Ligue 1:  Qui peut rattraper le CRB ?

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Neuf points d’avance avec un match en moins par rapport à son dauphin, le CRB est bien parti pour accrocher son quatrième titre de champion consécutif.

Ce serait un exploit jamais réalisé dans le championnat national. Par ailleurs, s’il remporte son dixième sacre, le club belouizdadi se rapprocherait de la JSK qui détient le record national avec 14 couronnes. Mais au-delà de son avance confortable, c’est la faiblesse de la concurrence qui nous pousse à croire que le CRB sera champion à la fin de la saison. Les autres cadors du championnat n’arrivent pas à suivre le rythme imposé par les Rouge et Blanc. Trop irréguliers et moins conquérants que le leader qui a beaucoup gagné en confiance et en maturité ces dernières années.

Du moins au niveau national. Pourtant, on pensait qu’une équipe comme le MCA, avec les investissements colossaux investis par ses dirigeants, allait pouvoir venir contester la suprématie de son voisin. Il n’en est rien. Le Mouloudia est quelque peu largué pour le moment. Jusque-là, il s’est fait remarquer par son instabilité au niveau du staff technique. Les deux premiers techniciens qui se sont succédé sur le banc, cette saison, à savoir Faruk Hadzibegic et Faouzi Benzerti n’ont pas réussi à créer un groupe capable de rivaliser avec le leader. Du coup, ils ont été remerciés tour à tour. Les dirigeants mouloudéens viennent de nommer un nouveau coach, le Français Patrice Beaumelle, l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire, pour tenter d’améliorer le rendement de l’équipe, même s’ils savent qu’il sera difficile, voire impossible d’aller chercher le titre. Mais la deuxième place au classement, qualificative pour la Ligue des champions, est à leur portée. Toutefois, la concurrence sera rude, puisque derrière l’intouchable leader, tous les autres prétendants se tiennent dans un mouchoir. En effet, le dauphin, le CSC, n’a que six points d’avance sur le septième au classement, le MCO. Pour les places d’honneur, tout reste possible, surtout que le niveau des équipes est pratiquement le même. Un niveau tiré plutôt vers le bas, ou excepté le CRB, tout le monde peut battre tout le monde. Il faut dire que le spectacle proposé par les pensionnaires de l’élite est très faible pour ne pas dire indigeste. Les raisons de cette régression sont multiples. On les a déjà évoquées sur ces mêmes colonnes. Pas besoin de les étaler de nouveau, car tout le monde les connaît. Dans cette ambiance morne, ou l’indifférence la dispute à l’ennui, il est difficile d’élever le débat. Il n’y a plus de place aux envolées techniques. Que dire alors des équipes du bas de tableau, à l’image de la JSK qui joue vraiment avec le feu. Les Canaris n’y arrivent plus en championnat. Ils auront beaucoup de mal à sortir de la zone de relégation. Leur dernier match nul concédé à domicile face à l’ASO complique davantage leur situation. Il va falloir qu’ils se secouent, s’ils ne veulent pas accompagner le HB Chelghoum Laid pratiquement condamné au purgatoire. Mobilis, le nouveau propriétaire, va-t-il parvenir à sauver le club kabyle ? En tout cas, c’est la bouée à laquelle s’accrochent les fans de la JSK en ces temps de disette.

Ali Nezlioui