Beaucoup pensaient que Kheireddine Zetchi aurait du mal à faire passer son bilan moral et financier à la tête de la FAF, finalement il a été adopté à une écrasante majorité, hier, au grand dam de ses détracteurs qui voulaient le faire sortir par la petite porte.
La veille de l’AG ordinaire, une réunion «secrète» s’est tenue dans un salon capitonné d’un grand hôtel de l’ouest d’Alger, pour justement inciter et encourager les membres de l’Assemblée à rejeter le bilan présenté par Zetchi et son équipe. Une manière de l’humilier davantage, après que les autorités aient refusé de le laisser briguer un second mandat. Il n’en fut rien. À défaut d’être plébiscité par les présents, Zetchi a obtenu le quitus qui lui permet de quitter la FAF sereinement et sans être inquiété. C’est la fin d’une aventure pour lui, même s’il a voulu la prolonger, mais politiquement il était «grillé». Une page se tourne dans l’histoire de la FAF avec son lot d’échecs et de réussites dont la plus marquante est sans doute le titre de champion d’Afrique obtenu par les Verts en Egypte. Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a salué le travail accompli par Zetchi à la tête de la FAF, sans pour autant lui servir de support pour pouvoir rempiler pour un second mandat. Les dés étant jetés, son soutien et son témoignage favorable n’auront finalement servi à rien. La course pour sa succession a commencé, mais elle démarre en biais avec la nomination du président controversé de l’US Chaouia, Abdelmadji Yahi, à la tête de la commission des candidatures. Beaucoup se demandent s’il n’y a pas, parmi les membres de l’AG, des personnes plus intègres pour occuper ce poste honorifique. Yahi ayant été radié à vie du mouvement sportif national avant d’être gracié. Il traîne des casseroles derrière lui. D’ailleurs, il a avoué à maintes reprises par la passé, avoir arrangé les résultats de nombreux matchs. Sa nomination a fait réagir l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui ne comprend pas sa désignation. Pour lui, c’est «une mascarade». «On a placé Yahi, alors que c’est un corrompu», a-t-il lâché. Yahi n’a pas tardé à lui répondre en déclarant que Raouraoua est «le plus grand corrompu». Bonjour l’ambiance ! Il faut s’attendre à d’autres esclandres les jours à venir, maintenant que la course à l’investiture de la FAF est ouverte. Les prétendants ne manquent pas. Chacun voudra tenter sa chance tout en essayant de séduire les pouvoirs publics…et Djamel Belmadi. Il y a lieu de penser que l’heureux élu sera désigné dans les coulisses. En attendant, de nombreux candidats sont déjà en campagne, à l’instar de Mohamed El Morro ou encore Walid Sadi.
Ali Nezlioui