Conflit ukranien: Les bombardements des villes, impose la prudence face aux promesses russes de désescalade

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    Les nouveaux pourparlers de mardi entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul ont été «significatifs», d’après Moscou. À leur issue, le Kremlin a déclaré que l’activité militaire «en direction de Kiev et Tchernihiv» allait être réduite «radicalement».

    En fin de journée, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone. Mais «à ce stade», une opération humanitaire à Marioupol n’est pas possible, selon l’Élysée. Voici le fil du 29 mars. Le département d’État a mis en garde contre «la possibilité de harcèlement de citoyens américains» par les forces de sécurité russes, «y compris l’arrestation» et «l’application arbitraire de la loi locale», en raison de la position de Washington concernant l’invasion russe de l’Ukraine et des sanctions imposées à Moscou.» Le conflit ne décime pas seulement l’Ukraine et la région, il aura un impact mondial qui dépassera tout ce que nous avons pu connaître depuis la Seconde Guerre mondiale», a déclaré le directeur du Programme alimentaire mondial, David Beasley, devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Le directeur du PAM a ajouté que la crise était aggravée par un manque de produits fertilisants en provenance de Biélorussie et de Russie. «Si vous n’utilisez pas d’engrais sur les cultures, votre rendement diminuera d’au moins 50%. Nous sommes donc confrontés à ce qui pourrait être une catastrophe s’ajoutant à une catastrophe dans les mois à venir», a dit David Beasley.

    La Russie accusée d’avoir provoqué une «crise alimentaire mondiale» Le président russe «Vladimir Poutine a commencé cette guerre. Il a créé cette crise alimentaire mondiale. Et il est celui qui peut l’arrêter», a martelé la numéro deux de la diplomatie américaine, Wendy Sherman, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Ukraine. «La Russie et le Président Poutine portent, seuls, la responsabilité d’avoir fait la guerre à l’Ukraine et des conséquences de cette guerre sur la sécurité alimentaire mondiale», a insisté la secrétaire d’État adjointe. L’ambassadeur de France à l’ONU, Nicolas de Rivière, a enfoncé le clou en jugeant que «l’agression de la Russie contre l’Ukraine augmentait le risque de famine à travers le monde». De fait, a rétorqué son homologue russe Vassily Nebenzia, «les véritables raisons des graves turbulences sur les marchés mondiaux de l’alimentation ne sont en aucun cas dues aux agissements de la Russie, mais plutôt à l’hystérie incontrôlée des sanctions lancées par l’Occident contre» Moscou.

    Le président ukrainien qualifie les derniers pourparlers de paix avec la Russie de «positifs» Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, mardi, que les derniers pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie avaient montré des signes «positifs». Les signaux envoyés par la plateforme de négociations peuvent être qualifiés de positifs», a indiqué M. Zelensky dans une allocution vidéo publiée sur sa chaîne Telegram officielle. Dans le même temps, M. Zelensky a déclaré que l’Ukraine était «consciente des risques», et ne ferait confiance qu’à des «résultats concrets». Un peu plus tôt, mardi, les délégations ukrainienne et russe ont tenu un nouveau cycle de pourparlers de paix dans la ville turque d’Istanbul, le cinquième depuis que la Russie a lancé une «opération militaire spéciale» en Ukraine le 24 février.  Après les négociations de mardi, David Arakhamia, membre de la délégation ukrainienne, a déclaré que Kiev avait proposé de signer un nouveau traité international sur les garanties de sécurité pour tenter de mettre fin au conflit en Ukraine.