La wilaya de Blida compte près de 200 micro-entreprises actives dans le domaine du recyclage des déchets, a-t-on appris auprès de la direction locale de l’Environnement.
«La wilaya compte actuellement près de 200 unités spécialisées dans le recyclage des déchets, dont du carton, papier, verre, bois et différents types de plastique», a indiqué le directeur du secteur, Ouahid Tchachi, dans son intervention à une journée d’étude sur les «Métiers verts», abritée par l’université Saâd-Dahlab à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Outre les ordures ménagères, ces micro-entreprises assurent également la prise en charge de déchets médicaux et paramédicaux, vu que la wilaya abrite un nombre considérable de centres et d’établissements hospitaliers, qui en font un pôle médical par excellence, a souligné le même responsable. M. Tchachi a cité parmi ces entreprises au parcours exemplaire, et ayant réussi en un cours laps de temps à exporter leurs produits, une unité spécialisée dans le traitement des restes de poulet et leur transformation en protéines, la première du genre au niveau national, a-t-il relevé, soulignant sa «contribution à palier au problème de rejet de ces déchets dans les cours d’eau, et les risques encourus pour la santé publique». «Les CET de Blida se trouvent dans l’impossibilité de prendre en charge la totalité des déchets ménagers générés par la wilaya, dont le volume est estimé à près de 400 000 tonnes/an», a déploré le directeur de l’environnement, expliquant par là, la mise au point d’un plan d’action pour réduire le volume des déchets à leur niveau.
Le responsable a cité parmi les solutions proposées, l’encouragement de la récupération et du recyclage des déchets, par l’incitation des jeunes à investir dans ce domaine. A cela s’ajoute le lancement de la première expérience de tri des déchets dans la wilaya, à travers l’installation de conteneurs pour ce faire, au niveau des quartiers fermés, des établissements publics, des universités et des résidences universitaires. Outre la génération de revenus, l’économie circulaire permettra d’éviter plusieurs problèmes affectant l’environnement, dont la réduction de l’impact des polluants et des produits chimiques dans l’eau, et les risques y inhérents, tout en mettant le holà au déséquilibre de l’écosystème, le réchauffement climatique et ses effets sur les précipitations pluviales. Les participants à cette journée d’étude organisée par la Direction de l’environnement en coordination avec la direction de la formation professionnelle et l’université Saâd-Dahleb, ont évoqué les moyens de la transition de l’économie traditionnelle vers une économie circulaire et d’inciter les jeunes à investir ce domaine. Ils ont aussi appelé à la nécessité de renoncer à l’usage du terme «déchets» pour le remplacer par celui de «matières premières».