Accord Opep-Non-Opep: Taux de conformité record à 122 % en novembre

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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont atteint en novembre, «le plus haut niveau de conformité» de 122%, avec leurs ajustements de production respectifs, a indiqué l’OPEP dans communiqué publié sur son site web. «Pour le mois de novembre, l’OPEP et les producteurs non-membres de l’OPEP ont atteint un niveau impressionnant de conformité de 122 %, après avoir enregistré des performances élevées au cours des derniers mois», a précisé le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-Non-Opep (JMMC), qui regroupe l’Algérie, le Koweït, le Venezuela, la Russie et Oman. Ceci, ajouté à l’amendement susmentionné de la déclaration de coopération, est «une démonstration sans équivoque de l’engagement indéfectible des pays participants à poursuivre leurs efforts en vue de rééquilibrer le marché et de le stabiliser durablement», selon le JMMC. Le Comité s’est déclaré «très satisfait des résultats et du niveau élevé de conformité avec les ajustements volontaires de la production, et a encouragé tous les pays participants à se conformer pleinement aux avantages tant pour les producteurs que pour les consommateurs». Pour rappel, le JMMC a été créé à la suite de la 171e Conférence ministérielle de l’Opep de novembre 2016 et de la Déclaration de coopération faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep-Non-Opep tenue en décembre 2016. Lors de la réunion de décembre, 11 producteurs de pétrole non-Opep ont coopéré avec les 14 pays membres de l’Opep en vue de rééquilibrer le marché mondial du pétrole en baissant la production de 1, 8 million de barils par jour. Cet accord est entré en vigueur le 1er janvier 2017 pour une durée de six mois. La 2e réunion ministérielle conjointe OPEP-Non-OPEP, tenue le 25 mai 2017, a décidé de prolonger les ajustements volontaires de la production pour neuf mois à compter du 1er juillet 2017. Lors de sa 3e réunion tenue à Vienne le 30 novembre 2017, les ministres des pays producteurs de l’OPEP-Non-OPEP ont convenu de prolonger jusqu’à la fin de 2018 leur plafonnement de production destiné à réduire les stocks mondiaux et à stabiliser le redressement des prix. Le JMMC est chargé de veiller à ce que ces objectifs soient réalisés grâce à la mise en œuvre des ajustements volontaires de la production de pétrole des pays Opep et Non-Opep.

Le Brent au-dessus de 65 dollars

Le pétrole new-yorkais a terminé en petite hausse, vendredi, reprenant des forces en cours de séance après une stagnation du nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a avancé de 11 cents pour clôturer à 58,47 $. Le Brent a grimpé de 0,54%, à 65,25 $, à un pic depuis juin 2015. Le nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis est resté stable selon les dernières statistiques hebdomadaires publiées par la société Baker Hugues, vendredi, en cours de séance, à 747 puits. «Ce rapport est venu apporter un peu de soutien au marché, les anticipations portant davantage sur une hausse du nombre de puits, étant donné les prix élevés du brut américain actuellement», a réagi John Kilduff d’Again Capital. «Cela signifie sans doute que les producteurs américains ne se pressent pas tant que cela pour mettre des puits en service», a-t-il ajouté. Les cours se sont repris après avoir ouvert en baisse, les investisseurs prenant leurs bénéfices après «deux séances de progression solide qui ont suivi les données sur les stocks américains mercredi», selon Bart Melek de TD Securities. Le WTI avait terminé jeudi à 58,36 dollars, un plus haut depuis le 4 décembre, tout près de son record annuel à 58,95 $ inscrit le 24 novembre. Le pétrole américain a également été soutenu par des propos rassurants du ministre russe de l’Energie, a expliqué Kilduff. Alexandre Novak a affirmé que la sortie de l’accord de réduction de la production de brut entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires serait «progressive». Conclu fin 2016 par l’Opep et dix autres producteurs, cet accord vise à abaisser l’offre mondiale pour diminuer les réserves de brut et ainsi faire remonter les prix. Des articles de presse avaient évoqué, jeudi, la perspective d’une fin prématurée de l’accord.