A l’invitation du président Bouteflika – Le président du Conseil des ministres italien demain à Alger pour une visite d’amitié et de travail

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Le président du Conseil des ministres italien, Giuseppe Conte est attendu demain à Alger pour une visite d’amitié et de travail, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. M. Renzi aura des entretiens avec le président Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sur la coopération bilatérale et aborderont des questions d’intérêt commun.

Les deux parties procéderont également à l’examen des voies et moyens devant permettre de dynamiser davantage le dialogue politique et la coopération bilatérale qui s’appuient sur le traité d’amitié, de coopération, et de bon voisinage, signé par les deux pays en janvier 2003. La visite du président du Conseil des ministres italien en Algérie sera également l’occasion pour les deux pays de procéder, au plus haut niveau, à un échange de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Il faut reconnaître que l’Italie veut des relations durables avec l’Algérie, notamment en matière d’approvisionnements en gaz, avait affirmé l’ambassadeur d’Italie en Algérie. Comme il s’agit d’un investissement très important, les entreprises dans le secteur de l’énergie cherchent par définition une relation durable dans le temps, avait-il souligné, tout en exprimant sa conviction que les négociations en cours concernant les contrats de livraison du gaz arrivant à terme « vont produire un bon résultat ». Il a par ailleurs souligné l’intérêt porté par les entreprises italiennes à l’investissement en Algérie dans les domaines du ciment, de la production d’ascenseurs, des travaux publics et des énergies renouvelables. L’ambassadeur italien a réitéré l’appui de son pays aux efforts de l’Algérie dans la diversification de son économie, d’où l’importance de dynamiser le club d’affaires algéro-italien. Créé en juillet 2016 à Alger par le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et l’ambassade d’Italie en Algérie, le club vise à mettre en place un cadre de coopération formel entre les entreprises des deux pays permettant de favoriser davantage le développement de partenariats durables et plus diversifiés. A ce titre, la compagnie nationale Sonatrach et le groupe italien ENI ont signé récemment un mémorandum d’entente sur les énergies renouvelables, avec pour objectif d’identifier les sites potentiels pour la réalisation d’unités de production d’énergie solaire, de réaliser des études de faisabilité, une fois les sites sélectionnés, et d’élaborer un business model pour le développement des projets identifiés. Les discussions entre les deux parties ont également porté sur l’état du partenariat entre Sonatrach et ENI, marqué par une coopération de longue date entre les deux compagnies dans le domaine de l’industrie des hydrocarbures en Algérie. Il a été aussi convenu de conforter le partenariat entre Sonatrach et ENI, notamment dans l’amont, la pétrochimie, la recherche et développement et la commercialisation des hydrocarbures. Pour rappel, Sonatrach et ENI avaient signé en novembre 2016 à Rome plusieurs accords de coopération dans le secteur énergétique. Ces accords s’étendent à l’exploration ainsi qu’à d’autres domaines d’activités comme le développement des énergies renouvelables, le raffinage, la pétrochimie et la recherche et développement. Dans un  message de félicitations qu’il lui avait transmis à son homologue italien l’occasion de la fête nationale de son pays, le président Bouteflika s’était dit convaincu que les deux pays vont marquer une  nouvelle étape qualitative  dans l’approfondissement du dialogue politique et le renforcement de leur partenariat économique. Le chef de l’Etat avait, en outre, exprimé  sa satisfaction quant à la qualité des relations que les deux pays ont toujours entretenues et les « progrès substantiels » que connait la coopération bilatérale. Il faut rappeler qu’au cours de la troisième réunion de haut niveau qui s’est tenue en 2015 à Rome, les deux pays avaient signé une dizaine d’accords de coopération, mémorandums d’entente, programmes exécutifs et conventions. Il s’agit notamment d’un accord de coopération dans le domaine de la Jeunesse, un autre dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable, un protocole exécutif de coopération scientifique et technologique pour les années 2016-2018, un programme exécutif dans les domaines des sports, le mémorandum d’entente de coopération dans le domaine de l’agriculture et le mémorandum d’entente de coopération dans le domaine de la santé animale et la sécurité sanitaire.  Les deux pays avaient alors convenu  que tout favorise l’Algérie et l’Italie à avoir une relation mutuellement avantageuse, confortée par la proximité géographique, l’ancrage méditerranéen et le destin commun. Engagés dans une tradition bilatérale de dialogue fructueux en vue d’édifier un partenariat stratégique renforcé au bénéfice de leurs deux peuples, l’Algérie et l’Italie ont affiché leur volonté commune de poursuivre la concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. La première visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, effectuée dans un pays occidental, a été réservée à l’Italie en novembre 1999, pour lui exprimer la reconnaissance de l’Algérie pour son précieux soutien durant la période difficile qu’elle a traversée dans sa lutte contre le terrorisme. Cette visite se voulait, aussi comme un point de départ d’un processus de consolidation continue de la relation algéro-italienne, couronné par la signature, en janvier 2003 à Alger du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération. Depuis le dernier sommet tenu à Alger, en novembre 2012,  la coopération entre l’Algérie et l’Italie  connu des progrès appréciables et a permis, grâce aux accords qui ont été signés, d’amplifier davantage le partenariat stratégique en lui conférant un agenda substantiel articulé autour d’objectifs prioritaires de développement. Au plan du dialogue politique, les multiples visites ministérielles ont concerné des secteurs d’importance tels que les Affaires étrangères, l’Agriculture, l’Industrie, la Défense et le Développement économique, ce qui atteste de manière forte de l’excellence » des relations algéro-italiennes et de l’engagement résolu à la poursuivre par les moyens appropriés, décidés d’un commun accord. D’autre part, la mise en place du comité de suivi, en tant que mécanisme institutionnel permanent de coopération, a permis incontestablement de valoriser favorablement le potentiel de coopération des deux pays. A ce titre, les deux parties ont opté pour la création de nouveaux axes de coopération appelés à devenir les points d’appui et les segments porteurs pour une relation économiquement dense entre l’Algérie et l’Italie, eu égard à la volonté politique partagée et l’ambition conjuguée des deux gouvernements et qui constitue un facteur d’impulsion décisif pour le raffermissement des relations bilatérales. C’est ce socle politique, à la consolidation duquel les deux pays œuvrent inlassablement qui permettra à cette relation d’être à la hauteur des promesses de son potentiel de coopération et d’échanges. Au plan des échanges commerciaux, dont le volume a quadruplé, l’Italie se place désormais parmi les premiers partenaires de l’Algérie. Dans le domaine industriel, la coopération s’est amplifiée de manière remarquable à travers la présence accrue d’entreprises italiennes en Algérie dans divers secteurs tels que l’Energie, les Ressources en eau, les Travaux publics, les Infrastructures, les Transports et la PME/PMI.

T.Benslimane