Le conflit à la JSK n’est pas près de connaître son épilogue. Chaque clan campe sur sa position et ne semble pas vouloir bouger d’un iota. Dernier rebondissement dans cette lutte pour le pouvoir, la fermeture, hier, du siège du club à Tizi-Ouzou.
«Cette décision est motivée par le souci d’éviter d’éventuels dépassements», a annoncé la direction contestée de Cherif Mellal sur sa page Facebook. Il faut savoir que la veille, Yazid Yarichène et des membres du conseil d’administration se sont déplacés pour occuper les bureaux de la JSK, mais Mellal a refusé de reconnaître le nouveau registre du commerce présenté par ses opposants exigeant «une décision exécutive de justice» pour libérer les lieux. Il s’en est suivi des palabres et des accrochages, heureusement sans gravité. Avant de quitter le siège, Yarichène a promis de revenir avec le document demandé par son antagoniste. Pendant ce temps, l’équipe poursuit sa préparation à Tikjda sous la houlette de son nouveau coach Henri Stambouli. Mellal a tenu d’ailleurs à rassurer les supporters en déclarant que «le travail se poursuit et que tout fonctionne le plus normalement du monde». On aimerait bien le croire, mais si la crise persiste, on voit mal comment cela ne va pas déteindre sur l’équipe et les joueurs dont l’avenir reste en suspens. Dans ce micmac, il est difficile de démêler le bon grain de l’ivraie. Mais aux dernières nouvelles, le tribunal de Tizi-Ouzou a accepté de juger en référé la demande d’expulsion temporaire du président Cherif Mellal présentée par les membres du Conseil d’administration.
Le verdict sera rendu ce mercredi matin, d’après des rapports de la presse. S’achemine-t-on vers l’exclusion de Mellal de la JSK ? Tout porte à le croire, mais cela ne mettra probablement pas fin au conflit. «On a 15 jours pour faire la cassation et je suis confiant qu’on aura gain de cause», a-t-il rétorqué. Ses partisans sont nombreux, ils ne comptent nullement céder le club à Yarichène et son équipe dont on conteste sa fidélité à la JSK. Pour beaucoup de supporters, le problème est éminemment politique. On veut se «débarrasser» de Mellal car il
«dérange». Ce n’est pas l’avis de l’autre partie des fans qui pense que la JSK mérite un meilleur président que le controversé Mellal. Au milieu, le club est pris en otage, écartelé, se dirigeant vers un sort inconnu. Le staff technique et les joueurs vont se demander quel sera leur avenir si Yazid Yarichène prend le pouvoir, sachant qu’ils ont négocié avec Cherif Mellal. Beaucoup d’incertitudes entourent le présent et l’avenir de la JSK en ce moment. Le risque d’une implosion n’est pas à écarter surtout si la crise persiste.