Liban: Mikati appelle au dialogue pour renforcer les relations avec les pays arabes

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Lebanon's new Prime Minister-Designate Najib Mikati, talks at the presidential palace in Baabda, Lebanon July 26, 2021. REUTERS/Mohamed Azakir

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé, mardi, à la tenue d’un dialogue visant à renforcer les relations du Liban avec les pays arabes, en particulier les pays du Golfe.

Mikati a déclaré lors d’une conférence à Beyrouth, que «ce qui importe le plus c’est l’existence d’une entente interne à travers un dialogue visant à renforcer les relations arabes du Liban, en particulier avec les Etats du Golfe, et de ne pas interférer ou offenser leurs affaires intérieures». Le 3 décembre, le ministre libanais de l’Information, Georges Kordahi, a démissionné, environ un mois après des tensions diplomatiques entre le Liban, l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, à la suite d’une déclaration qu’il a faite avant de prendre ses fonctions au sujet de la coalition arabe intervenant au Yémen. Concernant la suspension des sessions du cabinet, Mikati a déclaré que «cette affaire constitue un défaut structurel dans le travail du gouvernement, qui ne peut être ignoré ou toléré». Depuis près de deux ans, les Libanais font face à des difficultés économiques qui ont entraîné, notamment une augmentation des taux de pauvreté, et une pénurie de carburant, médicaments et autres produits de base. Lundi, le Liban a fixé au 15 mai 2022 la date des élections législatives.

Le Président Aoun appelle à la fin du blocage politique Le président libanais, Michel Aoun, a appelé, lundi, à mettre fin à la paralysie politique dans le pays en crise. Formé en septembre après 13 mois d’interminables tractations politiques, le gouvernement ne s’est pas réuni depuis la mi-octobre, en raison de tensions autour de l’enquête sur l’explosion dévastatrice du 4 août 2020 au port de Beyrouth qui a fait au moins 215 morts, 6500 blessés et détruit des pans entiers de la capitale. «Il est nécessaire que le gouvernement se réunisse dès aujourd’hui pour régler les problèmes au sein du Conseil des ministres», a dit M. Aoun lors d’un discours diffusé, lundi soir, par les chaînes de télévision libanaises. «Par quelle loi, logique ou constitution, ce conseil des ministres est-il suspendu ? Pourquoi lui est-il demandé de prendre une décision qui ne relève pas de ses pouvoirs ?», a-t-il encore martelé. M. Aoun a affirmé que l’impasse politique était en train d’aggraver la crise économique dans laquelle est englué le pays depuis 2019 et qui a été classée par la Banque mondiale comme étant la pire au monde depuis 1850, avec une dépréciation inédite de sa monnaie et une paupérisation de la population. Malgré l’urgence des réformes, les dirigeants persistent dans leurs querelles politiciennes, paralysant les institutions et retardant les négociations cruciales avec le Fonds monétaire international.