Le tournage de quelques scènes du long métrage sur le chahid Zighoud Youcef (1921-1956) a été lancé lundi dans la partie protégée de la vieille ville de Mila.
Selon un responsable du Centre national cinématographique, Alaâ Eddine Gouami, qui dirige l’équipe chargée de la réalisation de ce film, produit par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, et réalisé par Mounès Khamar, le choix a été porté sur la wilaya de Mila et sa vieille ville pour le tournage de certaines scènes après de nombreux repérages au travers le pays. M. Gouami a souligné que «la vieille ville de Mila a l’avantage d’abriter de nombreux sites qui correspondent aux besoins de ce travail historique». Les paysages dans la wilaya de Mila, a-t-il ajouté, sont proches de ceux du bourg natal de Zighoud Youcef (Condé-Smendou, aujourd’hui Zighoud- Youcef, au nord de Constantine), certaines scènes seront filmées dans la commune de Grarem Gouga, avec des extérieurs dans les montagnes et dans les grottes. Selon M. Gouami, l’équipe de tournage séjournera dix jours à Mila pour tourner les scènes qui y sont programmées, avant de se déplacer à Constantine, puis dans d’autres wilayas, Annaba, Skikda et Alger où se déroulera également le tournage d’autres scènes. Pour sa part, l’auteur du scénario, Hassan Tlilani, a déclaré être «satisfait du choix de Mila pour tourner une partie du film, car elle s’y prête par sa proximité de la ville natale du chahid, de même qu’il fut le compagnon de militants de la région, à l’instar de Lakhdar (Slimane) Bentobbal et Amar Gouga». Hassan Tlilani a également fait part à l’APS de sa satisfaction quant au décor naturel qu’offre, pour ce film, la vieille ville de Mila, avec ses ruelles, son architecture et ses monuments, estimant qu’«elle (Mila) est en mesure d’abriter le tournage de nombreux autres films à caractère historique». Le scénariste du film Zighoud Youcef a affirmé, en outre, que tout comme pour le choix de la ville de Mila, celui du comédien qui interprétera le rôle du chahid, Ali Namous, est originaire de Skikda, ce sont, a-t-il estimé, «des facteurs qui contribuent à donner une œuvre d’un niveau satisfaisant». A rappeler que le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a donné l’année passée, le coup d’envoi du tournage des premières images du long métrage sur le chahid Zighoud Youcef à l’occasion du 67e anniversaire de l’offensive du 20 août 1955 et le 66e anniversaire du congrès de la Soummam du 20 août 1956.
Rafai Lamrani /Ag.
