifestation, a déclaré aux journalistes que l’objectif était de sensibiliser l’opinion publique et rendre hommage aux Palestiniens qui ont perdu la vie dans les bombardements des forces d’occupation sionistes. «Nous exigeons un cessez-le-feu, la fin du génocide, de l’apartheid et du nettoyage ethnique. C’est la troisième marche que nous organisons», a-t-elle déclaré, ajoutant : «Nous voulons organiser ces marches et montrer que le peuple de Bosnie est solidaire du peuple palestinien». Adela Korac, présente au rassemblement, a pour sa part déclaré aux médias que la situation à Ghaza les attristait et qu’ils étaient prêts à faire tout ce qui était en leur pouvoir pour aider les Palestiniens. «Nous sommes ici pour soutenir le peuple palestinien et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l’aider», a déclaré Korac, pour la plupart des femmes et des enfants. L’agression a également causé des dommages considérables aux infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités dans la bande de Ghaza et les Nations unies.