Attribution de visas aux ressortissants algériens se rendant en France: Retour à la normale

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L’Algérie et la France sont bien parties pour donner plus de lisibilité et de dynamisme à leur coopération bilatérale. En effet, lors d’une visite qu’il a effectuée ces dernières 24 heures en Algérie, le ministre français de l’Intérieur, Gerald Darmanin, a déclaré que les relations consulaires entre les deux pays sont retournées à la situation d’avant-Covid-19.

Autrement dit, les attributions de visas aux ressortissants algériens désirant se rendre en France sont désormais revues à la hausse. Cela atteste, a-t-il expliqué, de la volonté des deux pays d’aller toujours de l’avant dans le renforcement et la consolidation de leurs relations bilatérales.

Il faut dire que depuis la dernière visite du président français Emmanuel Macron en Algérie, les choses se sont accélérées avec la signature de cinq accords dans divers domaines, ainsi qu’une déclaration pour un partenariat renouvelé. Ainsi, le président de la République et son homologue français ont signé la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France. Les accords signés entre les deux pays portent sur les domaines de la santé, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du sport. Ainsi, un accord de coopération a été signé entre l’Institut Pasteur d’Alger et l’Institut Pasteur de Paris. Un accord de coopération scientifique entre le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, représentée par le Pr Mohamed Bouhicha, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique et le Centre national de la recherche scientifique française représenté par son président-directeur général Antoine Petit.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, et son homologue française Amélie Oudéa-Castéra ont signé une déclaration d’intention entre le ministère algérien de la Jeunesse et des Sports et le ministère français des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Un accord entre les gouvernements des deux pays portant sur la mise en place d’un partenariat renforcé algéro-français pour l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, a été signé par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colona. A l’issue de cette signature, le président de la République a indiqué que la commission d’historiens qui sera mise en place dans les prochains jours entre l’Algérie et la France, aura à traiter la question liée à la mémoire «sous l’angle historique et non politique». «Nous nous sommes mis d’accord pour la mise en place d’une commission d’historiens dépolitisée. Je pense qu’elle pourrait être installée dans les quinze ou vingt jours qui suivent. Elle aura à traiter la question de la mémoire sous l’angle de l’histoire et non de la politique», a déclaré le président de la République dans un point de presse conjoint avec son homologue français. S’agissant du temps imparti aux spécialistes pour mener leur travail, le Président Tebboune a indiqué avoir évoqué avec son homologue français «un délai d’une année ou moins, si le travail est finalisé avant». «Mais s’ils (les spécialistes) prennent encore plus de temps, tant mieux car les bonnes choses prennent du temps», a-t-il ajouté. D’autre part, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie, en sa qualité de l’une des premières puissances en Afrique, défend toujours l’intérêt du continent. «Avec le président français, nous nous sommes entendus sur l’avenir qui concerne les deux pays. La France en tant que première puissance européenne et membre très influent du Conseil de sécurité de l’ONU, et l’Algérie, l’une des premières puissances africaines. Nous allons agir ensemble dans beaucoup de domaines en dehors de l’Algérie et de la France, dans l’intérêt de l’Afrique que nous défendons toujours», a-t-il soutenu.  Tout en soulignant que la France «est aussi assez proche de l’Afrique», le président de la République a relevé que le rapprochement entre l’Algérie et la France, à la faveur de la visite du Président Macron, permettra aux deux pays d’«aller très loin». «C’est la première fois, depuis l’indépendance de l’Algérie, qu’une réunion s’est tenue en présence des deux présidents de la République et des services de sécurité concernés, y compris l’Armée, des deux côtés, ce qui augure d’une action commune dans l’intérêt de notre environnement géopolitique», a-t-il affirmé. Commentant, enfin, cette visite de trois jours, le Président Tebboune l’a qualifiée d’«excellente et nécessaire», car elle a permis, a-t-il ajouté, de «remettre beaucoup de choses à leur place et un rapprochement qui n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas la personnalité même du Président Macron».

T. Benslimane