La Ligue nationale de football a dévoilé, hier, le calendrier de la saison 2022-2023 de la Ligue 1 de football,
au moment où de nombreux clubs de la capitale ne savent pas où ils évolueront cette année.
En effet, l’annonce de la fermeture surprise du stade du 5-Juillet pour travaux est tombée comme un couperet mettant les dirigeants dans l’embarras. «Suite aux recommandations du MJS, le stade du 5-Juillet ne pourra pas être disponible pendant plusieurs mois en vue d’être prêt pour le prochain CHAN. L’enceinte fait actuellement l’objet de différents travaux de réhabilitation qui touchent entre autres la tribune présidentielle, le salon d’honneur, la salle de presse, la pelouse, l’éclairage, les vestiaires et les sanitaires. Il va falloir apporter plusieurs modifications dans le cadre de la mise en conformité du stade et lever certaines réserves émises par la CAF», a informé le directeur de l’OCO, Mohamed Bekhti dans un communiqué publié dimanche. On ne la voyait pas venir, celle-là, surtout que quasiment tous les clubs d’Alger voulaient être domiciliés dans l’enceinte olympique. D’autant que c’est le seul stade homologué à Alger pour abriter les matchs internationaux, notamment ceux de la Ligue des champions africaine et la Coupe de la CAF. Du coup, on se demande où le CRB, l’USMA et la JSK accueilleront leurs adversaires africains, sachant que la compétition africaine débutera au mois de septembre. Autre club lésé, le MCA qui a fait du 5-Juillet son antre depuis des années. Ses dirigeants, qui ont investi beaucoup cet été en recrutant pas moins de onze joueurs plus un entraîneur de renom, Faruk Hadžibegić en l’occurrence, devront aller chercher un autre stade pour y être domicilié. Mais ce ne sera pas une mince affaire, surtout que les stades disponibles à Alger sont rares. Bologhine n’est plus homologué, car ses tribunes sont en piteux état et menacent de tomber, selon un rapport du CTC. A moins d’accepter de jouer à huis clos, le vieux stade de St-Eugène ne peut plus servir pour la compétition, du moins jusqu’à sa réhabilitation. Des travaux qui ne sont pas à l’ordre du jour, alors qu’ils auraient pu être lancés dès la fin de la saison dernière. Mais apparemment il n’y a pas une volonté de la part des pouvoirs publics de le réhabiliter. C’est du moins le sentiment de nombreux supporters de l’USMA qui accusent les autorités de les priver de leur stade historique. En effet, tout comme leurs voisins Mouloudéens, les Usmistes sont contraints d’aller chercher une domiciliation ailleurs. On parle du stade Rouiba, mais on ne sait pas dans quel état se trouve cette enceinte. Avec la fermeture du 5-Juillet, les deux clubs algérois n’ont d’autre choix que d’accepter ce qu’on leur propose, même s’ils doivent évoluer loin de leur base. C’est malheureusement leurs supporters qui sont les plus pénalisés dans cette affaire. Cela démontre, par ailleurs, le manque criant des infrastructures dans la capitale. Le pire est qu’ils ne peuvent pas même exploiter le nouveau stade de Baraki, car encore une fois il sera probablement réservé uniquement aux matchs de l’équipe nationale. Et vogue la galère…
Ali Nezlioui






