Agression sioniste contre Ghaza: 21 672 martyrs depuis le 7 octobre

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Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 21 672 martyrs depuis le 7 octobre dernier, a indiqué, samedi, le ministère palestinien de la Santé.

Cent soixante-cinq Palestiniens sont tombés en martyrs et 250 autres blessés au cours des dernières 24 heures, a précisé la même source, qui a aussi fait état de 56 165 personnes blessés depuis le 7 octobre. Seul 1% des blessés ont été évacués vers l’étranger depuis le point de passage de Rafah, a souligné le ministère. D’autre part, 312 soignants sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre, a-t-il indiqué. Parmi les milliers de Palestiniens arrêtés lors de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, 99 soignants sont toujours détenus par l’armée de l’occupation, a ajouté le ministère. Les détenus ont été soumis à «des tortures physiques et psychologiques, la faim, la soif, la privation de sommeil, et des interrogatoires continus dans le froid», a-t-on également dénoncé. Au total, 23 hôpitaux et 53 centres de santé ne fonctionnent plus à cause des bombardements de l’armée israélienne, et 104 ambulances ont été détruites, toujours, selon la même source. Le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a appelé, samedi, la communauté internationale à envoyer plus d’aide médicale et à faciliter l’évacuation d’un plus grand nombre de blessés. Il demande des «mesures urgentes» pour protéger les hôpitaux de ce territoire palestinien. Depuis le 7 octobre, l’armée sioniste mène une guerre dévastatrice contre l’enclave palestinienne, ce qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités palestiniennes et des sources onusiennes.

Conseil de sécurité : inquiétudes croissantes face au risque «élevé» de débordement régional du conflit dans la bande de Ghaza

Ce matin, devant le Conseil de sécurité, le Sous-Secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique a exprimé sa préoccupation face au risque «élevé» de débordement régional du conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Ghaza, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la stabilité régionale. Afin d’éviter la répétition d’un cycle sans fin de violence, M. Khaled Khiari a notamment prôné l’élaboration d’un plan visant à rétablir un horizon politique devant mener à la «seule possibilité viable d’un avenir pacifique», soit la solution des deux États. M. Khiari a en effet fait état d’une situation «préoccupante» au Moyen-Orient, faite de nombreux théâtres d’opérations interconnectés. Tandis qu’à Ghaza, les opérations au sol demeurent intenses entre les forces armées israéliennes et les factions du Hamas, les échanges de tirs quotidiens à travers la Ligne bleue font planer le «spectre d’un conflit non maîtrisé». Le haut fonctionnaire a également signalé que les attaques menées contre les bases américaines situées en Iraq et en Syrie sont désormais quotidiennes, s’inquiétant en outre des risques d’escalade en réponse aux menaces à la navigation maritime en mer Rouge. Qui plus est, en Cisjordanie occupée, les dernières semaines ont été marquées par certaines des opérations israéliennes les plus intensives depuis la seconde Intifada. Ainsi, depuis le 7 octobre, 304 Palestiniens, dont 79 enfants, ont été tués en Cisjordanie occupée, a détaillé M. Khiari, tout en précisant qu’après une hausse consécutive aux attaques du 7 octobre, la violence des colons a diminué en novembre et décembre. Israël a fustigé la tenue d’une réunion du Conseil qui ne tient pas compte de la réalité sur le terrain, rappelant que 50 000 civils israéliens ont été déplacés de la frontière nord du fait des attaques du Hezbollah. Après avoir condamné cette intensification des combats de part et d’autre de la Ligne bleue, le Japon a prévenu que les «graves répercussions» du conflit étaient déjà en train de se propager. «Nul ne peut prédire le prochain chapitre de cette tragédie, mais tout le monde sait qu’il sera pire», a déclaré pour sa part l’Observateur permanent adjoint de l’État de Palestine qui a prévenu que l’impact des massacres israéliens à Ghaza se fera sentir «pendant des décennies» dans la région et dans le monde entier. Le meurtre de civils palestiniens n’est pas un effet collatéral de la guerre, mais bien un «assaut délibéré» contre ceux-ci, tout comme la catastrophe humanitaire à Ghaza est un «outil utilisé par Israël pour forcer la population à partir».  Les arrestations massives, les disparitions forcées et les exécutions sommaires visent, selon la délégation, à «terroriser un peuple tout entier».  «Les horreurs provoquées par cette impunité continueront de se produire jusqu’à ce qu’elle prenne fin», a-t-il averti. Alertant que la solution des deux États sera bientôt impossible en raison des réalités politiques et démographiques, le Vice-Président chargé des études à la «Carnegie Endowment for International Peace», a appelé pour sa part à placer les États-Unis à la tête d’un processus menant à la fin de l’occupation israélienne.  Suivra ensuite l’adoption d’une résolution reconnaissant l’État de Palestine dans les limites des frontières de 1967 et l’organisation d’élections en Cisjordanie, à Ghaza et en Israël sur ce plan de paix, a proposé M. Marwan Muasher, selon qui la question de savoir qui gouvernera Ghaza ne peut se poser qu’à la fin de ce processus politique. Sur le plan humanitaire, la nomination de Mme Sigrid Kaag à titre de Coordonnatrice de l’action humanitaire et de la reconstruction à Ghaza, conformément à la résolution 2720 (2023) du Conseil adoptée la semaine dernière, a été saluée par nombre de délégations. Pour appuyer son action, la France a demandé l’ouverture de toutes les voies d’accès humanitaire à l’enclave, y compris le point de passage de Kerem Shalom, d’Erez, au nord, ainsi que du port israélien d’Ashdod et d’un couloir maritime direct entre Ghaza et Chypre. 

L’Afrique du Sud accuse l’entité sioniste devant la CIJ de se livrer à des «actes de génocide»

L’Afrique du Sud a accusé l’entité sioniste devant la Cour internationale de justice (CIJ) de se livrer à des «actes de génocide contre le peuple palestinien à Ghaza», a annoncé, vendredi, la juridiction, organe judiciaire principal des Nations unies. Dans sa requête, l’Afrique du Sud affirme que les actes et omissions de l’entité sioniste «revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise (…) de détruire les Palestiniens de Ghaza en tant que partie du groupe national», a indiqué dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye. Selon le pays, «par son comportement – par l’intermédiaire de ses organes et agents et d’autres personnes et entités agissant sur ses instructions ou sous sa direction, son contrôle ou son influence – à l’égard des Palestiniens de Ghaza», l’entité sioniste manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide, a précisé la CIJ. L’instance a été déposée, vendredi, au 84e jour de l’agression sioniste, déclenchée le 7 octobre contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée qui a fait au moins 21 507 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Ghaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer, selon l’ONU, continuent d’être confrontés à une situation humanitaire désastreuse. L’Afrique du Sud avance que l’entité sioniste, «en particulier depuis le 7 octobre 2023, manque à son obligation de prévenir le génocide, ainsi qu’à son obligation de punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide», et «s’est livrée, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Ghaza».

Cisjordanie : deux Palestiniens tombés en martyrs par des tirs sionistes

Deux Palestiniens sont tombés en martyrs, vendredi, par des tirs sionistes en Cisjordanie occupée, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. L’agence a précisé que le décès d’un jeune Palestinien près du village d’Abou Dis à l’est de Al Qods occupée a eu lieu dans des affrontements avec l’armée sioniste. Plus tôt vendredi, un Palestinien est tombé en martyr par des tirs de l’armée sioniste près d’Al-Khalil en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Le ministère palestinien de la Santé a ensuite annoncé le décès et l’identité du martyr, Amro Abou Hussein, tué par balles. Au moins 315 Palestiniens sont tombés en martyrs, tués par des soldats, et dans certains cas par des colons sionistes, depuis le 7 octobre, selon un décompte du ministère palestinien de la Santé.

L’ONU appelle à augmenter l’aide face à un nouvel exode massif vers Rafah

Au moins 100 000 Palestiniens déplacés de la bande de Ghaza, où l’armée d’occupation sioniste mène une sauvage agression, ont afflué vers Rafah ces derniers jours, ont déclaré, vendredi, les agences humanitaires de l’ONU, appelant à intensifier l’aide en leur faveur. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la dernière vague de déplacements a été provoquée par une intensification des bombardements sionistes dans la ville de Khan Younès et à Deir al Balah, dans le centre de Ghaza, ainsi que par des ordres d’évacuation émis par l’armée d’occupation. Il y a une dizaine de jours, Rafah était déjà considérée comme la zone la plus densément peuplée de Ghaza, avec plus de 12 000 habitants par kilomètre carré, a déclaré l’OCHA, soit plus qu’à New York. La semaine dernière, les humanitaires ont averti que plus d’un foyer sur quatre à Ghaza souffrait d’une faim «catastrophique». Le risque de famine dans la bande de Ghaza au cours des six prochains mois a été confirmé par le dernier rapport de classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), qui a montré que l’ensemble de la population de l’enclave, soit environ 2,2 millions de Palestiniens, subit une insécurité alimentaire aiguë à des niveaux de «crise ou pire». Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a, en outre, cité des rapports des autorités sanitaires palestiniennes, selon lesquels la moitié de toutes les femmes enceintes cherchant un refuge sûr dans l’enclave «souffraient de soif, de malnutrition et d’un manque de soins de santé». «Il y a un manque de vaccination pour les nouveau-nés et un enfant déplacé sur deux est confronté à la déshydratation, à la malnutrition et aux maladies», a-t-on fait savoir. Quelque 1,9 million de Ghazaouis, soit 85% de la population de l’enclave, ont été déplacés depuis le début des agressions sionistes le 7 octobre dernier.