EN: Les Verts retrouvent leurs valeurs

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Scénario idéal pour les Verts avant d’aborder dans deux jours, le match retour des barrages qualificatifs au Mondial qatari, contre le Cameroun à Blida. Non seulement ils ont réussi à marquer à l’extérieur, mais cerise sur le gâteau, Belaïli et ses coéquipiers sont parvenus à s’imposer chez un adversaire qui n’a pas perdu à domicile depuis 1998.

C’est également la première victoire de l’équipe nationale dans un match officiel contre les Lions Indomptables. Elle ne pouvait pas mieux tomber faisant du coup mentir les statistiques.

Il est vrai que le Cameroun était la «bête noire» des Verts avant la rencontre de ce vendredi, mais cette fois la bande de Djamel Belmadi a su parfaitement négocier son match rectifiant le tir après le désastre de la CAN sur ces mêmes terres que l’on croyait maudites.

En effet, on appréhendait quelque peu la sortie des Algériens qui auraient pu être gagnés par le doute suite à leurs dernières piètres prestations. Il n’en était rien. Le coach national a visiblement su comment remonter le moral de la troupe, comment la galvaniser et surtout l’aider à retrouver cet état d’esprit conquérant qui lui a fait défaut ces derniers temps. Apparemment, le court stage effectué en Guinée équatoriale, loin de la pression, lui a fait le plus grand bien. C’est un choix judicieux du staff technique qui lui a permis de retrouver les valeurs qui ont fait la force de son équipe ces dernières années. Djamel Belmadi s’est également remis en cause en optant pour un nouveau système de jeu différent de celui adopté durant la CAN. Plus prudent, il a su assurer son arrière-garde lui donnant plus d’assise et de solidité. Le 5-2-1-2 adopté par les Verts a privé l’adversaire d’espaces. Ce qui a considérablement frustré les Camerounais dont les assauts désordonnés ont rarement inquiété M’Bolhi et sa défense. Au fil des minutes, on voyait clairement que les Verts avaient la main sur le match mettant sous l’éteignoir les attaquants locaux peu dangereux tout au long de la partie. Par ailleurs, si les Algériens ont manqué un paquet d’occasions nettes de scorer durant la CAN, cette fois il leur a suffi de deux opportunités pour trouver le chemin des filets.

C’est toute la différence. Dans le football, on a parfois besoin d’un peu de chance. Une chance qui les a fuis face à la Sierra Leone et la Guinée équatoriale, mais pas cette fois. Pourtant, Belmadi, s’il a modifié sa tactique et son système de jeu, a conservé pratiquement le même onze à deux éléments près qui a disputé la CAN. L’ossature était la même, seul Benayada a pris la place de Atal et Slimani a été incorporé d’entrée en l’absence de Bounedjah. Un Slimani toujours égal à lui-même, un modèle d’abattage et de sacrifice pour l’équipe. Des efforts récompensés par un but qui vaut son pesant d’or, similaire et aussi précieux que celui inscrit face à la Russie en 2014 et qui a permis à l’Algérie de se qualifier pour la première fois de son histoire, aux huitièmes de finale de la Coupe du monde au Brésil. Au-delà de la victoire, l’équipe nationale a su rebondir rapidement prouvant son grand caractère. Maintenant il va falloir confirmer ce renouveau dans 48h à Blida. Car même si les Verts ont pris une belle option pour la qualification, ils n’y sont pas encore. D’autant que peut arriver au match retour. Les Camerounais, même s’ils manquent de qualité, peuvent néanmoins renverser la vapeur, surtout qu’ils n’ont plus rien à perdre. Il faut dès lors rester vigilant et concentré pour terminer le travail. Un autre match commence, comme l’a rappelé le coach. «La qualification n’est pas encore acquise. On a gagné la première bataille, il nous reste une deuxième à négocier qui va être aussi difficile », a-t-il déclaré à la fin du match aller.

Ali Nezlioui