Les talibans ont fait défiler, mercredi, du matériel militaire donné par les Etats-Unis au précédent gouvernement afghan vaincu après 20 ans de guerre, à Kandahar (Sud).
Une longue file de Humvees, des véhicules tout terrain américains, a circulé au ralenti sur une grande route à l’extérieur de la deuxième plus grande ville d’Afghanistan. Nombre d’entre eux portaient des drapeaux talibans blancs et noirs attachés à leur antenne, selon des médias. Des combattants étaient assis aux commandes de camions utilisés par les forces américaines, de l’Otan et afghanes au cours des 20 ans de conflit, tandis que d’autres montaient sur ces véhicules à Ayno Maina, en périphérie de Kandahar. Au moins un hélicoptère Blackhawk a été vu en vol au-dessus de la ville, ce qui laisse penser qu’un ancien pilote de l’armée afghane est aux commandes. Des combattants armés, en tenue de camouflage, se tenaient debout, devant la foule. «Notre ennemi commun qui avait juré d’apporter la prospérité économique à notre pays n’y est pas parvenu», souligne Maulvi Saqeb, un recruteur du mouvement taliban. «L’Amérique ne s’est pas contentée d’attaquer nos jeunes soldats, l’Amérique a corrompu nos médias, elle a fait disparaître notre culture, elle a piétiné notre économie», ajoute-t-il. Mardi déjà, des milliers de partisans avaient afflué dans les rues de Kandahar, dans un concert de klaxons, se félicitant du départ des derniers militaires américains d’Afghanistan.
Biden au chevet de militaires américains blessés en Afghanistan
Le Président Joe Biden s’est rendu, jeudi soir, accompagné de la Première dame dans un hôpital où sont traités les militaires américains blessés, trois jours après le retrait final de l’armée américaine d’Afghanistan. «Ce soir, le président et la Première dame ont rendu visite aux soldats blessés au centre médical militaire Walter Reed», a indiqué la Maison-Blanche, refusant de préciser si Joe Biden avait rencontré des militaires blessés lors de l’attentat à l’aéroport de Kaboul le 26 août. Situé en banlieue de Washington, cet hôpital militaire traite en effet une dizaine de soldats américains blessés lors de l’attentat à la bombe, revendiqué par le groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K), selon plusieurs médias spécialisés. Dimanche, Joe Biden avait accueilli sur le tarmac de la base militaire de Dover, dans le Delaware, les dépouilles des 13 soldats américains tués dans le même attentat. Avec plus d’une centaine de morts cette attaque a été la plus meurtrière contre les forces du Pentagone depuis 2011 en Afghanistan .