EN: Mahrez : «L’Algérie, c’est un pays spécial pour nous»

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Les sorties médiatiques de Riya hrez ne sont pas fréquentes, mais chaque fois qu’il sort de son silence, les fans sont pendus à ses lèvres. Comme toute star qui s’exprime, ses paroles sont bues, scrutées et analysées.

Cette fois, la coqueluche des Verts a accordé, la semaine dernière, une interview à la chaîne cryptée française Canal +. Cela a coïncidé avec sa prestation XXL face au PSG en Ligue des champions  au cours de laquelle il a survolé coéquipiers et adversaires, même s’il n’a pas marqué durant la rencontre. Il a toutefois pesé par sa technique et ses débordements sur la défense parisienne qui a fini par flancher permettant à Man City de l’emporter 2 à 1. Une victoire qui lui assure la première place du groupe, la qualification aux huitièmes de finale étant déjà acquise. Mais le numéro 7 algérien n’est pas impressionné plus que ça par son rendement et celui de son équipe. Pour lui, il n’y avait rien d’exceptionnel, puisque le groupe mancunien à l’habitude de réaliser ce genre de performances. «Même à l’aller, on avait bien joué je pense. Après, il y a beaucoup de matchs où on a bien joué cette année, à Liverpool, à United, à Chelsea. Le meilleur match je ne sais pas, mais c’était une bonne performance oui», corrige-t-il. C’est sa manière de montrer qu’il joue pour l’une des meilleures équipes du monde, si ce n’est la meilleure. Un club auquel il tient beaucoup, même s’il n’est pas aligné tout le temps comme titulaire. Une situation qui dérange plus ses supporters, particulièrement en Algérie, que le joueur lui-même. Au point qu’on a évoqué dernièrement son possible transfert durant le mercato d’hiver. Une rumeur balayée du revers par Mahrez qui n’a jamais été aussi épanoui que depuis qu’il est à City. Son coach le réserve pour les grands matchs et ça lui va bien. Sous la houlette de Pep Guardiola, il a pu progresser et devenir plus efficace, ne craignant plus la concurrence.  Il n’est pas par hasard le meilleur buteur de son équipe toutes compétitions confondues. «J’ai progressé, j’essaie d’être mieux placé. Par moment, j’étais un peu loin du but. Maintenant, j’essaie d’arriver dans les bonnes zones pour finir. Et ça m’a réussi un peu cette année. J’ai toujours eu un bon petit pied droit même si je suis gaucher. C’est vrai que j’essaie de l’utiliser quand je peux pour surprendre l’adversaire», a-t-il confié. Il n’aurait peut-être pas été aussi efficace, s’il n’avait pas un coach aussi méticuleux que Guardiola. Ce qui lui donne de l’ambition pour la suite. «La Ligue des Champions, c’est le trophée qui nous manque. Les deux (avec la Premier League) sont très durs à gagner. Après, la Ligue des Champions c’est celui qui nous manque, donc on verra», dira-t-il sans oublier évidemment ses projets avec la sélection. Mahrez veut tout gagner! «Je pense que ça va être une CAN difficile. Nous, en tant que tenant du titre, les équipes vont nous attendre. On va faire abstraction de tout ça, se donner à fond comme d’habitude, et jouer pour le pays, pour le peuple. On essaiera d’être là à la fin. Je sais qu’ils m’aiment beaucoup et moi aussi je les aime. L’Algérie, c’est un pays spécial pour nous les Algériens. On est très fiers de jouer pour ce pays. Je souhaite tout gagner (aussi bien avec la sélection qu’avec City)», conclut-il. Mahrez se sent en famille en sélection. Ce qui fait sa force et celle des ses coéquipiers, ces dernières années. Il fait la fierté de tout un peuple.

Ali Nezlioui