Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, dans son allocution à l’occasion de la réunion au Sommet du groupe de contact du Mouvement des non-alignés (MNA), dont les travaux se sont tenus jeudi dernier à Bakou (Azerbaïdjan), l’attachement constant de l’Algérie aux principes et aux objectifs du MNA qui ont prouvé au fil des évènements ayant structuré les relations internationales leurs justesse et validité dans le contexte actuel.
Le Président Tebboune a appelé, dans son allocution lue en son nom par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors des travaux de cette réunion consacrée à la reprise post Covid-19, l’ensemble des pays membres à l’impératif de «renouveler leur engagement vis-à-vis du mouvement et de redoubler d’efforts pour redynamiser son rôle dans le rééquilibrage des relations internationales marquées par de nouveaux défis et enjeux». Le président de la République a estimé, dans ce cadre, que «la conjoncture internationale actuelle place notre mouvement devant l’impératif d’assumer ses responsabilités à l’égard des défis auxquels font face nos pays, en tête desquels la multiplication des foyers de tension et des conflits régionaux et internationaux, les défis imposés par la course vers l’armement et l’aggravation des crises climatiques et sanitaires liées à la propagation des pandémies qui menacent aujourd’hui les vies de millions d’êtres humains à travers le monde». Evoquant les répercussions de la pandémie Covid-19, le Président Tebboune a rappelé que «nous avions tous prédit que la pandémie de Covid-19 n’était pas uniquement sanitaire, au regard des défis sans précédent qu’imposent ses incidences inédites sur tous les plans socioéconomiques et qui augurent de grands changements dans l’architecture des relations internationales que connait aujourd’hui le monde». «Cette conjoncture difficile nous oblige à mobiliser davantage d’efforts collectifs pour accélérer la cadence de la reprise post-pandémie et faire face à ses répercussions dangereuses», a-t-il affirmé, qualifiant la réunion de Bakou d’«étape concrète vers la réalisation de cette démarche collective, outre sa contribution à la consécration des objectifs et principes de notre mouvement et de notre volonté commune de construire un monde juste où règnent les valeurs du vivre-ensemble en paix et l’esprit de solidarité et de développement durable dans la paix et la stabilité». Le Président Tebboune a expliqué, par ailleurs, que la stratégie préventive adoptée par les pouvoirs publics algériens pour faire face à la propagation du coronavirus «a prouvé son efficacité durant les différentes phases de la pandémie» et permis «le renforcement de nos capacités de prévention et la consolidation de notre système de santé». Pour ce qui est de l’édification post-pandémie, «l’Etat algérien continue de prendre en charge les incidences socioéconomiques du Covid-19, notamment à travers des mesures de préservation du pouvoir d’achat des citoyens et de renforcement du système de protection sociale», a-t-il souligné. Le chef de l’Etat a exprimé, à cet égard, la pleine disposition de l’Algérie «à soutenir les initiatives tendant à renforcer la solidarité et l’entraide entre les pays du Mouvement en vue de l’édification post-pandémique, et d’accompagner les pays amis et frères dans leurs efforts pour sortir de cette crise». Il a, en outre, affirmé que l’Algérie avait contribué à prêter main- forte aux pays frères et amis affectés par les effets de la crise sanitaire induite par la pandémie de Covid-19. Il a indiqué que l’Algérie «n’a eu de cesse de prêter main forte aux pays frères et amis affectés par les effets de la crise sanitaire induite par la pandémie de Covid-19, et de plaider en faveur de la consécration du principe d’égalité d’accès aux vaccins, notamment au profit des pays en voie de développement». Dès le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, l’Algérie «a plaidé en faveur de la consécration du principe d’égalité d’accès des pays aux vaccins, notamment les pays en voie de développement, quel que soit leur niveau de développement économique et technologique, afin de leur permettre de jouir de leur droit aux soins de santé adéquats et indispensables et d’atteindre les objectifs du développement durable», a-t-il soutenu. Outre la contribution financière apportée au Fonds des Nations unies pour la riposte à la Covid-19, l’Algérie «a appelé les institutions financières internationales à desserrer l’étau sur les pays en voie de développement, en adoptant une série d’initiatives qui prévoient, entre autres, leur désendettement et l’accompagnement de leurs politiques nationales post Covid-19». Pour sa part, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a réitéré l’appel de l’Algérie aux Etats membres du MNA à «redoubler d’efforts en vue de consacrer les principes fondateurs du mouvement». Dans une déclaration à la presse,
M. Benabderrahmane a réitéré l’appel de l’Algérie aux Etats membres du MNA pour redoubler d’efforts en vue de consacrer les principes fondateurs du mouvement et baliser la voie aux pays émergents dans le monde. Le MNA doit consacrer le droit de ses pays membres à avoir une organisation portant des slogans et des principes qui défendent leur droits à la lumière du nouveau système mondial et frayer la voie aux Etats qui s’attèlent à amorcer un nouveau système économique, financier et politique», a-t-il souligné. Il a également mis en exergue la présentation lors des travaux de cette réunion, de l’expérience réussie de l’Algérie dans la lutte contre le Covid-19, et l’aide apportée aux pays amis et frères pour se remettre de la pandémie qui a impacté le monde entier. «Les séquelles de la pandémie sont encore présentes, notamment dans ce contexte marqué par des changements géopolitiques, qui impactent les chaînes de valeurs et d’approvisionnements, avec des répercussions sur les économies des pays, notamment ceux en voie de développement», a-t-il souligné.
T. Benslimane