Administration pénitentiaire :  Felioune : «  il n’existe aucune distinction dans le traitement des détenus »

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L’Administration pénitentiaire n’accorde aucun traitement de faveur aux hauts responsables mis sous mandat de dépôt récemment, a affirmé, samedi à Koléa (Tipasa), le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune  dans un point de presse animé en marge de la sortie de trois promotions de fonctionnaires à l’Ecole nationale des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire de Koléa.

Interrogé sur un ”éventuel traitement de faveur” pouvant être accordé à de hauts responsables ou hommes d’affaires poursuivis dans des affaires de corruption, à l’image des ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, M. Felioune  a affirmé qu’il “n’existe aucune distinction dans le traitement des détenus”. “La Loi s’applique à tous et, il n’existe pas de salles de luxe pour les personnalités importantes, comme répandu par la rumeur”, a affirmé Mokhtar Felioune. Les établissements carcéraux en Algérie “traitent sur le même pied d’égalité leurs prisonniers, au nombre de 65.000, et il n’existe aucune distinction dans leur prise en charge et traitement, tant au volet pénal, sanitaire, sociale que leur droit aux visites et ce, conformément à la législation internationale dans ce domaine, quelque soit la qualité et le niveau du détenu”, a-t-il, en outre, expliqué.

Les détenus traités sur le même pied d’égalité

 

S’exprimant sur l’Etat de santé de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion a assuré qu’elle “jouit de tous ses droits pour une prise en charge médicale conforme aux lois et réglementations en vigueur, au même titre que tous les détenus”.

Felioune décline toute responsabilité dans le décès de Kamel Eddine Fekhar 

Evoquant le cas du défunt Kamel Eddine Fekhar, M. Felioune n’hésite pas à soutenir qu’il a été traité “dans le respect des droits de l’Homme en vigueur de par le monde “sans distinction, ni négligence”. La défense de l’activiste mort en détention avait pointé du doigt la justice qui l’avait mis “en détention provisoire abusive” et l’administration pénitentiaire qui ne lui avait pas prodigué les soins nécessaires à un gréviste de la faim.Pour le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, “certaines parties ont colporté de nombreuses erreurs et mensonges à propos de la mort du défunt Kamel Eddine Fekhar”. Selon lui, le défunt “bénéficiait d’un contrôle médical deux fois par jour”, conformément, a-t-il dit, à “neuf critères en vigueur dans ce domaine au niveau de tous les établissements pénitentiaires”.

 

Ces critères, a-t-il expliqué, sont appliqués par tous les établissements pénitentiaires abritant des détenus en grève de la faim qui suivent un protocole, élaboré par des médecins spécialisés du Centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha, portant sur la prise de mesures inhérentes à la surveillance du taux de sucre, de la tension, du poids et de la respiration, entre autres M. Felioune a précisé, à ce propos, que le dossier médical du défunt constitue “la preuve de sa très bonne prise en charge médicale” attestée par la commission d’enquête, constituée et diligentée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux qui s’était rendu à cet établissement carcéral où était détenu Kamel Eddine Fekhar pour s’enquérir des conditions de sa mort. Toujours selon le Directeur général de l’Administration pénitentiaire et de réinsertion, “une bonne prise en charge a été, également, assurée au défunt lors de son transfert, le 28 avril, à l’hôpital de Ghardaïa, après que les médecins de la prison (de Ghardaïa) aient constaté son état d’épuisement”, a-t-il ajouté. Soulignant qu’il avait bénéficié de “toutes les analyses et contrôles médicaux nécessaires”.“Il n’y a eu aucune négligence dans cette prise en charge qui est assurée à tous les détenus sans distinction aucune”, a-t-il encore assuré.

T.M