Islam Slimani s’est livré à cœur ouvert dans un entretien poignant avec Smaïl Bouabdellah pour le podcast Kampo. L’international algérien y évoque son parcours semé d’embûches, sa passion pour le football et son amour indéfectible pour le drapeau algérien.
Loin des polémiques, il revient sur les moments les plus marquants de sa carrière, dans un récit émouvant et inspirant. Dès les premières minutes, Slimani évoque le lien fort qu’il entretient avec le public algérien : « Je pense que c’est ma façon de jouer qui a ramené ça. Je suis un joueur qui se donne à fond, qui aime jouer pour son pays, et c’est très important ça. C’est pour ça, je pense que l’Algérien, c’est reconnaître un vrai soldat. Et pour moi, c’est une fierté de représenter ce pays. »
Son ascension n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille. Critiqué dès ses débuts malgré ses performances :
« Je me souviens, je marquais et ça me critiquait. Je marquais, ça m’insultait. Je me disais, c’est inhumain. Je suis jeune, je ne sais pas moi, il faut m’encourager. Quand je courais, j’avais les larmes aux yeux. Dans ma tête, je me disais, voilà que je vais rester là, je vais marquer, je vais mettre mes buts. »
Le geste iconique de Slimani après son but contre la Russie en Coupe du Monde 2014, « Rani hna », prend tout son sens quand il confie :
« C’était pour tout ça. C’était pour tout ça et pour des trucs qui se sont passés juste avant la Coupe du Monde. »
Slimani évoque aussi l’impact du drapeau algérien partout où il a joué :
« Il y avait même des supporters du Sporting, ils avaient tous les matchs un drapeau. […] Turquie, tu voyais le drapeau de l’Algérie, bien sûr. […] Brésil, même à Coritiba. Toujours. »
Enfin, Slimani révèle son ambition future :
« Un jour, inch’Allah, je serai président de la fédération. […] Ça me tient à cœur de construire un truc pour les jeunes. On a du potentiel. Je sais que je peux changer quelque chose en Algérie, je te jure. »
Une interview forte, sans filtre, fidèle au caractère de Slimani : entier, passionné, viscéralement attaché à l’Algérie.
