L’opinion sportive suit avec un vif intérêt l’évolution de ce qu’on peut appeler désormais, l’affaire de la rencontre MB Rouissat-USMH qui n’a pas pu se dérouler en raison des graves incidents qui ont émaillé l’avant-match. Il attend avec impatience le verdict de la commission de discipline de la Ligue nationale de football amateur (LNFA).
Celle-ci réunie lundi, a rendu, en soirée, ses premières sanctions. Ainsi, Bensaci Larouci, président du MB Rouissat, ainsi que Belalem Hocine, entraîneur des gardiens de l’USM El Harrach sont suspendus jusqu’à leur audition par ladite commission et la finalisation de l’enquête. Une enquête ouverte qui risque probablement de dépasser le cadre sportif. Comme souvent dans pareil cas, il va falloir faire montre de beaucoup de pondération et de sagesse, tout en appliquant à la lettre le règlement. La difficulté est de pouvoir situer les responsabilités des uns et des autres avant de trancher. Pour cela, il vaudrait mieux prendre son temps pour ne pas léser une partie par rapport à l’autre. D’autant qu’il s’agit d’un match capital et déterminant pour l’accession en Ligue 1, sachant qu’il s’agit de la confrontation entre le leader et son dauphin. Ayant cinq longueurs d’avance Rouissat aurait pu frapper un grand coup en prenant définitivement le large. El Harrach, de son côté, était obligée de réaliser un exploit chez le leader pour conserver ses chances d’accession. Un enjeu terrible qui a finalement débouché sur des dépassements honteux qui ont privé les amateurs du ballon rond d’une belle empoignade. Maintenant, ça se jouera derrière les murs du siège de la LNFA. Mais ce qu’on peut avancer sans risque de se tromper, est que le stade de Rouissat écopera de nombreux matchs à huis clos. Au vu des incidents et des blessés dans les rangs du camp harrachi, le leader ne peut pas échapper à cette sanction. Des sanctions qui pourraient être encore plus graves. Tout dépend en somme des rapports des officiels, notamment celui de l’arbitre de la rencontre, M. Gamouh. En attendant, les deux parties vont essayer chacune de son côté d’influencer la décision de la commission de discipline. L’USMH souhaite que son adversaire écope d’une peine maximale, alors que Rouissat espère s’en tirer avec un moindre mal. Il est certain que la décision de la LNFA déterminera la suite de la compétition dans ce groupe centre-est de la Ligue 2.On aurait aimé que la montée se joue sur le terrain, mais malheureusement il y a des pratiques chez nous qui ont la peau dure. La violence et l’intimidation sont monnaie courantes chez nous notamment dans ce genre de rendez-vous où les conditions d’organisation ne sont pas du tout assurées. C’est ce qu’on a pu remarquer lors de ce match entre le MB Rouissat et l’USMH.
Ali Nezlioui






