Le scandale de la fuite des sujets du Bac de 2016 est toujours dans les mémoires. Et à quelques jours de l’examen de cette année, les pouvoirs publics s’attellent à mettre les bouchées doubles afin d’éviter la mascarade, à l’exemple de la Direction générale de la sûreté nationale qui assure que des mesures de sécurité « sans précédent » ont été prises pour que le Bac se déroule dans de « bonnes » conditions.
Selon en effet le sous-directeur des édifices publics et des représentations diplomatiques qui s’exprimait hier, lors du forum de la DGSN, ces mesures visent à « sécuriser » les examens scolaires et surtout éviter la fuite des sujets. Le commissaire divisionnaire, Khotri Razkallah, a révélé l’utilisation des brouilleurs et des caméras de vidéosurveillance au niveau des centres d’impression des sujets du Baccalauréat et des centres de conservation des sujets et confirmé l’interdiction de l’accès des véhicules aux centres d’examen. Il affirmé en revanche qu’il n’y aura pas de blocage des réseaux sociaux, notamment Facebook. Le conférencier a cité en exemple le centre d’impression de l’Office national des examens et des concours de Kouba lequel est surveillé H24 par 40 éléments de la sûreté nationale dont 8 éléments sont mobilisés pour la vidéosurveillance. Idem pour le centre régional de Batna réservé pour l’impression des sujets de secours. Au total, la DGSN va réquisitionner près de 15.000 policiers répartis dans 2300 centres d’examen pour garantir la sécurité du BAC. Pour l’examen du BEM, le Brevet de l’enseignement moyen, prévu du 4 au 6 juin, plus de 11.000 policiers sont été mobilisés au niveau de 2185 centres d’examen. De son coté, le sous-directeur de la prévention et de la sécurité routière à la DGSN a fait savoir qu’un plan sécuritaire spécial a été mis en place à l’occasion du mois sacré de Ramadhan et assuré que le déploiement des policiers vise à sécuriser les lieux qui connaissent le plus d’affluence en pareille période de l’année, à l’image des marchés, des mosquées ou des gares routières et ferroviaires. Idem pour la saison estivale dont le commissaire Rachid Ghezli a confié que les éléments de la sûreté nationale seront présents dans plus de 70 plages, avec 20 policiers mobilisés par patrouille.