EN: Les bons choix de Belmadi

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Photo Fateh Guidoum@L'Echo d'Algérie

Après avoir suscité des inquiétudes et des interrogations quant à sa tenue au début de l’année prochaine, la CAN au Cameroun est désormais source d’espoir et de passion pour les Africains.

Une édition particulière qui s’annonce grandiose, d’autant qu’elle a pu créer autour d’elle une grande attention du monde entier. Son maintien à la date prévue en dépit des pressions de la Fifa et des clubs européens pour la décaler ou l’annuler lui donne plus de prestige et d’importance. Personne ne peut gâcher la fête africaine le mois prochain au Cameroun, même si les clubs anglais, dans un geste de dépit, refusent de libérer leurs internationaux africains avant le 3 janvier prochain. En effet, dans une lettre rendue publique, jeudi, Le Forum des ligues mondiales (WLF), représentants  plus de 40 ligues professionnelles, dont la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne ou l’Italie, annonce que les joueurs ne seront pas libérés avant le 3 janvier. Pourtant, les règlements à ce sujet sont clairs, «les clubs doivent mettre leurs joueurs à la disposition de leurs sélections 13 jours avant le début de la compétition». Un autre bras de fer qui va s’engager entre les équipes africaines et les clubs européens, mais cela ne va rien changer à la donne. Au pire, la préparation de certaines sélections pourrait être quelque perturbée, si le WLF venait à exécuter sa menace. Et l’équipe nationale dans tout cela ? Certains éléments risquent de rejoindre un peu tardivement leurs coéquipiers à Doha, lieu du stage de la sélection. On pense notamment à Mahrez et Benrahma qui jouent en Premier League, mais est-ce vraiment un handicap ou dérangeant pour le staff  technique ? Pas Vraiment, du moment où le groupe a l’habitude d’évoluer ensemble. Comme Djamel Belmadi compte toujours sur la même ossature, cela ne devrait pas poser des problèmes de cohésion ou d’automatisme durant la CAN. La machine est bien huilée. La force de l’équipe nationale est son collectif et son état d’esprit infaillible qui ont souvent fait la différence. Une grande famille en somme, comme aiment à le répéter les joueurs à chacune de leur intervention. Dans cette continuité, Djamel Belmadi a fait appel à ses tauliers habituels, mais aussi à ceux qui ont fait preuve de volonté et d’abnégation pour rejoindre les rangs des Verts. On pense notamment à des joueurs comme Bendebka, Chetti ou Brahimi. Pour le coach, une place en équipe nationale, ça se mérite. Il n’y a pas que l’aspect technique qui entre en considération. L’adaptation et l’attitude affichée dans le groupe sont toutes aussi importantes. C’est pour cette raison d’ailleurs que des joueurs comme Ahmed Touba n’ont pas été sélectionnés. D’autres en revanche ne rentrent pas dans le schéma tactique du coach. Certains, en effet, estiment qu’Amir Sayoud avait sa place dans les 28, mais Belmadi, qui ne conteste nullement les grandes qualités techniques de l’ex-stratège du CRB, a toujours dit que ce joueur ne cadre pas avec sa vision du jeu. Il y va de même pour Hicham Boudaoui dont le rendement à Nice, depuis son retour de blessure, n’est pas vraiment convaincant pour le coach. Il est en quelque sorte victime de la rude concurrence chez les Verts. Dans l’ensemble, Belmadi a appelé les joueurs qu’il connaît bien, avec lesquels il a l’habitude de travailler. Dans un tournoi aussi long que la CAN, il est impératif de réussir la cohabitation pour la bonne marche de l’équipe. Il ne faut surtout pas changer les habitudes.

Ali Nezlioui