Ce jeudi, trois sommets sont organisés : l’Otan, le G7 et l’Union européenne, alors que le président ukrainien s’est exprimé, ce mercredi, en visioconférence devant l’Assemblée et le Sénat français, il demande aux citoyens du monde de manifester contre l’invasion russe.
Le point sur l’actualité, ce jeudi matin. La Russie piétine dans un conflit qu’elle a déclenché il y a un mois jour pour jour, affirment de nombreux observateurs. Mais l’armée du pays continue de bombarder des grandes villes ukrainiennes, faute de réussir à s’en emparer totalement. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, encourage les peuples à manifester contre l’invasion russe de son pays, un mois jour pour jour après son commencement et à quelques heures d’une série de sommets à Bruxelles, jeudi, entre dirigeants occidentaux. Selon la Maison-Blanche, il s’agira surtout de consolider l’arsenal de sanctions déjà prises, pour éviter les tentatives de contournement de Moscou, et de renforcer dans la durée le positionnement de l’Otan en Europe de l’Est. «Ce que nous aimerions entendre est que cette fermeté partagée que nous avons vue au cours du mois dernier durera autant qu’il le faudra», a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden, «Je salue la déclaration du groupe Renault sur l’arrêt de ses activités industrielles en Russie. Un geste responsable dans le contexte de l’agression barbare de la Russie contre l’Ukraine», a réagi sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.
La Chine salue toute mesure visant à atténuer la crise humanitaire en Ukraine Pékin accueille favorablement toute initiative et mesure susceptible d’atténuer et de résoudre la crise humanitaire en Ukraine, a déclaré, jeudi, Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies. «Pour la Chine, le point de départ fondamental consiste à encourager la communauté internationale et l’ONU à accorder une grande importance à la situation humanitaire en Ukraine», a dit M. Zhang, lors de la session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’Ukraine. La Chine appelle les parties concernées à renforcer la coordination sur la question humanitaire, à protéger efficacement la sécurité des civils, en particulier les groupes vulnérables tels que les femmes et les enfants, et à faciliter l’évacuation du personnel et les opérations de secours humanitaire, a ajouté M. Zhang. «Sur la base de la situation actuelle, lors du traitement de la question humanitaire de l’Ukraine, les principes d’humanité, de neutralité et d’impartialité établis par la résolution 46/182 de l’Assemblée générale devraient être strictement observés pour empêcher la politisation des questions humanitaires», a affirmé le diplomate chinois. «La priorité absolue est maintenant que les parties concernées fassent preuve d’un maximum de retenue, évitent de faire davantage de victimes civiles et parviennent à un cessez-le-feu négocié dès que possible, notamment pour prévenir une crise humanitaire de plus grande ampleur», a-t-il poursuivi. Se référant au projet de résolution sur la situation humanitaire en Ukraine présenté par la France, le Mexique et d’autres pays, qui a été adopté à l’Assemblée générale, le diplomate chinois a affirmé que la Chine «reconnaît l’objectif du projet de résolution et apprécie les efforts déployés par la France, le Mexique et les pays concernés pour promouvoir le consensus». Toutefois, il a souligné qu’il était «clair que certains éléments du projet de résolution dépassent le contexte humanitaire et que certaines questions sont tellement complexes qu’elles ne peuvent être résolues que par des négociations politiques entre les parties concernées». «La Chine appelle fermement la communauté internationale à rester rationnelle, à renforcer son unité et à déployer des efforts incessants en faveur du cessez-le-feu et de la paix. La Chine continuera à jouer un rôle constructif en facilitant les pourparlers de paix», a conclu le diplomate chinois.
Le Brésil clairement opposé à l’exclusion de la Russie du G20 Le ministre brésilien des Affaires étrangères a indiqué, jeudi, que le gouvernement du Président Jair Bolsonaro était clairement opposé à l’idée d’exclure la Russie du G20, comme suggéré, notamment par les Etats-Unis. «Nous avons vu l’émergence d’initiatives dans divers organismes internationaux visant à expulser la Russie de ces entités ou à suspendre sa participation. Le Brésil s’y est clairement opposé (…) conformément, à notre position traditionnelle en faveur du multilatéralisme et du droit international», a déclaré Carlos França devant le Sénat lors d’un débat sur les conséquences de la crise en Ukraine. «Le plus important pour le moment serait que tous ces forums, le G20, l’OMC, la FAO, soient pleinement opérationnels. Et pour qu’ils fonctionnent pleinement, il faudrait que tous les pays, y compris la Russie, soient présents», a-t-il ajouté. Le président des Etats-Unis Joe Biden a appelé, jeudi, à exclure la Russie du G20, pays qui a déjà été expulsé du G8 – devenu le G7 – après l’annexion de la Crimée en 2014. Mais il a reconnu que la décision revenait au G20 lui-même, format créé pour promouvoir le dialogue entre vieilles puissances industrielles du G7, et géants économiques émergents comme la Chine, le Brésil et la Russie. L’Indonésie, qui préside le G20, a fait savoir, jeudi, qu’elle resterait «impartiale», tandis que la Chine a déjà estimé que Vladimir Poutine devait avoir sa place lors du sommet prévu en fin d’année.