Les accidents de la circulation ont enregistré une baisse sensible de 59% ces trois dernières années. C’est ce qu’a annoncé Dimanche à Alger, le colonel Mouloud Guemat, chef de la division de la sécurité routière à la gendarmerie nationale.
Ce taux qualifié de très positif par l’intervenant a été atteint « grâce à la stratégie mis en place par le commandement de la Gendarmerie nationale avec pour objectif la réduction du nombre d’accidents et des victimes, et ce, par un engagement de moyens humain et matériels conséquents, et une mise en œuvre de plans d’action rigoureux », a-t-il indiqué avant de passer en revue les statistiques liées au terrorisme routier depuis 2014. Nous apprenons ainsi que le nombre d’accidents enregistré entre le premier janvier et le 17 Aout 2014 était de 24.388. En 2015, il est passé à 20.361 accidents pour descendre à 14.452 en 2016 contre 10.505 en 2017. Du premier janvier au 17 aout 2018, le nombre d’accidents répertoriés par cette institution est de 6.928. Les unités de la gendarmerie ont eu à constater durant les sept premiers mois de l’année en cours 5.076 accidents, qui ont engendré 1.512 morts et 8.852 blessés. En comparaison avec la même période de l’année 2017, une baisse sensible a été constatée en termes de nombre d’accidents, soit 19,33% de moins et 9,62 % de morts en moins. Pour atteindre cet objectif, des mesures draconiennes ont été prises par la gendarmerie national qui évoque notamment l’utilisation de radars fixes et embarqués, ainsi que l’utilisation des éthylomètres et drug-test. Les véhicules et les motocyclettes banalisés, largement utilisés par les éléments de la gendarmerie nationale, a contribué à lutter contre les infractions au code de la route, essentiellement les manœuvres dangereuses, l’utilisation des téléphones portables et le franchissement de la ligne continue. Le colonel Guemat a par ailleurs mis en relief l’importance des campagnes de sensibilisation en direction des usagers de la route, ainsi que l’intensification du dispositif fixe et mobile. La formation de personnel spécialisé comprenant des experts, des techniciens accidentologues et des éléments spécialisés dans la coordination des transports a permis à la gendarmerie national de relever avec précision les principaux facteurs générateurs d’accidents de la route. Il est ainsi établi que 92,53 % sont liées aux conducteurs, 4,59% aux véhicules et Seul 2,88% sont liées à l’état des routes et de l’environnement. L’excès de vitesse est responsable à 37,53% des accidents de la route, suivi à 11,54% des dépassements dangereux et 7,31% à l’imprudence des piétons. La circulation à gauche est responsable quant à elle de 6,50% des accidents, alors que le changement de direction non signalé sont à l’origine de 6.09% d’accidents, suivi par le non respect de la distance de sécurité qui est de 6,01%. Dans le but d’une consolidation de la sécurité routière et le maintien des résultats positifs enregistrés durant le 1ér semestre 2018, la gendarmerie nationale compte bien maintenir les barrages routiers et intensifier les campagnes de sensibilisation et de prévention en direction notamment des conducteurs des transports des voyageurs et des transports de marchandise. Ces derniers ont été à l’origine de 35,65 % du nombre totale des décès enregistrés durant le premier semestre de l’année en cours. Les jeunes conducteurs âgés de moins de 40 ans sont, pour leur part, impliqués dans 63,26 % du nombre des accidents enregistrés durant la même période de l’année en cours. « Les usagers de la route n’ont qu’à prendre leur disposition pour arriver à l’heure et éviter l’utilisation des véhicules individuels », a répondu le colonel Guemat à la question de savoir s’il est possible de réduire ce dispositif qui pourrait être à l’origine des encombrements. Evoquant le permis à point qui tarde à être appliqué, il dira que : « le dossier est en étude au niveau du ministère de l’Intérieur et son entrée en vigueur est incessante ». Pour ce qui est des poids lourds qui causent d’énormes dégâts à la chaussée, le colonel affirme que des ponts balance seront généralisés à travers les différentes wilayas du pays pour éviter la surcharge de ces transports. « Les ponts balance existent actuellement dans cinq wilayas dont, entre autre, Bouira, Boumerdes, Médéa. le dossier est entre les mains du ministère des travaux publics pour sa généralisation à l’autoroute Est Ouest. Au delà de ce dispositif, des pénalités supplémentaires seront appliquées aux poids lourds réfractaires ».
M.A