Le PDG de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), Issad Kamel, a indiqué, mercredi à Alger, que les prix des billets appliqués avant la crise ont été maintenus.
«L’Entreprise a maintenu les mêmes tarifs appliqués avant 2020, et ce, malgré les difficultés de l’entreprise du fait la crise sanitaire», a précisé M. Issad sur les ondes de la Radio nationale Chaine II. Il a, dans ce cadre, donné l’exemple du prix du billet Alger-Marseille (France) en Aller-Retour avec voiture, maintenu à près de 56.000 DA, en plus de l’application de tarifs promotionnels durant l’hiver. L’ENTMV a repris son activité de transport maritime des voyageurs depuis le 21 octobre dernier vers l’Espagne et depuis le 1er novembre vers Marseille. Cette reprise a été tout de même limitée à deux traversées par semaine. M. Issad a, dans ce cadre, remercié les pouvoirs publics pour la décision de reprise de l’activité en la qualifiant de «bouffée d’oxygène» pour l’Entreprise. Concernant les conditions de voyage, M. Isaad a indiqué que, pour pouvoir embarquer, les passagers embarquant de l’Algérie doivent présenter un test PCR négatif de moins de 48h, et de moins de 36h pour ceux qui embarquent de l’étranger, en plus d’un carnet de vaccination contre la Covid-19. Pour les billets achetés avant la crise sanitaire, il a expliqué qu’ils restent valables jusqu’à leur consommation, et que même le remboursement des billets était possible.
L’ENTMV est prête à la concurrence Quant à l’ouverture du marché maritime, il a laissé entendre que l’entreprise était prête à la concurrence. «L’ENTMV n’a pas peur de cette concurrence car elle a un marché qui existe depuis 40 ans», a-t-il dit.
Actuellement, l’ENTMV possède quatre bateaux à savoir, Badji Mokhtar III, El Djazair II, Tassili II et Tarek Ibn Ziyad. Badji Mokhtar III, réceptionné en août dernier, est d’une capacité de 1800 passagers et 600 voitures. Il est destiné à la ligne Alger-Marseille, a-t-il rappelé. L’acquisition du bateau a été financée par le FNI avec un budget de 175 millions de dollars, selon lui. Quant au navire El Djazair II, d’une capacité de 1300 passagers et 300 voitures, il est destiné actuellement pour les traversées vers Alicante (Espagne). Pour les bateaux Tassili II, d’une capacité de 1300 voyageurs et 300 voitures, et Tarik Ibn Ziyad, d’une capacité de 1300 voyeurs et 450 voitures, ils sont «en maintenance afin de les préparer pour l’été», a-t-il indiqué. Revenant sur l’impact de la crise sanitaire, il a souligné que l’Entreprise a accusé une perte de 13 milliards de dinars durant les 18 mois de suspension de son activité, une période durant laquelle l’entreprise s’était limitée à des prestations de fret maritime, ce qui lui a permis, notamment de verser les salaires de tous ses employés.
Il donne des instructions pour suivre au quotidien les projets vitaux en cours de réalisation Le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, a donné des instructions aux responsables de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) pour suivre au quotidien les projets vitaux de l’agence, a indiqué, mercredi, un communiqué du ministère. Le ministre a donné ses instructions lors de la réunion qu’il a présidée, mardi, avec les cadres du ministère, le directeur général et des cadres de l’ANESRIF, dans le cadre de la série de rencontres prévues avec les différents établissements du secteur, a précisé la même source. A cette occasion, le directeur général de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires a présenté un exposé sur les missions et la vision de l’agence, ainsi que les objectifs tracés dans le cadre du Programme national de développement du transport ferroviaire, et les projets réalisés et ceux en cours de réalisation. Le responsable de l’agence a relevé certaines entraves rencontrées au niveau de certains projets vitaux et liées, notamment aux marchés, aux maîtres d’œuvre et au transfert de propriété qui impactent négativement l’avancement des travaux sur certaines lignes, a souligné le communiqué.A l’issue de l’exposé, M. Bekkaï a souligné le rôle important de l’ANESRIF, compte tenu des objectifs fixés par l’Etat en vue de développer ce mode de transport, et eu égard à sa contribution à désengorger les villes et à accompagner divers projets économiques, notamment en reliant les ports au réseau ferré national, aux zones d’activité et aux grandes usines. A ce propos, le ministre a enjoint les responsables de l’Agence de suivre au quotidien ces projets vitaux, à travers un système informatisé dédié au taux d’avancement des travaux et à la cadence de leur réalisation, tout en définissant les obstacles rencontrés par les sociétés nationales et étrangères, notamment ceux résultant de pratiques et cumuls du passé, pour les soumettre au débat et les traiter dans les plus brefs délais. M. Bekkaï a également invité les responsables de l’Agence à redoubler d’efforts et à coordonner avec la tutelle et tous les acteurs pour atteindre les objectifs tracés. Placer de nouveau cette Agence sous la tutelle du secteur des Transports, «c’est lui redonner un nouveau souffle» et la mettre au cœur du plan de la relance économique. Ali B.






