Le nombre d’entreprises créées en 2016 a augmenté de 4,7%, relèvent des statistiques du Centre national du registre du commerce (CNRC).
Durant cette année, le centre comptait «16 202 nouvelles entités inscrites», opérant dans certains secteurs. Celui des travaux de bâtiment arrive en tête de liste avec «1544 entreprises» créées, suivi des «grands travaux publics et hydrauliques (1243), des travaux d’électricité (1052), des travaux d’étanchéité du bâtiment et de plomberie (886) et de peinture industrielle et de bâtiment (879) ». Ces nouvelles créations ont permis d’augmenter le nombre global d’entreprises à 172 857 sociétés. Par régions, le nombre de sociétés implantées à Alger a été amené à «56 674 entreprises, à Oran (13 873), à Sétif (8083) et à Blida (6368)». Les statistiques du Centre relèvent en contrepartie, une baisse du nombre de personnes physiques inscrites au registre du commerce. Le taux est de l’ordre de 6,1%. Ainsi elles n’ont été que 144 276 nouvelles personnes inscrites en 2016 contre 153 616 en 2015. Le nombre de personnes physiques, qui représente 90% du total des inscriptions au registre du commerce, a donc augmenté à «1 717 382 personnes inscrites, notamment à Alger (183 694 personnes), à Oran (77 965), à Tizi-Ouzou (73 369), à Sétif (71 704) et à Béjaïa (60 170)». Plus de 43% des personnes physiques exerçent dans la distribution de détail contre plus de 39% dans les services et 13,6% dans la production de biens.
… et des sociétés radiées
Le nombre d’entreprises radiées du registre du commerce a été de «7677 en 2016 dont 3617 sociétés à responsabilité limitée (Sarl)», soit 47% du nombre global des entreprises radiées. Les statistiques indiquent que 2954 entreprises unipersonnelles à responsabilités limitée (Eurl) ont également été radiées durant cette même période ainsi que «698 sociétés en nom collectif (SNC), 392 sociétés par action (SPA), sept groupes (groupement), quatre succursales (Succ), trois établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic), et deux socié- tés en commandité simple (SCS)». Par secteur d’activités, les entreprises opérant dans les travaux de bâtiment ont été les plus touchées par les radiations. L’on comptera la cessation de «936 entreprises, suivies des entreprises de grands travaux publics et hydrauliques (730), de l’importation des matériels et produits liées au domaine de la quincaillerie, droguerie et articles de ménages (550), des entreprises des travaux d’électricité (510) et de l’importation d’articles habillement et accessoires pour vêtements (507)». Par zone géographique, la wilaya d’Alger arrive en tête de liste comptabilisant le plus grand nombre de radiations d’entreprises. Ce dernier dépassant les 2000. La wilaya sera suivie par «Oran (494), Sétif (459), Tizi-Ouzou (322) et Constantine (309) ». Notons aussi que pas moins de 98 500 personnes physiques se sont également fait radier du registre du commerce, durant cette même année. Selon une responsable au Cnrc, interrogée, le taux de radiation enregistré est en baisse «7,1%» en comparaison avec les données de l’année 2015 qui a compté la radiation de 8305 entreprises. Selon une précédente enquête menée par le même Centre, l’Algérie comptait sur les quatre dernières années «143 010 femmes d’affaires contre 116 474 à fin 2012». Le nombre de femmes gérantes d’entreprise a quant à lui connu une hausse de près de 56%, passant de «6703 à fin 2012 à 10 444 à fin février 2017». Cette catégorie active dans les «services (39,4% du total des sociétés dirigées par les femmes), la production de biens (25,3%), l’importation pour la revente en l’état (16,8%), la distribution en gros (10,2%), la distribution en détail (6,6%), la production artisanale (1,1%) et l’exportation (0,6%)». A rappeler que le taux des radiations du registre du commerce passe par une période dite de «stabilité», après avoir connu son summum entre 2010 et 2012. Le gouvernement avait en cette période, décidé de «supprimer l’exigence de l’extrait de rôle apuré» pour les commerçants désirant radier leurs registres du commerce. Ces derniers sont tenus, dès lors, de présenter uniquement une «attestation de situation fiscale, délivrée par l’inspection des impôts territorialement compétente» pour l’accomplissement de l’action.