Conférence nationale sur la relance industrielle: Plus de 700 participants y ont pris part

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Plus de 700 participants ont pris part à la Conférence nationale sur la relance industrielle, ayant formulé des recommandations, afin de venir à bout des problèmes et obstacles empêchant le décollage industriel, a fait savoir, hier à Alger, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar.

Des hommes d’affaires, gérants de sociétés publiques et privées, présidents d’institutions financières, chercheurs universitaires, cadres supérieurs de différents ministères, instances de soutien et d’accompagnement spécialisées et partenaires sociaux figurent parmi les participants aux travaux de cette conférence, a précisé M. Zaghdar à la clôture de cet évènement. Les participants ont été répartis sur quatre ateliers où plusieurs thèmes ont été abordés, tels que la réactivation du tissu industriel, le soutien aux entreprises, la promotion de la production nationale et des exportations, la mise en place d’alternatives aux importations, l’optimisation de l’environnement de l’investissement, l’accès au foncier industriel, la gouvernance des entreprises économiques, l’intégration et le développement de la compétitivité. Marqués par «la franchise et l’objectivité», les travaux de la conférence ont débouché sur des recommandations pratiques «d’importance capital» et acceptées par tous les acteurs économiques afin de venir à bout des obstacles empêchant le décollage industriel, a souligné le ministre. Les conclusions de cette conférence sont le fruit des efforts fournis par tous les participants représentant les secteurs liés à l’industrie, a affirmé le ministre, ajoutant que la réussite de cette démarche «demeure tributaire de l’adhésion de tous les acteurs et de leur engagement à les réaliser sur le terrain chacun dans son champ de compétence». A cet effet, le ministre a appelé tous les intervenants à l’acte industriel à la conjugaison des efforts pour «corriger les erreurs du passé et œuvrer dans le cadre d’une nouvelle approche, prospective et participative à la relance de l’industrie nationale et à son développement pour en faire un véritable levier du développement économique du pays». M. Zaghdar a assuré que son département ministériel œuvrera à réviser, voire «à élaborer un nouveau système juridique mieux adapté», consacrant les recommandations de la conférence, en application des orientations du président de la République qui a affirmé que le secteur de l’industrie disposait des ressources humaines et matérielles l’habilitant à opérer un changement qualitatif et à relever le défis pour devenir une locomotive de l’économie nationale et partant contribuer à la création de richesses et à l’absorption du chômage.La clôture de la conférence dont l’ouverture a été présidée, samedi au Palais des Nations par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est déroulée en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane et de nombre de ministres.

Nécessaire organisation des industriels publics et privés en clusters La conférence nationale sur la relance industrielle dont les travaux ont pris fin lundi, a été couronnée par une série de recommandations dont l’impérative organisation des industriels publics et privés en clusters. Représentant les participants au premier workshop ayant pour thème «soutien des entreprises et promotion de la production nationale et des exportations», le responsable d’atelier, Bachir Kechroud, Directeur général (DG) au ministère de l’Industrie a appelé les industriels publics et privés à s’organiser en clusters qu’il faudra cerner par un cadre juridique et doter d’un système fiscal approprié afin de réduire les coûts et venir à bout de la chaîne des valeurs. Il est également nécessaire de définir les priorités de l’investissement par l’Etat, en se focalisant sur les industries dans lesquelles l’Algérie possède des éléments de force par rapport aux autres pays, avec une répartition idoine des investissements à l’échelle régionale. Les participants ont insisté sur l’impératif développement des infrastructures de qualité qu’il faudra renforcer par un financement public répondant aux exigences d’accès aux marchés étrangers, en comblant le déficit enregistré au niveau des labos de qualité. Il a été recommandé, par ailleurs, de revoir le système fiscal appliqué à certains produits de large consommation et dont l’importation revient cher au Trésor public, en orientant l’investissement industriel vers leur production. Figure parmi les recommandations la nécessité de coordonner l’action entre les différents ministères et opérateurs industriels (groupes publics et entrepreneurs) afin de contribuer aux points de négociation avec l’UE, dans le volet commercial, notamment dans les segments affectés depuis l’entrée en vigueur de la convention de partenariat. Concernant la relance de l’activité industrielle à court terme, les participants à l’atelier ont recommandé de faciliter l’accès aux indemnisations des dommages causés par les atteintes au Covid-19 et libérer les initiatives à travers la codification de la dépénalisation de l’acte de gestion, en tant que «fondement pour redonner la confiance aux cadres de l’Etat et gérants de ses institutions». Il s’agit également de mettre en place les mécanismes pour encadrer l’économie parallèle qui impacte considérablement les équilibres généraux de l’économie, promouvoir l’intégration industrielle nationale avec l’optimisation des mesures de soutien et la levée des obstacles de l’intégration nationale et revoir les textes réglementaires d’industrie automobile à travers la séparation des véhicules utilitaires des autres types de véhicules. Exploiter tous les fonciers et usines à l’arrêt en raison des décisions de justice, sensibiliser les banques à faciliter les opérations de financement d’investissement productif, accorder un intérêt au secteur industriel privé et étranger, s’ouvrir à l’économie extérieure en permettant aux sociétés nationales publiques et privées d’acquérir des sociétés étrangères ou d’y contribuer, sont aussi les recommandations issues de cet atelier. Les participants ont proposé également de s’orienter vers la création d’une industrie d’exportation et de s’écarter de l’idée d’exporter le surplus de la production nationale uniquement, étant donné que l’exportation s’appuie sur une relation à long terme entre l’exportateur et l’importateur sans être affecté par le niveau de la consommation nationale, tout en appelant les opérateurs économiques à tirer profit des facilitations douanières décidées dans le cadre de la promotion des exportations. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait présidé, samedi dernier, l’ouverture des travaux de cette conférence, visant à établir une vision stratégique du secteur industriel et à mobiliser les acteurs autour des objectifs de la relance économique. Les travaux de cette conférence organisée par le ministère de l’Industrie se sont déroulés au Palais des nations (pour ce qui est de l’ouverture et des allocutions) et au Centre international des conférences (pour ce qui est des ateliers et des débats), du 4 au 6 décembre, sous le thème «Ensemble pour relever le défi». La clôture des travaux s’est déroulée sous la supervision du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, en présence de plusieurs ministres dont le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar.

Synthèse Ali Oumniguen / Ag.