Afrique du Sud: Le procès de Zuma repoussé au 8 juin

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L’ancien président sud-africain Jacob Zuma répondra le 8 juin d’accusations de corruption lors de la signature d’un contrat de vente d’armes d’un montant de 2,5 milliards de dollars (2 milliards d’euros) à la fin des années 1990, a décidé vendredi un tribunal de Durban.

L’ancien chef d’Etat a comparu ce vendredi, mais ses avocats, comme le ministère public, ont demandé un report de l’audience afin de mieux la préparer. Escorté de gardes du corps, Jacob Zuma est apparu souriant et a salué une foule de partisans venus le soutenir. Il s’est ensuite adressé à la foule, clamant, une fois de plus son innocence. « La vérité viendra. Qu’ai-je fait », a-t-il demandé. « Je suis innocent tant que ma culpabilité n’aura pas été prouvée. » Poussé à la démission en février par le Congrès national africain (ANC), il est soupçonné d’avoir touché, alors qu’il était vice-président, des pots-de-vin pour acheter de l’équipement militaire à des entreprises européennes, dont la française Thalès. Il doit répondre de 16 chefs d’accusation dont ceux de fraude, racket, corruption et blanchiment d’argent. L’annonce de son inculpation le mois dernier a constitué un nouveau rebondissement dans cette affaire, pour laquelle il avait déjà été poursuivi avant d’accéder à la présidence de la République en 2009. Les charges avaient ensuite été abandonnées et Jacob Zuma a mené pendant neuf ans une bataille de tranchées judiciaire pour empêcher la réouverture de l’enquête. Son conseiller financier de l’époque, Schabir Shaikh, a déjà été condamné pour corruption dans cette affaire. Lâché par l’ANC le mois dernier au profit de son vice-président Cyril Ramaphosa, l’ancien chef de l’Etat âgé de 75 ans conserve néanmoins des partisans qui ont appelé à une manifestation de soutien ce vendredi à Durban.