L’administration fiscale s’attèle à récupérer graduellement tous les montants non recouvrés depuis plusieurs années jusqu’à maintenant. D’après le directeur des relations publiques auprès de la Direction générale des impôts (DGI), Brahim Benali, l’administration procèdera au recouvrement de 2.000 milliards de dinars.«Tous nos services ont été instruits pour traquer les fraudeurs et les sanctionner par la suite.
C’est l’une des actions emblématiques de l’administration fiscale qui œuvre aujourd’hui à optimiser davantage la fiscalité ordinaire», a-t-il déclaré dans un entretien. L’administration procèdera par ailleurs, à la mise en œuvre de sa stratégie pour «booster la fiscalité ordinaire», qui permettra de financer le budget l’Etat, et ce, après l’effondrement en des cours du pétrole, perçu comme l’une des raisons de la baisse de presque 50% des recettes pétrolières par rapport à l’année 2014. Cette stratégie se définie, explique Benali, par la modernisation de l’administration fiscale, de l’élargissement de l’assiette fiscale, mais aussi de l’optimisation de la fiscalité locale. «Nous ne pouvons accroître la fiscalité ordinaire sans la modernisation des modes de gestion et de fonctionnement de l’administration fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale et sans aussi l’optimisation de la fiscalité locale», a-t-il dit à ce propos. Benali rappelle, dans la foulée qu’une réforme est menée actuellement par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Selon lui, le projet de loi y afférent «est en cours et avance positivement». Par ailleurs, le même responsable a fait état de la hausse, en 2017, de plus de 26% des recettes fiscales pétrolières effectives. Elles se sont donc chiffrées à «2.127 milliards de dinars contre 1.682,6 milliards de dinars en 2016». Le taux est peu bas par rapport aux prévisions de la loi de finance 2017. Le document tablait en effet, sur 2.200 mds DA. De recettes fiscales. Le responsable informe, par ailleurs, que la fiscalité pétrolière effective a représenté «39,2% des recettes budgétaires globales» alors que les ressources fiscales ordinaires effectives, ont atteint «3.306 milliards de DA (mds DA) en 2017 contre 3.076,4 mds DA en 2016». Ce qui représente une hausse de 60,8%. Concernant les deux premiers mois de 2018, la fiscalité pétrolière recouvrée a atteint 438,6 mds DA contre 344,8 mds DA à la même période de 2017, soit une hausse de 48,2%. S’agissant de la fiscalité ordinaire, elle s’est chiffrée à 471,5 mds DA entre janvier et fin février 2018 contre 476,7 mds DA à la même période de l’année précédente. Sur ces 471,5 mds de DA de recettes fiscales ordinaires, un montant de 88 mds DA a été affecté aux Collectivités locales.
