Adrar: L’efficacité de la stratégie algérienne dans la sécurisation des frontières à l’ère des défis de l’heure

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L’efficacité de la stratégie algérienne dans la sécurisation des frontières à l’ère des situations et défis géopolitiques actuels a été soulignée par les participants à un séminaire tenu, samedi, à l’université Ahmed-Draya d’Adrar à l’initiative de la faculté locale des Sciences humaines, sociales et sciences islamiques.

Lors de cette rencontre axée sur le thème «La stratégie algérienne dans la gestion des frontières entre nécessités souveraines et défis de mondialisation», les intervenants, des universitaires, cadres de la justice et des différents corps constitués, ont mis en avant le rôle de l’Algérie dans la sécurisation des frontières imposé par les enjeux socio-économiques et sécuritaires des pays limitrophes requérant, de ce fait, la consolidation et la coordination des efforts entre ces Etats pour affronter ces défis. Le recteur de l’université d’Adrar, Mohamed Amine Benamar, a souligné, à ce propos, que cette rencontre «revêt une grande importance, du fait que la sécurisation et la protection des frontières fait partie des missions hautement sensibles et des devoirs sacrés indiscutables». M. Benamar s’est félicité de l’organisation de pareille rencontre, rehaussée par la participation des autorités locales, des représentants du Conseil national économique, social et environnemental, des représentants de la Cour d’Adrar, de la Cour suprême, du Commandement régional de la Gendarmerie nationale de la 3e Région et de l’inspection des divisons des Douanes algériennes, venus l’enrichir à la faveur d’une approche de sécurisation des frontières et de la consolidation des actions préventives et de développement. Pour sa part, le président du séminaire, Abdelkader El Hala, de l’université d’Adrar, a indiqué que cette rencontre a pour objectif de «circonscrire les différentes menaces qui guettent l’Algérie sur son étendue territoriale frontalière, terrestre et maritime, à l’ère des défis régionales politiques et sécuritaires, des pressions internationales et de la mondialisation dans toutes ses dimensions, l’obligeant d’opter pour une approche préventive de sécurisation des frontières axée sur l’ouverture socio-économique sur ses voisins». Dans son intervention, le président de la Cour d’Adrar, Abdelouafi Khelifi, a fait savoir que ces rencontres font partie des mécanismes susceptibles de «conscientiser la société sur les risques et menaces afférentes à la sécurisation de nos frontières en vue d’établir, de manière prospective, des stratégies aux divers problèmes imposés, notamment la lutte contre le crime transfrontalier, le trafic de drogues et la contrebande qui épuisent aussi bien la productivité nationale que le pouvoir d’achat du citoyen, état de fait nécessitant une haute vigilance et la mobilisation de tout un chacun pour faire face à ces défis». L’universitaire de Laghouat Chemsa Bouchenafa a mis en évidence, dans son exposé, une approche sur la gouvernance de l’administration des frontières en tant qu’entité culturelle et politique reflétant l’interaction de la composante socio-économique de la société. Et d’ajouter : «Dans un contexte de globalisation et de numérisation, les développements de la notion des frontières ont fait face au problème de leur gestion qui requiert la mise au point d’une vision globale basée sur le concours et la coordination entre pays frontaliers limitrophes et les différents corps responsables de la sécurisation des frontières dans le respect de la souveraineté des pays voisins». L’intervenante a estimé que cette approche requiert l’implication des acteurs non-officiels, populations locales et opérateurs économiques, dans la sécurisation des frontières aux multiples dimensions administratives, préventives, sociopolitiques, sécuritaires, basée sur le règlement pacifique des questions conflictuelles entre pays voisins. Organisée en coordination avec le Laboratoire d’éducation et de développement et le Laboratoire de Droit et de la société, cette rencontre a donné lieu, en ouverture, à la signature d’une convention de coopération entre l’université d’Adrar et la Cour suprême portant formation, promotion et accompagnement de la recherche au volet des sciences juridiques.

Kadiro Frih / Ag.