Guerre en Ukraine: L’OMS met en garde contre un hiver menaçant la vie de millions de personnes

0
209

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a prévenu, lundi, que l’hiver menacera la vie de millions d’Ukrainiens, après une série de frappes russes dévastatrices sur les infrastructures énergétiques du pays. «Pour faire simple, cet hiver sera une question de survie», a déclaré aux journalistes Hans Kluge, le directeur régional de l’OMS pour l’Europe. Les dommages à l’infrastructure énergétique ukrainienne «ont déjà des effets dévastateurs sur le système de santé et sur la santé de la population», a-t-il ajouté. Selon lui, l’OMS a enregistré plus de 700 attaques contre des établissements de santé ukrainiens depuis le début de l’invasion russe en février, ce qui constitue, selon lui «une violation manifeste» du droit international humanitaire. Cela signifie que «des centaines d’hôpitaux et d’établissements de santé ne sont plus pleinement opérationnels», a-t-il déclaré. «Nous nous attendons à ce que deux à trois millions de personnes supplémentaires quittent leur maison à la recherche de chaleur et de sécurité». «Elles seront confrontées à d’importants problèmes de santé, dont des infections respiratoires telles que la Covid-19, la pneumonie, la grippe et un risque grave de diphtérie et de rougeole dans une population sous-vaccinée», a ajouté Hans Kluge.

La centrale de Zaporijjia de nouveau au cœur du conflit

Qui a bombardé Zaporijjia ? Après la victoire ukrainienne à Kherson, et tandis que les combats se poursuivent intensément autour de Bakhmout, dans le Donbass, le sort de la centrale nucléaire figure en première ligne des préoccupations russes, ukrainiennes et internationales. «Des explosions ont eu lieu sur le site de cette centrale nucléaire majeure, ce qui est complètement inacceptable», a déclaré, dimanche, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, sur BFM. «Qui que ce soit, cela doit s’arrêter immédiatement», a-t-il poursuivi, s’inquiétant ouvertement d’une «folie» : «Les gens qui font ça savent où ils frappent. C’est absolument délibéré, ciblé. «Située sur la rive gauche du Dniepr, en face de Nikopol, la centrale nucléaire est actuellement tenue par les forces russes. Si l’AIEA a pu y mener des inspections, la situation y demeure perpétuellement complexe et tendue, avec des équipes ukrainiennes toujours présentes, mais aussi, probablement, des positions militaires russes qui s’abritent autour de la centrale pour échapper aux tirs adverses tout en se trouvant en position d’attaque.

Quand le cours de la guerre menace d’échapper à l’Occident

La guerre, même par procuration, demeure risquée. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, les Occidentaux ont veillé à ne pas franchir la limite, parfois incertaine, de la cobelligérance. Personne, ni à Washington ni en Europe, ne voulait être entraîné dans une confrontation directe avec Moscou. Mais il s’agissait seulement, il y a neuf mois, de ralentir la chute de l’Ukraine et de sanctionner la Russie. Depuis, les forces du Président Volodymyr Zelensky l’emportent sur le terrain. La victoire semble à portée de main. À condition, peut-être, d’une aide supplémentaire qui menace systématiquement de se transformer en engrenage.