Chaque jour qui passe fait monter la pression d’un cran chez les fans de l’équipe nationale. A un peu plus d’un mois de la double confrontation contre le Cameroun qualificative au Mondial qatari, on guette la moindre informationsur l’adversaire, mais aussi sur l’état de forme et de préparation des joueurs de la sélection.
D’un autre côté, on est désormais fixé sur la date et le lieu de la manche aller qui aura finalement lieu le 25 mars prochain au stade Japoma à Douala.
En optant pour un stade qui n’a pas réussi aux Verts durant la CAN, les Camerounais veulent jouer la carte psychologique pour faire la différence. C’est de bonne guerre, d’autant qu’ils ont le droit d’accueillir leurs adversaires là où ils le souhaitent, du moment qu’il est homologué par la CAF. Mais on ne pense pas que ce genre de manœuvre dérange ou perturbe la bande de Djamel Belmadi tant ces derniers sont focalisés sur leur objectif. La CAN est derrière eux, ils n’y pensent plus. Le contexte n’est pas du tout le même sachant que les Verts auront l’avantage de disputer la manche retour chez eux à Blida. Actuellement, tout le monde est concentré sur ce rendez-vous vital pour l’équipe nationale. L’échec à la CAN, s’il a été difficile à digérer, n’a pas toutefois provoqué des fissures au sein du groupe. Le staff technique poursuit sereinement son travail avec la même détermination et le même engagement. Il compte rectifier le tir à l’occasion des barrages contre le Cameroun. On ne peut pas dire la même chose des Lions indomptables dont l’entraîneur portugais António Conceição, en poste depuis seulement 2019, a été remercié, remplacé au pied levé par l’ancien international Rigobert Song. Ce n’est jamais une bonne chose de limoger un entraîneur à quelques semaines seulement d’un rendez-vous aussi important. Il faut dire que depuis son élection à la tête de la Fecafoot, l’ancienne star du pays, Samuel Eto’o, a déclaré la guerre à presque tout le monde. Il multiplie par ailleurs les sorties médiatiques intempestives dans lesquelles il s’attaque à tout va aux dirigeants de son pays, à ses adversaires et à tous ceux qui ont critiqué l’organisation de la CAN au Cameroun. En nommant son ancien coéquipier à la tête des Lions indomptables, il défie son ministre des Sports qui avait pourtant accordé une dernière chance au technicien portugais. Il lui a fait savoir ainsi que le choix du sélectionneur est de son ressort. Cela dit, les problèmes internes et les intrigues camerounaises ne doivent pas nous distraire et nous détourner de notre objectif. D’autant que les Lions indomptables ont souvent l’habitude d’évoluer dans le désordre et la confusion. Cela ne les empêche pas de réaliser de bons résultats, notamment en Coupe du monde.
Les Verts doivent s’occuper exclusivement de leur préparation sans se soucier de ce qui se passe chez l’adversaire. Ils ont toutes les cartes en main pour se qualifier au Mondial. Le reste ne les concerne pas.
Ali Nezlioui
Le programme complet des barrages Le 24 mars :
Stade international du Caire : Égypte-Sénégal
Le 25 mars :
Stade Japoma de Douala : Cameroun-Algérie
Stade des Martyrs de Kinshasa : RD Congo-Maroc
New Cape Coast Stadium : Ghana-Nigeria
Stade du 26 mars de Bamako : Mali-Tunisie
Le 29 mars :
Stade National de Lagos : Nigeria – Ghana
Stade Hammadi Agrebi de Tunis : Tunisie-Mali
Stade Mustapha Tchaker de Blida : Algérie-Cameroun
Stade olympique de Diamnadio : Sénégal-Égypte
Stade Mohamed V de Casablanca : Maroc-RD Congo