En:Les Verts entre crainte et espoir

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Avec la menace Covid-19, l’annulation du match amical contre la Gambie et l’arrivée tardive de nombreux joueurs, on ne peut pas dire que la nouvelle année commence sous les meilleurs auspices pour les Verts.

Toutefois, le coach doit savoir gérer ces impondérables, prévisibles au demeurant eu égard à la conjoncture difficile à laquelle est confrontée toutes les sélections qualifiées à la CAN. En effet, les forfaits se multiplient à quelques jours du début de la Coupe d’Afrique des nations prévue du 9 janvier au 6 février prochain. Avant d’entamer la compétition face à la Sierra Leone le 11 janvier à 14h, l’équipe nationale devrait donner la réplique, ce mercredi, à son homologue du Ghana dans le seul match amical encore au programme. C’est largement suffisant, car la bande de Djamel Belmadi n’a aucun problème de cohésion ou d’automatisme à trouver sachant que le groupe évolue ensemble depuis des années. Il reste que le coach national aurait aimé appliquer son programme à la lettre, mais au vu de la conjoncture difficile et les pressions de toutes parts, il était impossible de le réaliser à 100%. Parfois, il faut savoir s’adapter à la situation et se dire que tout le monde est logé à la même enseigne, tout en espérant récupérer l’ensemble de l’effectif avant le début de la CAN. C’est le plus important. D’autant qu’il y a de bonnes nouvelles avec le retour aux entraînements des Bensebaïni, Tougaï, Benayada et Belaïli touchés dernièrement par la Covid-19. Est-ce à dire que tout commence à rentrer dans l’ordre ? On peut l’espérer, même si le coach peut se montrer mécontent du comportement de certains joueurs qui se sont un peu laissés aller sur le plan personnel en dépit de la menace grandissante de la pandémie du coronavirus. Cela dit, Djamel Belmadi est déterminé comme tous ses joueurs. Ils comptent bien conserver leur titre acquis en Egypte, il y a deux ans.  «Nous allons aborder la compétition avec ambition, parce que nous voulons rendre notre peuple heureux. Nous avons vu la joie retrouvée avec la Coupe arabe gagnée au Qatar», a souligné l’entraîneur national dont la mission est de garder le même niveau pour son équipe. «La pression du tenant du titre ne peut être que positive. Tu fais tout pour arriver à un certain niveau ou à un certain statut pour t’écrouler ensuite? Non !», a-t-il lancé tout en insistant sur la solidarité pour pouvoir atteindre son objectif. Il sait néanmoins que la tâche sera plus compliquée qu’en Égypte, car son équipe sera attendue par tous ses adversaires, notamment les autres prétendants comme le Cameroun, le Maroc, le Sénégal ou encore la Côte d’Ivoire. «Tout le monde va vouloir nous faire tomber, encore plus la Côte d’Ivoire qui est d’ores et déjà non qualifiée pour la prochaine Coupe du Monde. Ils vont vouloir gagner cette CAN, nous, nous allons assumer. Nous voulons rester haut, nous voulons rester forts», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse tenue en marge du stage qu’effectue actuellement l’équipe nationale à Doha. Il faut dire que toutes les sélections qualifiées à la CAN avancent un peu dans l’inconnu. Toutes les équipes espèrent être épargnées par le sort pour pouvoir défendre crânement leurs chances au Cameroun. Mais pour le moment tout le monde croise les doigts et attend le jour J.

Ali Nezlioui