A quelques jours du coup d’envoi de la campagne électorale

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Les partis politiques en lice procèdent aux derniers réglages

A quelques jours du coup d’envoi de la campagne pour les élections locales du 27 novembre prochain, les partis politiques en lice procèdent aux derniers réglages avant d’investir le terrain pour tenter de convaincre les électeurs de leurs programmes respectifs.

A ce titre, plusieurs partis ont déjà peaufiné leurs programmes électoraux, alors que d’autres sont en train d’apporter les derniers réglages. Pour ce faire, un protocole sanitaire pour les élections du 27 novembre, a été signé récemment entre l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et le ministère de la Santé, en vue de prévenir contre la propagation du coronavirus. Ce protocole a été signé par le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, et le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, en présence des membres du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie. A cette occasion, les deux parties ont souligné leur attachement à l’application stricte des mesures préventives pour le déroulement du scrutin «en toute sécurité», relevant que tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour la réussite de ce rendez-vous. Le nombre de candidats aux élections des Assemblées communales (APC) s’élève à 135 000 candidats soit 4 candidats pour un siège, tandis que le nombre des candidats aux élections des Assemblées de wilayas (APW) est de 18 000 candidats, soit 8 candidats pour un siège, a précisé M. Charfi. Il a fait savoir que toutes les données nécessaires seront présentées ce dimanche après l’expiration des délais de recours et l’annonce des résultats du Conseil de l’Etat sur les contentieux déposés à son niveau.  Pour sa part, le ministre de la Santé a indiqué que l’affluence sur la vaccination a été mitigée d’une wilaya à une autre, soulignant que le taux de vaccination devrait atteindre plus de 70% dans certaines wilayas notamment à Mascara et Médéa et ce, avant le mois de décembre prochain, deadline fixé par les pouvoirs publics pour atteindre ce taux au niveau national tandis que ce taux dans d’autres wilayas n’a pas dépassé 23%. Le représentant du ministère de la Santé à l’ANIE, le Dr Khalil Hadj Moati, a présenté le protocole sanitaire élaboré par l’ANIE et approuvé par le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du nouveau coronavirus à partir du début de la campagne électorale jusqu’à la fin de l’opération de dépouillement. Toutes les mesures préventives dans le cadre de ce protocole ont été prises pour faire réussir ce rendez-vous, a-t-il fait savoir. C’est dans ce sillage que des intervenants ont insisté, lors d’une rencontre sur la démocratie participative et le rôle de la société civile à l’occasion des élections locales prévues le 27 novembre prochain, sur la nécessité de contribuer à la promotion de la démocratie participative en renforçant l’implication du citoyen dans la gestion des affaires locales. Ils ont également plaidé pour le renforcement du rôle de la société civile dans le processus de la gouvernance concertée et dans le développement socioéconomique local. Cette rencontre intervient à quelques jours d’un forum national sur «la jeunesse et la démocratie» qui avait permis aux participants de mettre le cap sur les prochaines échéances locales, affirmant que celles-ci constituent le seul moyen d’amorcer le changement escompté et renforcer la démocratie. Ils ont, en outre, mis l’accent sur la commune comme la structure la plus proche du citoyen et directement aux faits de ses préoccupations et exigences, estimant que le prochain rendez-vous électoral demeure le seul moyen d’amorcer le changement escompté. La réticence politique des jeunes suscite un grand intérêt des forces politiques et sociales, ont-ils soutenu, considérant que cette frange sociale demeure un des axes les plus importants pour le renforcement de la démocratie et la réalisation du développement, ou encore le seul moyen de surmonter l’état de désespérance et l’inertie en aspirant à des perspectives futures qui satisfont les aspirations du peuple. À cet égard, le président de l’Observatoire national de la société civile, Abderrahmane Hamzaoui, a précisé que l’édification de l’Algérie nouvelle est une mission qui n’incombe pas seulement aux pouvoir, partis ou société civile, mais c’est la responsabilité de tous, faisant part de sa conviction que désormais, les jeunes Algériens jouent un rôle fondamental dans la réalisation du changement vers le meilleur. De son côté, le président de l’Académie des jeunes Algériens, Samir Benbouaziz, a plaidé pour la mise en place des fondements de la charte de la démocratie participative qui faciliterait, selon lui, de réaliser le développement, mettant en avant le rôle prépondérant des jeunes adhérents aux diverses organisations de la société civile dans l’élaboration des grandes politiques de développement. Intervenant à la même manifestation, Hamza Boukehal, membre du réseau algérien des jeunes engagés a démontré comment les jeunes constituent un partenaire essentiel dans la construction du nouvel Etat algérien et de quelle manière les prochaines élections locales peuvent être une occasion en or pour impliquer cette catégorie dans les efforts de développement. Les travaux du forum ont été sanctionnés par des recommandations en faveur des mesures décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment la consolidation du rôle des jeunes dans la vie publique. Les partis en lice pour ces élections auront ainsi un agenda chargé avec à la clef des meetings populaires et des rencontres de proximité en vue de convaincre les électeurs à se rendre en force aux urnes et à choisir leurs candidats préférés.Récemment, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, avait déclaré que toutes les conditions étaient réunies pour assurer la réussite des élections locales, estimant que ce succès est tributaire du niveau de conscience démocratique des citoyens.

De leur côté, plusieurs partis politiques ont salué la décision du président de la République d’organiser des élections locales anticipées, estimant que le renouvellement des assemblées populaires communales et de wilaya permettra de rétablir la confiance entre les citoyens et leurs représentants et de corriger les défaillances relevées dans les assemblées locales au cours des dernières années. Ils ont également relevé que le processus ne s’arrêtera pas aux élections locales, précisant qu’il y aura d’autres phases de grandes réformes concernant les insuffisances dans les dossiers économique et social et qui requièrent le concours de tous les acteurs sociaux, estimant que la convocation du corps électoral témoigne de l’attachement du président de la République à honorer ses engagements dans l’édification institutionnelle dans le pays. Ils ont estimé, en outre, que les prochaines élections locales marqueront une nouvelle étape dans le parachèvement de l’édification institutionnelle et la consécration de la représentation populaire dans les assemblées élues communales et de wilaya, affichant leur disponibilité à contribuer à toute démarche visant à moraliser l’action politique, resserrer les rangs, renforcer l’unité nationale et protéger le tissu social de la nation algérienne. Ils ont aussi appelé les Algériens à davantage de cohésion sociale et de vigilance pour contrecarrer les complots ourdis contre le pays et la nation, exhortant tous les acteurs politiques à faire des prochaines élections une occasion favorable au lancement d’une concurrence libre et loyale et au bannissement de toute atteinte à ses règles ou à son bon déroulement en œuvrant à réunir les bonnes conditions susceptibles de permettre au peuple d’exercer sa souveraineté dans le cadre de la loi et dans un climat exempt de doutes et de polémique. Ces mêmes partis ont mis en exergue l’importance du rôle des électeurs dans la légitimation des Assemblées locales, à travers l’affluence massive aux bureaux de vote, affirmant leur engagement à contribuer sérieusement à l’humanisation de l’action politique et à l’écartement de l’argent sale, à travers la présentation des meilleurs cadres et compétences à ce rendez-vous électoral. Selon de nombreux observateurs, il s’agit d’une étape importante dans l’agenda politique pour lequel s’est engagé le Président Tebboune devant le peuple algérien en vue d’opérer un changement via le renouvellement de l’ensemble des institutions constitutionnelles. Le processus de mis en place des institutions de l’Etat, faut-il le souligner, devrait connaître son achèvement avec pour objectif primordial de rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions de l’Etat. Cela n’est pas une sinécure, mais il s’agit bel et bien d’un grand défi que les nouveaux membres du gouvernement, les députés ou les futurs élus au niveau des assemblées locales doivent relever, et cela passe inévitablement par l’écoute des citoyens et la prise en charge de leurs doléances et préoccupations. Le président de la République avait relevé, dans un précédent message à la nation, que les élections législatives organisées en juin dernier, ont permis à l’Algérie de  franchir «un pas important dans la démarche nationale de redressement global, qui repose sur une méthodologie progressive et un impératif d’efficience, qu’il s’agisse du rétablissement de la confiance et de la crédibilité des institutions de l’Etat ou des défis multiples sur les plans économique et social». Louant les efforts des acteurs de la scène politique et de la société civile et de toutes les volontés ayant contribué à la tenue des élections législatives dans le cadre de la concurrence politique loyale, le Président Tebboune a rendu hommage à l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), et aux autres corps de sécurité pour avoir veillé au déroulement de cette échéance dans un climat de quiétude et de sérénité. Le président de la République s’est dit convaincu que l’organisation des législatives anticipées a été «un pas décisif sur la voie du parachèvement d’un processus pertinent et irréversible offrant au peuple de prometteuses perspectives pour élire ses représentants, exercer sa souveraineté populaire à travers les urnes, conformément aux règles de la  démocratie réelle». Pendant ce temps, les appels de la classe politique se sont multipliés pour la consolidation de l’unité des rangs et à l’engagement autour du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et à travers sa personne tous les symboles et les institutions de l’Etat et à œuvrer à contrecarrer les actions des parties hostiles au pays. En outre, ils ont rappelé la détermination ferme de l’Algérie à consacrer les principes de paix et de stabilité durables dans son environnement régional, avec sévérité et sagesse, de manière à garantir aux peuples de la région une vie paisible et prospère. A ce titre, plusieurs partis politiques ont plaidé pour la relance de l’action commune en vue d’initier un projet national inclusif permettant de renforcer le front interne pour faire face aux différentes menaces externes et affronter les prochains défis qui attendent le pays. Ils ont appelé, à cet égard, à une coopération «sincère et sérieuse» devant aboutir au lancement d’un projet national fédérateur à même de renforcer le front interne et de contrecarrer toute menace venant de l’extérieur. De même qu’ils ont lancé un appel pour l’édification d’institutions crédibles et jouissant de la légitimité populaire qui préservent l’Algérie et contribuent à son développement politique, économique, social et culturel, ainsi que dans tous les domaines. Ils ont également dénoncé l’ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie, estimant que cette démarche participait d’une vision colonialiste et arrogante visant à semer la discorde entre les enfants du seul peuple. Une ingérence condamnée par les positions officielles et les partis, car pleinement conscients des visées de cette intervention qui entendait faire chanter les responsables et institutions officielles, en vue de réaliser des objectifs économiques, socioculturels et géostratégiques. Ils ont souligné que l’Algérie s’achemine, lors de cette phase, vers la préparation des prochaines élections législatives et locales, d’où l’intérêt de bien assimiler l’importance de cette étape dans le processus d’édification du pays, à travers le parachèvement de la construction des institutions de l’Etat et de donner une véritable signification à la pratique politique probe et propre en la prévenant de tous les aspects négatifs vécus par le passé. De même, le peuple algérien et son Armée sont appelés à constituer un mur infranchissable contre toutes les tentatives visant l’unité du pays, sa sécurité et sa stabilité.

 T. Benslimane