Accord de paix et de réconciliation au Mali : L’Algérie en sa qualité de chef de file réitère son engagement à tout faire pour sa mise en œuvre

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L’ambassadeur d’Algérie au Mali, Boualem Chebihi, a affirmé que la dernière réunion du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali avait constitué une opportunité pour les parties signataires en vue de réitérer leur attachement à la mise en œuvre de cet accord dans les plus brefs délais.

Dans un entretien accordé mardi à la Radio Algérie internationale, l’ambassadeur a indiqué que les travaux de la 41e session ordinaire du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, tenuele 16 novembre, sous la présidence de l’Algérie, «a permis la relance des travaux de suivi et d’appui à la mise en œuvre de l’accord, impactée par la crise sociopolitique qui frappe ce pays depuis juin dernier». Pour le diplomate algérien, cette session, à laquelle ont assisté le Premier ministre malien, Moctar Ouane, et une importante délégation gouvernementale, a constitué une opportunité pour écouter les explications du Premier ministre  sur les actions à entreprendre pour l’accélération de la mise en œuvre de cet accord, issu du processus d’Alger. «Le Premier ministre malien a fixé 4 grands axes prioritaires pour le gouvernement de transition, à savoir  la dynamisation de l’opération de désarmement et l’accélération de la réintégration, l’accélération des réformes politiques et institutionnelles, le soutien aux démarches de développement et la relance des activités relatives à la réconciliation nationale», précise M. Chebihi. A l’issue des interventions des participants, les autorités de transition et les mouvements signataires de cet accord ont affiché leur attachement à l’accélération de son application. «A ce propos, le comité a accueilli favorablement la consécration de cet accord ainsi que son introduction dans les documents de référence pour la période de transition, saluant la participation des mouvements signataires aux instances transitoires notamment au gouvernement», souligne M. Chebihi. Il a affirmé que le comité «a noté avec une grande satisfaction de l’engagement du gouvernement à déployer tous les efforts nécessaires pour renforcer la confiance et la cohésion entre les parties maliennes signataires, ainsi que sa détermination à relancer le cadre de concertation inter-malien, en vue de sortir avec une feuille de route consensuelle favorable au parachèvement des actions lancées dans le cadre de l’application de l’accord, et de définir les questions en cours d’examen au niveau des mécanismes dudit accord, et ce jusqu’à la fin de la période de transition». Le comité s’est félicité également de «l’implication de l’élément féminin dans le processus de paix, en acceptant l’adhésion de 9 représentantes au comité», a-t-il poursuivi. Le diplomate algérien a dit que tout était rempli d’espoir de voir les parties maliennes saisir l’opportunité offerte en la conjoncture générale actuelle, plus que jamais favorable à l’application de l’accord, pour rattraper le retard accusé dans le processus de paix, de manière à permettre au Mali de se rapprocher davantage des objectifs stratégiques tracés dans le cadre de l’accord, consistant essentiellement en l’appui des fondements de la République, la réinstauration de la sécurité dans le pays, la consolidation de la réconciliation nationale et des efforts de développement du pays, autant de facteurs à même de concourir à la stabilité et au bien-être de l’ensemble de la région. La médiation internationale plaide pour une nouvelle feuille de route pour la mise en œuvre de l’accord. Dans son allocution à l’ouverture de la 41e session ordinaire du CSA tenue à Bamako, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, représentant de l’Algérie, chef de file de la médiation au Mali a appelé l’ensemble des parties signataires de l’Accord de paix et de réconciliation à élaborer une nouvelle feuille de route adaptée aux objectifs de l’accord et à la Transition. La réunion a été ponctuée, selon M. Chebihi, par les orientations données par le chef de la diplomatie nationale, M. Boukadoum qui a affirmé en téléconférence «le soutien constant de l’Algérie à la Transition et tout l’intérêt accordé par le Président Abdelmadjid Tebboune à l’application de l’accord».

«Toutes les parties attachées à  l’application dans les plus brefs délais», souligne Chebihi «Je réitère aujourd’hui l’engagement de l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale et de présidente du Comité de suivi de l’accord de paix (CSA), à tout entreprendre pour poursuivre la mise en œuvre de l’Accord durant cette période délicate», a déclaré M. Boukadoum à ce propos. Il a noté que «l’Algérie, qui a déployé d’importants efforts pour la stabilisation du Mali à travers la conclusion de l’Accord, et pour la préservation de la stabilité de ce pays frère durant les derniers mois, s’est engagée à apporter son accompagnement à la Transition en cours». «Nous pensons que le contexte actuel offre une excellente opportunité pour que la Partie malienne se projette sur les étapes restantes de la mise en œuvre de l’Accord à travers l’élaboration d’une nouvelle feuille de route adaptée aux objectifs et au calendrier de la Transition», a enfin préconisé le chef de la diplomatie algérienne. De son côté, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, s’est félicité lors de son intervention en vidéoconférence, de la relance des activités de suivi de l’accord, annonçant à l’occasion la mise en place prochaine d’un groupe d’appui de l’Union africaine pour accompagner la Transition. Le Comité de suivi a relevé l’engagement de la communauté internationale «à poursuivre son appui au Mali pendant cette période de transition», selon M. Chebihi. La médiation internationale s’est réunie, début octobre dernier, sous la présidence de l’ambassade d’Algérie à Bamako, pour discuter de l’évolution de la situation au Mali, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation, à la lumière des développements enregistrés dans le pays. La réunion, présidée par l’ambassadeur Chebihi et qui a réuni le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, des diplomates et des représentants d’organisations internationales, y compris de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a salué le renouvèlement par les autorités de transition au Mali, de leur engagement à accélérer le processus de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation et à encourager les parties signataires à son application de bonne foi.

M.M