Delort, une page est tournée

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Le feuilleton Andy Delort auquel le coach national a mis un terme, continue néanmoins de susciter la polémique dans la sphère footballistique chez nous et en France, pays dans lequel évolue l’attaquant niçois.

On attendait les explications de Djamel Belmadi sur la non-sélection d’Andy Delort au stage de l’équipe nationale, celui-ci ne s’est pas dérobé en assumant pleinement ses choix. «Il y a quelques jours, Andy m’envoie un message en m’annonçant qu’en accord avec l’OGC Nice, il a décidé de privilégier son club, car il veut réussir son challenge et que pour ça, il devait mettre l’équipe nationale entre parenthèses, mais uniquement pendant un an. De facto, il n’est plus sélectionnable. Peut-être dans un an avec un autre entraîneur», a expliqué le sélectionneur des Verts. L’on comprend dès lors pourquoi le joueur a été mis à l’écart et il ne risque pas de retrouver les rangs de l’équipe nationale.

Du moins pas sous les ordres de Belmadi. Delort a tenté, pour sa part, de relativiser sa décision. «C’est le fruit d’une longue réflexion. Mais il y a beaucoup de paramètres qui entrent en compte : tout d’abord, et c’est très important, le rôle qui est le mien en sélection. À côté de cela, je vais avoir 30 ans dans deux jours et je suis à un moment charnière de ma carrière : je viens d’arriver dans un club où l’exigence et la concurrence sont beaucoup plus élevées. Je veux mettre toutes les chances de mon côté. Je pense que ce choix est important pour moi cette saison, mais je ne prends pas ma retraite internationale pour autant», a-t-il rétorqué. A travers sa réponse, on peut deviner qu’il était mécontent de son rôle au sein de la sélection. Il estimait qu’il avait sa place dans l’équipe-type. Son statut de remplaçant ne l’encourage visiblement pas à poursuivre l’aventure chez les Verts. Il a besoin de plus d’exposition sur la scène internationale pour se montrer plus à son avantage et justifier, par ricochet, son nouveau rang d’attaquant de premier ordre en Europe. Son désir de quitter la sélection (définitivement?) est assumé, même s’il va perdre l’estime de nombreux fans de l’équipe nationale. Quant à Belmadi, il n’a pas à justifier ses choix, d’autant que l’opinion sportive et les supporters lui sont complètement acquis. L’une des principales exigences du coach national  envers ses joueurs est l’engagement total pour la sélection. Si un joueur, pour une raison ou une autre, ne peut pas ou ne veut pas se donner à fond ou se sacrifier pour l’équipe, il vaut mieux alors qu’il quitte le navire. C’est ce qu’a compris Delort. C’est pour ça qu’il faut respecter sa décision, même si certains disent qu’il a tourné le dos à l’équipe nationale, alors que d’autres pensent qu’on n’a pas su profiter de son talent. Cela dit, les Verts vont continuer l’aventure sans lui.

Le plus important en ce moment est que tout le monde tire dans le même sens sous la houlette de Djamel Belmadi qui bénéficie toujours de la confiance de la majorité écrasante des supporters.

Ali Nezlioui