Andy Delort, les raisons d’une mise à l’écart

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Andy Delort of Algeria takes short off to give to the fans during the 2019 Africa Cup of Nations Finals football match between Tanzania and Algeria at the Al Salam Stadium, Cairo, Egypt on 01 July 2019 Photo : PA Images / Icon Sport

La non-convocation d’Andy Delort, en prévision de la double confrontation contre le Niger prévue vendredi prochain, a surpris beaucoup de monde. Il est vrai que l’attaquant niçois est parmi les joueurs les plus performants actuellement.

Sa place en sélection ne peut être contestée sur le plan technique. Mais il faut également montrer patte blanche pour espérer faire partie du groupe. C’est du moins une exigence essentielle du coach pour entrer dans ses plans. Delort a déjà été privé de la sélection, lors du déplacement en Zambie, pour ne pas avoir montré suffisamment «d’implication» dans la sélection. une sanction à peine voilée, mais le joueur a été rappelé, au mois de septembre dernier, à l’occasion des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde. S’il a disputé quelques minutes face à Djibouti, Belmadi l’a carrément laissé sur le banc de touche, lors du match contre le Burkina Faso à Marrakech. Un statut n’ayant vraisemblablement pas plu au sociétaire de l’OGC Nice, ce qui explique probablement sa mise à l’écart pour ce stage. Il faut savoir que le coach insiste sur la discipline, il veut que tout le monde adhère à sa démarche. Un peu comme ce que fait Pep Guardiola à Man City, Belmadi n’aime pas les têtes qui «dépassent». C’est le collectif et la discipline du groupe qui priment sur les individualités. Les égos n’ont pas de place en sélection. C’est avec cet état d’esprit que le coach national a réussi à former une équipe compétitive et performante au plus haut niveau. C’est avec cette politique qu’il est parvenu à remporter la Coupe d’Afrique des nations. Tout le monde doit y adhérer sous peine de se faire éjecter du groupe peu importe son niveau ou son nom. C’est sans doute pour ces raisons que Belmadi a décidé de se passer des services de Delort. Reste à savoir si la sanction est temporaire ou définitive. En attendant,  la sélection entre aujourd’hui dans le vif du sujet en préparant la double confrontation contre le Niger.

Un adversaire qui a souvent réussi aux Verts. Il faut néanmoins savoir que malgré la proximité des deux pays (ils sont frontaliers), l’Algérie et le Niger ne se sont affrontés que cinq fois dans leurs histoires, toutes compétitions confondues. L’équipe nationale mène jusque-là par quatre victoires à une. La dernière fois où les deux sélections se sont rencontrées, c’était en amical à Blida en mai 2012. Le match  s’est soldé par la victoire des Verts sur le score de 3 à 0. Cela fait, du coup, presque  une décennie que les deux équipes ne se sont pas croisées. Les Nigériens coachés par l’ancien sélectionneur des Verts, Jean-Michel Cavalli, n’ont pas de grandes ambitions dans ces éliminatoires, notamment après leur défaite contre le Burkina Faso. Ils tenteront néanmoins d’épingler à leur tableau de chasse les champions d’Afrique. Pour ces deux rencontres, Cavalli a fait appel à tous ses cadres, notamment Issa Ibrahim Djibrilla (Ankara-Turquie), Zakari V. Adebayor (ENPPI-Egypte) et Moumouni Darenkoum qui évolue au Sheriff Tiraspol, l’équipe moldave qui a créé dernièrement la sensation en battant le Real Madrid chez lui en Ligue des champions.  La liste du coach français est également composée de neuf joueurs locaux. Un adversaire à respecter en somme, sachant que la victoire en aller et retour est impérative pour les poulains de Belmadi afin de préserver leur première place dans leur groupe.

Ali Nezlioui