Les participants à une Conférence régionale africaine ont souligné, vendredi, que la décision du président de la Commission de l’Union africaine (UA) de valider la qualité de membre de l’entité sioniste en tant qu’observateur au sein de l’UA est «une décision contraire aux dispositions des statuts de l’UA et aux valeurs des peuples africains», appelant le prochain sommet africain prévu en février 2022 à l’annuler.
Cette affirmation intervient dans la Déclaration finale de la Conférence régionale africaine organisée par visioconférence par l’Observatoire de veille pour les droits de l’Homme et les causes justes, qui a regroupé des personnalités, des représentants de la société civile de plusieurs pays *africains pour débattre de la décision d’attribution à l’entité sioniste de la qualité de membre en tant qu’observateur au sein de l’UA ainsi que tous les aspects liés à son infiltration dans le continent africain. La décision du président de la Commission de l’UA de valider la qualité de membre de l’entité sioniste en tant qu’observateur au sein de l’UA, est « une décision contraire aux dispositions procédurales et de fond des statuts de l’union et aux valeurs et objectifs des peuples africains », selon la déclaration. Dans leur déclaration finale, les participants appellent les gouvernements des pays de l’UA à prendre des positions claires et à asseoir des règles procédurales et de fond qui interdisent, à l’avenir, tout manquement envers l’union par l’entité sioniste. Lés Etats doivent faire face à leurs responsabilités historiques et à leurs responsabilités juridiques issues de leurs engagements internationaux, tel que stipulé par la Charte de l’ONU, l’UA et la légalité internationale des droits de l’Homme, notamment la lutte contre le colonialisme et la défense des causes justes des peuples. Les participants ont appelé toutes les institutions de l’UA à revoir la relation entre certains gouvernements africains et l’entité sioniste.
La question palestinienne, un point noir dans l’ordre du jour des Nations Unie La déclaration finale comprend également « un appel» à toutes les organisations, acteurs et associations de la société civile concernés par les droits de l’homme, les questions justes et la lutte contre la discrimination raciale, à « mettre en place formellement un organe non gouvernemental chargé de faire face à l’infiltration de l’entité sioniste dans le continent africain».Un organe devant « surveiller toutes formes d’ingérence et de normalisation et de s’y opposer fermement, conformément aux instruments juridiques nationaux et régionaux qui seront mis en place à cet effet».Le droit des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination est un droit « inaliénable» et toute force hostile à ce principe est hostile à l’unité et à la stabilité de la communauté internationale, et partant, aux peuples africains, ont souligné les conférenciers. Les participants ont dénoncé « le mutisme et l’indifférence continue à l’égard des événements qui se succèdent dans de nombreuses régions dans le monde, notamment ceux liés à la question palestinienne, qui demeure un point noir dans les annales des Nations Unies, au regard des violations massives et systématiques commises à l’encontre du peuple et de l’Etat palestiniens, perpétrées par l’occupant israélien».Par ailleurs, les participants à la Conférence ont loué dans leur déclaration finale les efforts colossaux déployés par certains gouvernements africains en vue de former un front régional et international dans le cadre de l’Alliance arabo-africaine, connue et reconnue pour sa lutte continue en faveur des causes justes, en tête desquelles la cause palestinienne.