EN: Rien ne sera comme avant le Mondial !

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L’avenir de Djamel Belmadi à la tête de l’équipe nationale n’est pas encore scellé, même si tout indique que la prolongation de son contrat, qui a pris fin le 31 décembre dernier, n’est plus qu’une question de jours…

Profitant de cette période creuse, certaines voix se sont toutefois élevées pour remettre en cause son travail au sein de la sélection, en le désignant comme le premier responsable de l’élimination des Verts du Mondial entre autres. Des observateurs pensent que ces «attaques», inimaginables il y a quelques mois au demeurant, font partie d’une campagne orchestrée par des dirigeants tapis dans l’ombre qui veulent se débarrasser d’un coach qui a pris trop de place au point de devenir envahissant voire embarrassant. Il est devenu tellement incontournable qu’aucune prise de décision, concernant les Verts, n’est plus possible sans s’en référer à lui. Une situation qui ligote et frustre beaucoup de gens dans l’entourage de la sélection. Ils savent néanmoins que Belmadi bénéficie toujours du soutien de la majorité des fans, même s’il n’est pas aussi énorme que par la passé. Ce sont visiblement les premières escarmouches pour l’affaiblir aux yeux de l’opinion publique, tout en promettant de porter l’estocade plus tard. Belmadi doit désormais savoir qu’il sera attendu au tournant. La sortie médiatique du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, il y a deux jours, résume bien la nouvelle relation qui va s’établir entre le sélectionneur et ses employeurs. Même s’il a confirmé sa reconduction, on peut comprendre dans son intervention que Belmadi ne bénéficiera plus de la confiance aveugle, ni de sa liberté de ton qu’ il a pu avoir par le passé. «Il faut choisir le bon timing pour évoquer ce sujet. Chacun peut donner son avis. La Fédération a prolongé sa confiance au sélectionneur national. Il a beaucoup donné pour l’équipe nationale. Je pense que ces interrogations ne sont pas à leurs places. Et ce n’est pas le moment d’en parler», a-t-il déclaré à la presse. Un discours qui reflète bien la nouvelle donne. Le bail de Djamel Belmadi sera renouvelé, mais on lui imposera des objectifs à atteindre, au cas contraire il n’ira probablement pas au bout de son contrat. Ainsi, si son équipe ne se qualifie pas au moins aux demi-finales de la prochaine CAN en Côte d’Ivoire, il risque fort de sauter. Du coup, sa marge de manœuvre se rétrécit drastiquement. Il n’aura plus le droit à l’erreur sachant qu’il sera désormais en sursis. On ne sait pas si ce sera la bonne méthode pour préparer la prochaine campagne de l’équipe nationale, mais une chose est sûre rien ne sera comme avant. A Belmadi de faire taire ses détracteurs.

Ali Nezlioui